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adret et ubac
L'adret vient d'une expression latine "ad directu soli"
(en direction du soleil) qui désigne de manière générale les versants ensoleillés des montagnes dans les Alpes,
par opposition à l'ubac qui désigne les versants orientés au nord, du latin "ad opacum". Retour ![]() Alsace-Lorraine
L'Alsace (sauf Belfort,
qui forma le tout petit territoire de Belfort, rattaché à la Franche-Comté)
et la partie la plus industrielle de la Lorraine
(l'est des départements de la Moselle et de la Meurthe,
ce qui obligea à restructurer le territoire restant français pour former un seul département,
la Meurthe-et-Moselle)
furent annexées par l'Allemagne en 1871 à l'issue de la guerre de 70 qui fit également la chute de Napoléon III,
la Commune de Paris et la fédération de l'Allemagne.
L'Alsace-Lorraine ne redevint française qu'en 1918, quarante-sept ans plus tard.
L'Alsace et la Moselle ont conservé de cette période des particularités en matière de loi et de religion, la séparation de l'Eglise et de l'Etat étant intervenue en France en 1905. Retour ![]()
baillis et prévôts
Baillis et prévôts étaient chargés au Moyen-Age de faire la police
et de rendre justice dans les territoires dirigés par les seigneurs.
Souvent eux-mêmes de petite noblesse, ou cadets de familles sans fortune,
ils remplaçaient également les seigneurs absents pour faits de guerre.
Le bailliage était à la fois une charge et le territoire administré par le bailli, qui avait le pouvoir d'un préfet actuel; les bailliages étaient eux-même divisés en prévôtés. Retour ![]() ban
Hérité de l'organisation du Saint-Empire Romain Germanique,
un ban est une commune, territoire dirigé par une autorité territoriale,
avec une notion de communauté de communes.
On retrouve ce mode de gouvernement local essentiellement dans les vallées des Vosges, où il a perduré plus longtemps qu'ailleurs, côté lorrain comme côté alsacien. Il permettait de regrouper des ressources de hameaux isolés, ou trop pauvres, ou trop petits pour subvenir seuls aux besoins de leurs habitants. La modernisation du modèle a commencé au XIX° siècle au Ban-de-la-Roche, avec l'action du pasteur Oberlin. En Lorraine ducale, on appelait bangards (de ban + garde) les gardes forestiers rattachés à l'autorité territoriale. Retour ![]() basse
En patois lorrain, une basse est une petite vallée ou un simple repli de terrain débouchant
sur une vallée plus importante; des colonies romaines ou germaines s'y sont souvent établies à la fin de l'Empire romain,
abritées ainsi des convoitises de leurs voisins gallo-romains.
Retour ![]() bastides
Villes neuves, pour la plupart fortifiées, fondées du XII° au XV° siècle dans le sud
sur un plan quadrangulaire et régulier.
Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse et de Rouergue, a fait construire plusieurs bastides dans ses possessions, entre Aquitaine, Midi et Languedoc actuels. Retour ![]() bocage
Forme de paysage typique du centre et de l'ouest de la France,
formé de champs et de prés fermés de haies et de bosquets, traversé de chemins creux,
le bocage a été façonné par l'homme au fil des siècles.
Il est vraisemblablement né dans le Bourbonnais ou le Centre de l'usage de la haie plessée, c'est-à-dire tressée dans une armature de branches souples servant de clôture, plusieurs siècles avant notre ère, et on le retrouve aujourd'hui encore en Bourbonnais, mais surtout en Bretagne et en Normandie. Retour ![]() 85
bri
Couche d'argile blanche ou jaune, alluviale, d'origine sous-marine, que l'on trouve sur
toute la côte de l'Aunis, de la Saintonge et de la Vendée, et qui se trouve actuellement à 6 ou 7 mètres
au-dessus du niveau de la mer.
La hausse régulière du bri sur les falaises côtières, notée par de nombreux observateurs, est une marque visible et mesurable du lent soulèvement du sol. Retour ![]() 57
briquetages de la Seille
Les briquetages de la Seille sont
un long radier en argile salée cuite qui court sur plusieurs kilomètres le long de la rivière.
Il s'agit probablement de restes des exploitations romaines.
