Notes

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         A

L'adret vient d'une expression latine "ad directu soli" (en direction du soleil) qui désigne de manière générale les versants ensoleillés des montagnes dans les Alpes,
par opposition à l'ubac qui désigne les versants orientés au nord, du latin "ad opacum".
Retour   les Adrets
L'Alsace (sauf Belfort, qui forma le tout petit territoire de Belfort, rattaché à la Franche-Comté) et la partie la plus industrielle de la Lorraine (l'est des départements de la Moselle et de la Meurthe, ce qui obligea à restructurer le territoire restant français pour former un seul département, la Meurthe-et-Moselle) furent annexées par l'Allemagne en 1871 à l'issue de la guerre de 70 qui fit également la chute de Napoléon III, la Commune de Paris et la fédération de l'Allemagne. L'Alsace-Lorraine ne redevint française qu'en 1918, quarante-sept ans plus tard.
L'Alsace et la Moselle ont conservé de cette période des particularités en matière de loi et de religion, la séparation de l'Eglise et de l'Etat étant intervenue en France en 1905.
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         B

Baillis et prévôts étaient chargés au Moyen-Age de faire la police et de rendre justice dans les territoires dirigés par les seigneurs. Souvent eux-mêmes de petite noblesse, ou cadets de familles sans fortune, ils remplaçaient également les seigneurs absents pour faits de guerre.
Le bailliage était à la fois une charge et le territoire administré par le bailli, qui avait le pouvoir d'un préfet actuel; les bailliages étaient eux-même divisés en prévôtés.
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Hérité de l'organisation du Saint-Empire Romain Germanique, un ban est une commune, territoire dirigé par une autorité territoriale, avec une notion de communauté de communes.
On retrouve ce mode de gouvernement local essentiellement dans les vallées des Vosges, où il a perduré plus longtemps qu'ailleurs, côté lorrain comme côté alsacien. Il permettait de regrouper des ressources de hameaux isolés, ou trop pauvres, ou trop petits pour subvenir seuls aux besoins de leurs habitants.
La modernisation du modèle a commencé au XIX° siècle au Ban-de-la-Roche, avec l'action du pasteur Oberlin.
En Lorraine ducale, on appelait bangards (de ban + garde) les gardes forestiers rattachés à l'autorité territoriale.
Retour   Ban-de-la-Roche, Ban-de-Laveline, Ban-de-Sapt, Ban-de-Vagney, Ban-sur-Meurthe, Basse-sur-le-Rupt, Val d'Ajol
En patois lorrain, une basse est une petite vallée ou un simple repli de terrain débouchant sur une vallée plus importante; des colonies romaines ou germaines s'y sont souvent établies à la fin de l'Empire romain, abritées ainsi des convoitises de leurs voisins gallo-romains.
Retour   Basse-sur-le-Rupt, Basse-Ham, Basse-Rentgen
Villes neuves, pour la plupart fortifiées, fondées du XII° au XV° siècle dans le sud sur un plan quadrangulaire et régulier.
Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse et de Rouergue, a fait construire plusieurs bastides dans ses possessions, entre Aquitaine, Midi et Languedoc actuels.
Retour   Villeneuve-sur-Lot, Salles-sur-l'Hers, Villefranche-de-Rouergue
Forme de paysage typique du centre et de l'ouest de la France, formé de champs et de prés fermés de haies et de bosquets, traversé de chemins creux, le bocage a été façonné par l'homme au fil des siècles.
Il est vraisemblablement né dans le Bourbonnais ou le Centre de l'usage de la haie plessée, c'est-à-dire tressée dans une armature de branches souples servant de clôture, plusieurs siècles avant notre ère, et on le retrouve aujourd'hui encore en Bourbonnais, mais surtout en Bretagne et en Normandie.
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Couche d'argile blanche ou jaune, alluviale, d'origine sous-marine, que l'on trouve sur toute la côte de l'Aunis, de la Saintonge et de la Vendée, et qui se trouve actuellement à 6 ou 7 mètres au-dessus du niveau de la mer.
La hausse régulière du bri sur les falaises côtières, notée par de nombreux observateurs, est une marque visible et mesurable du lent soulèvement du sol.
Retour   marais poitevin
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Les briquetages de la Seille sont un long radier en argile salée cuite qui court sur plusieurs kilomètres le long de la rivière. Il s'agit probablement de restes des exploitations romaines.
Retour   Marsal, Moyenvic, Salonnes, Tarquimpol