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canal du Midi
Formidable ouvrage de Pierre-Paul de Riquet, conçu à partir de 1662,
construit de 1666 à 1681 avec l'assentiment et l'aide active de Colbert,
le canal du Midi a été creusé pour relier la Méditerranée (par Agde
et Béziers) à l'Atlantique (par Toulouse
et la Garonne).
L'ensemble canal du Midi-canal latéral de la Garonne, achevé au milieu du XIX° siècle, porte le nom de canal des Deux Mers. Outre le canal proprement dit, le travail de Riquet a consisté en le captage de nombreux torrents descendant pour la plupart de la Montagne Noire, c'est-à-dire des Cévennes, et non des Pyrénées. Un canal secondaire du canal du Midi, qui traverse la Montagne Noire en apportant les eaux du versant méditerranéen vers le versant atlantique, est le secret du succès du canal du Midi. Il porte le nom de Rigole de la Montagne. Au col de Naurouze, le canal du Midi franchit grâce aux eaux de la fontaine de la Grave (de grava, éboulis de petits cailloux) la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée; un obélisque élevé à la mémoire de Pierre-Paul Riquet y a été érigé au XIX° siècle. Le tunnel de Malpas passe sous l'oppidum d'Ensérune. Pierre-Paul de Riquet (1609-1680), est fermier de la gabelle à Revel et intendant des armées de Louis XIV au début de l'aventure. Il reprend et développe pour l'Etat l'idée de relier la Garonne à la Méditerranée que l'on doit à François Ier et à Craponne, et que les Etats du Languedoc soutiennent depuis un siècle et demi. Le canal est terminé après sa mort par ses fils, aidés de Vauban. Plus de 12000 hommes y ont travaillé pendant les quinze ans (seulement) qu'a duré son percement. Les terres entourant le canal et les rigoles qui l'alimentent ont été érigées en fief au bénéfice de Riquet au début de percement afin que le produit profite à la construction. D'abord appelé canal Royal puis canal du Languedoc, il porte le nom de canal du Midi depuis la Révolution, date où il fait son entrée dans les Domaines. Son déclin commence alors, et il perdra beaucoup de son importance avec l'arrivée du chemin de fer au milieu du XIX° siècle. . Retour ![]() canal du Centre
Imaginé dès Strabon,
pensé sous François Ier, puis sous Henri II, où furent dessinés les premiers plans,
les premières études de terrain datant de sous Louis XIII,
le dessin d'un tracé entrepris sous Colbert qui ne put mettre en route le chantier, faute d'argent,
le canal du Centre fut projeté sous le nom de canal du Charollais par Emiland Gauthey sous Louis XVI.
Il fut construit en dix ans entre 1783 et 1793.
Les péniches étaient alors halées par des chevaux ou des boeufs.
Parallèlement fut entrepris le canal de Bourgogne afin de compléter la jonction de la Seine à la Saône. Retour ![]() canal de la Marne
au Rhin
Creusé au XIX° siècle pour prolonger vers l'est le commerce par l'eau,
il relie Vitry-le-François à Strasbourg
en partant de la Marne et
en suivant les cours de l'Ornain,
de la Chée,
de la Méholle,
de la Meuse,
de l'Ingressin,
de la Moselle,
de la Meurthe,
du Sânon,
de la Sarre,
et de la Zorn,
et finit dans l'Ill.
Retour ![]() canal de l'Est
Retour ![]() Charlemagne
Voyageur infatigable, grand chasseur,
maître d'un immense Empire dont la capitale était Aix-la-Chapelle (Aachen), aujourd'hui en Allemagne,
et qui s'étendait jusqu'en Sicile, Charles le Grand (Carolus Magnus en latin) a marqué
la toponymie de l'est de la France, car on a donné son nom à des vallons, des arbres, des forêts, en des lieux
où il venait chasser.
Retour ![]() Colbert (Jean-Baptiste)
Ministre de Louis XIV, recommandé à lui par Mazarin, il opéra à
favoriser l'industrie et le commerce, développa l'artisanat en faisant venir des ouvriers spécialisés étrangers,
fit se développer les manufactures d'Etat, réorganisa les ministères et les administrations, les finances, la justice, la marine, la voirie et les ponts,
initia les colonies au Sénégal, en Inde et au Canada.
Il est le premier à avoir imaginé de manière concrète l'amélioration des ressources naturelles
à grande échelle, et inventé ainsi l'aménagement du territoire moderne.
La nécessité, vitale pour la France sous Louis XIV, d'armer de gros navires de guerre et de commerce pour lutter contre l'Angleterre et valoriser les colonies américaines, ne pouvait être satisfaite des seules ressources en bois du territoire national, appauvries par des siècles d'incurie. C'est en raisonnant sur des échelles de temps de plusieurs dizaines d'années que Colbert fit planter des forêts de chênes pour fournir de bons bois à la construction navale sans être dépendant de fournisseurs étrangers qui pouvaient à tout moment changer d'alliance et ne plus approvisionner. L'ordonnance de 1669 qui, après plusieurs arrêts royaux dans les dix ans qui l'ont précédée, fixait la conduite à suivre en matière d'administration des forêts, de tenue et d'exploitation des bois, subsista presque sans changement jusqu'en 1827. Colbert préconisa également d'améliorer les voies navigables proches des bois afin d'en faciliter le transport. A sa demande, les premiers travaux de l'Académie des Sciences qu'il créa en 1666 furent des méthodes de triangulations pour des cartes. Il fit rassembler et analyser par le cartographe Samson une collection de toutes les cartes connue des généralités du royaume afin de produire des cartes homogènes et de meilleure qualité, travaux qui aboutirent soixante-dix ans plus tard avec les premières cartes de César-François Cassini. Les premières cartes analysées furent des cartes de Saint-Dié, grand centre de production de cartes depuis le Moyen-Age. Il fut demandé aux géographes et mathématiciens de l'Académie de fournir des méthodes de calcul, de géométrie, de trigonométrie, de dessin et de gravure, d'essayer des instruments permettant d'obtenir des triangulations exactes et la mesure des longitudes, et d'imaginer une symbolique adaptée. Ces méthodes furent testées pour la première fois sur une carte de la région parisienne établie sous la direction de Vivier, contemporain et ami du père de César-François Cassini. Les travaux sur les cartes furent interrompues à la mort de Colbert par son successeur Louvois qui leur préféra l'hydraulique pour Versailles, et ils ne reprirent que quelques décennies plus tard. Ces mêmes travaux aboutirent également, près d'un siècle plus tard, à la mesure du mètre-étalon. (1619-1683) Retour ![]()
Décapole
Alliance des dix villes impériales d'Alsace sur le modèle des
ligues défensives allemandes, ce pacte d'assistance mutuelle fut signé en 1379.
Les villes profitèrent de ce traité jusqu'au XVII° siècle pour conserver face à la France les privilèges
obtenus du temps de leur appartenance au Saint Empire Romain Germanique.
Les dix villes sont : Colmar, Haguenau, Kaysersberg, Mulhouse, Munster, Obernai, Rosheim, Sélestat, Turckheim et Wissembourg. Retour ![]()
75
enceintes de Paris
La tout première enceinte est la muraille gallo-romaine qui entoure la Cité de Lutèce,
sur l'île qui porte aujourd'hui ce nom.