         C

Formidable ouvrage de Pierre-Paul de Riquet, conçu à partir de 1662, construit de 1666 à 1681 avec l'assentiment et l'aide active de Colbert, le canal du Midi a été creusé pour relier la Méditerranée (par Agde et Béziers) à l'Atlantique (par Toulouse et la Garonne).
L'ensemble canal du Midi-canal latéral de la Garonne, achevé au milieu du XIX° siècle, porte le nom de canal des Deux Mers.
Outre le canal proprement dit, le travail de Riquet a consisté en le captage de nombreux torrents descendant pour la plupart de la Montagne Noire, c'est-à-dire des Cévennes, et non des Pyrénées. Un canal secondaire du canal du Midi, qui traverse la Montagne Noire en apportant les eaux du versant méditerranéen vers le versant atlantique, est le secret du succès du canal du Midi. Il porte le nom de Rigole de la Montagne.
Au col de Naurouze, le canal du Midi franchit grâce aux eaux de la fontaine de la Grave (de grava, éboulis de petits cailloux) la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée; un obélisque élevé à la mémoire de Pierre-Paul Riquet y a été érigé au XIX° siècle.
Le tunnel de Malpas passe sous l'oppidum d'Ensérune.
Pierre-Paul de Riquet (1609-1680), est fermier de la gabelle à Revel et intendant des armées de Louis XIV au début de l'aventure. Il reprend et développe pour l'Etat l'idée de relier la Garonne à la Méditerranée que l'on doit à François Ier et à Craponne, et que les Etats du Languedoc soutiennent depuis un siècle et demi. Le canal est terminé après sa mort par ses fils, aidés de Vauban. Plus de 12000 hommes y ont travaillé pendant les quinze ans (seulement) qu'a duré son percement.
Les terres entourant le canal et les rigoles qui l'alimentent ont été érigées en fief au bénéfice de Riquet au début de percement afin que le produit profite à la construction.
D'abord appelé canal Royal puis canal du Languedoc, il porte le nom de canal du Midi depuis la Révolution, date où il fait son entrée dans les Domaines. Son déclin commence alors, et il perdra beaucoup de son importance avec l'arrivée du chemin de fer au milieu du XIX° siècle. .
Retour   Béziers, Carcassonne, Castelnaudary, Trèbes, Capestang, Enserune, Villefranche-de-Lauragais, Toulouse
Imaginé dès Strabon, pensé sous François Ier, puis sous Henri II, où furent dessinés les premiers plans, les premières études de terrain datant de sous Louis XIII, le dessin d'un tracé entrepris sous Colbert qui ne put mettre en route le chantier, faute d'argent, le canal du Centre fut projeté sous le nom de canal du Charollais par Emiland Gauthey sous Louis XVI. Il fut construit en dix ans entre 1783 et 1793. Les péniches étaient alors halées par des chevaux ou des boeufs.
Parallèlement fut entrepris le canal de Bourgogne afin de compléter la jonction de la Seine à la Saône.
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canal de la Marne au Rhin
Creusé au XIX° siècle pour prolonger vers l'est le commerce par l'eau, il relie Vitry-le-François à Strasbourg en partant de la Marne et en suivant les cours de l'Ornain, de la Chée, de la Méholle, de la Meuse, de l'Ingressin, de la Moselle, de la Meurthe, du Sânon, de la Sarre, et de la Zorn, et finit dans l'Ill.
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Voyageur infatigable, grand chasseur, maître d'un immense Empire dont la capitale était Aix-la-Chapelle (Aachen), aujourd'hui en Allemagne, et qui s'étendait jusqu'en Sicile, Charles le Grand (Carolus Magnus en latin) a marqué la toponymie de l'est de la France, car on a donné son nom à des vallons, des arbres, des forêts, en des lieux où il venait chasser.
Retour   Gérardmer, Saint Arnoul, Noyon, traité de Verdun
Colbert (Jean-Baptiste)
Ministre de Louis XIV, recommandé à lui par Mazarin, il opéra à favoriser l'industrie et le commerce, développa l'artisanat en faisant venir des ouvriers spécialisés étrangers, fit se développer les manufactures d'Etat, réorganisa les ministères et les administrations, les finances, la justice, la marine, la voirie et les ponts, initia les colonies au Sénégal, en Inde et au Canada. Il est le premier à avoir imaginé de manière concrète l'amélioration des ressources naturelles à grande échelle, et inventé ainsi l'aménagement du territoire moderne.
La nécessité, vitale pour la France sous Louis XIV, d'armer de gros navires de guerre et de commerce pour lutter contre l'Angleterre et valoriser les colonies américaines, ne pouvait être satisfaite des seules ressources en bois du territoire national, appauvries par des siècles d'incurie. C'est en raisonnant sur des échelles de temps de plusieurs dizaines d'années que Colbert fit planter des forêts de chênes pour fournir de bons bois à la construction navale sans être dépendant de fournisseurs étrangers qui pouvaient à tout moment changer d'alliance et ne plus approvisionner.
L'ordonnance de 1669 qui, après plusieurs arrêts royaux dans les dix ans qui l'ont précédée, fixait la conduite à suivre en matière d'administration des forêts, de tenue et d'exploitation des bois, subsista presque sans changement jusqu'en 1827. Colbert préconisa également d'améliorer les voies navigables proches des bois afin d'en faciliter le transport.
A sa demande, les premiers travaux de l'Académie des Sciences qu'il créa en 1666 furent des méthodes de triangulations pour des cartes. Il fit rassembler et analyser par le cartographe Samson une collection de toutes les cartes connue des généralités du royaume afin de produire des cartes homogènes et de meilleure qualité, travaux qui aboutirent soixante-dix ans plus tard avec les premières cartes de César-François Cassini. Les premières cartes analysées furent des cartes de Saint-Dié, grand centre de production de cartes depuis le Moyen-Age. Il fut demandé aux géographes et mathématiciens de l'Académie de fournir des méthodes de calcul, de géométrie, de trigonométrie, de dessin et de gravure, d'essayer des instruments permettant d'obtenir des triangulations exactes et la mesure des longitudes, et d'imaginer une symbolique adaptée. Ces méthodes furent testées pour la première fois sur une carte de la région parisienne établie sous la direction de Vivier, contemporain et ami du père de César-François Cassini. Les travaux sur les cartes furent interrompues à la mort de Colbert par son successeur Louvois qui leur préféra l'hydraulique pour Versailles, et ils ne reprirent que quelques décennies plus tard. Ces mêmes travaux aboutirent également, près d'un siècle plus tard, à la mesure du mètre-étalon.
(1619-1683)
Retour   forêt de Tronçais, Lorient, Nîmes, canal du Midi, Paris (Palais Royal, rue Vivienne, rue Colbert, canal Saint-Martin, Observatoire), Saint-Dié, Cassini