L'enceinte de Philippe-Auguste a été construite au premier quart du XIII° siècle. Contrairement à l'enceinte de Charles V, construite un siècle et demi plus tard et aujourd'hui totalement disparue, il en reste de nombreuses traces dans les substructions de maisons qui y étaient adossées. Elle entoure, outre les maisons sur les deux rives de la Seine, les jardins et les cultures vivrières des couvents et une partie du Marais nouvellement asséché. A son extrêmité ouest, le Louvre contrôle les chaînes qui barrent la Seine. L'enceinte de Charles V date de la fin du XIV° siècle. Elle ne se développe que sur la rive droite, passe à la porte Saint-Martin, et se termine à l'est près de la Seine par la forteresse de la Bastille. Au début du XVII° siècle, Louis XIII fait agrandir l'enceinte jusqu'aux Tuileries. A partir de 1705, la ligne de villes fortifiées établie par Vauban aux frontières pour protéger le royaume de France permettant de ne plus avoir de craintes pressantes pour la défense de Paris, Louis XIV fait démolir les enceintes de la rive droite et aménager de larges promenades. C'est à cette époque que sont construites les portes Saint-Denis et Saint-Martin actuelles. L'enceinte des Fermiers Généraux date des dernières années du règne de Louis XVI, un peu avant la Révolution. Son but n'est plus défensif, mais fiscal; elle sert à percevoir l'octroi, taxe qui est perçue à l'entrée des marchandises dans les villes. Elle entoure le Paris du XVIII° siècle, qui compte un demi-million d'habitants, entre l'actuelle place de l'Etoile, le pied de Montmartre, l'actuelle place de la Nation et la Butte aux Cailles, et qui n'a pas encore absorbé les villages périphériques. Le mur est percé de 82 barrières où l'on payait l'impôt, comme la barrière d'Enfer. Une nouvelle enceinte est construite entre 1840 et 1859 par Adolphe Thiers en englobant les villages périphériques; ceux-ci sont définitivement absorbés par Paris le 1er janvier 1860. Des forts complètent le dispositif: le mont Valérien à l'ouest; Issy, Vanves, Montrouge, Bicêtre au sud; Charenton au confluent de la Seine et de la Marne; Romainville au nord-est, etc. Les dernières fortifications, rendues inutiles et même dangereuses par la portée des nouvelles armes de l'artillerie dès la guerre de 1870, sont finalement démolies entre 1919 et 1960. La zone non constructible qui les entourait servira après 1960 à construire le périphérique. Retour ![]() -euvre, -oeuvre, -obre
Les terminaisons en -euvres ou -oeuvres, que l'on trouve fréquemment dans les deux-tiers nord de la France,
ou -obre dans le sud
viennent du mot briga (forteresse).
C'est une contraction de -o-briga en -obre, transformée ensuite par la prononciation locale et les mauvaises recopies
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fossé
En Bretagne et en Normandie, un fossé est
une terrasse de terre formé des excavations faites de chaque côté de la banquette, et servant de séparation
entre deux propriétés.
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34
grau
Ce mot, qui désigne une embouchure de fleuve avec rade ou un émissaire d'étang
en Languedoc, vient du mot latin gradus (marche) et désignait initialement l'élévation naturelle
de la barre au sortir du grau, due au courant et au déplacement du fond.
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75
Haussmann (Georges-Eugène)
Haut fonctionnaire, condisciple d'Alfred de de Musset au lycée, avocat,
il est nommé préfet du département de la Seine par Napoléon III en 1853
en succession de Rambuteau.
Il conservera ce poste près de dix-sept ans.
Fait sénateur, comme tous les préfets du Second Empire,
il n'a en revanche probablement jamais été réellement fait baron.
Il entreprend aussitôt de grands travaux de rénovation urbaine qui modernisent la capitale et en modifient considérablement la circulation, le logement, l'entretien et l'administration selon la vision qu'en a l'empereur. Il excelle en organisateur et en chef de projet, mais n'a presque rien inventé des plans, qui sont ceux de précurseurs et de Napoléon. ll fait percer boulevards, avenues et rues, élargir les grands boulevards, aménager des parcs (comme le parc Monceau et celui du Luxembourg qui subissent des coupes sombres, mais aussi la réorganisation des bois de Boulogne et de Vincennes, la création de nombreux squares et jardins, et la plantation de beaucoup des arbres actuels) et réorganiser des quartiers insalubres, en expropriant des propriétaires qui feront autant de mécontents, et en abattant parfois des monuments d'une grande valeur artistique ou historique. Il préconise la construction d'immeubles bourgeois construits en pierre, organisés autour d'appartements cossus situés au premier étage, mais où différentes couches sociales cohabitent dans la même maison à des étages différents. Il fait aussi construire les gares du réseau ferré et des théâtres. Avec l'ingénieur Belgrand, il dote Paris d'un réseau d'égouts et d'adduction d'eau qui faisait défaut jusque là. Avec Baltard, ce sont des halles centrales et modernes qui sont édifiés, en fer, pour remplacer les sept abattoirs anciens. Sous son mandat, les villages périphériques sont absorbés par Paris le 1er janvier 1860. En 1870, il est renvoyé peu avant la chute du Second Empire pour des raisons financières. Il meurt vingt ans plus tard. 1809-91 Retour ![]()
itinéraires gaulois
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