         D

Alliance des dix villes impériales d'Alsace sur le modèle des ligues défensives allemandes, ce pacte d'assistance mutuelle fut signé en 1379. Les villes profitèrent de ce traité jusqu'au XVII° siècle pour conserver face à la France les privilèges obtenus du temps de leur appartenance au Saint Empire Romain Germanique.
Les dix villes sont : Colmar, Haguenau, Kaysersberg, Mulhouse, Munster, Obernai, Rosheim, Sélestat, Turckheim et Wissembourg.
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         E

75
La tout première enceinte est la muraille gallo-romaine qui entoure la Cité de Lutèce, sur l'île qui porte aujourd'hui ce nom.
L'enceinte de Philippe-Auguste a été construite au premier quart du XIII° siècle. Contrairement à l'enceinte de Charles V, construite un siècle et demi plus tard et aujourd'hui totalement disparue, il en reste de nombreuses traces dans les substructions de maisons qui y étaient adossées. Elle entoure, outre les maisons sur les deux rives de la Seine, les jardins et les cultures vivrières des couvents et une partie du Marais nouvellement asséché. A son extrêmité ouest, le Louvre contrôle les chaînes qui barrent la Seine.
L'enceinte de Charles V date de la fin du XIV° siècle. Elle ne se développe que sur la rive droite, passe à la porte Saint-Martin, et se termine à l'est près de la Seine par la forteresse de la Bastille.
Au début du XVII° siècle, Louis XIII fait agrandir l'enceinte jusqu'aux Tuileries.
A partir de 1705, la ligne de villes fortifiées établie par Vauban aux frontières pour protéger le royaume de France permettant de ne plus avoir de craintes pressantes pour la défense de Paris, Louis XIV fait démolir les enceintes de la rive droite et aménager de larges promenades. C'est à cette époque que sont construites les portes Saint-Denis et Saint-Martin actuelles.
L'enceinte des Fermiers Généraux date des dernières années du règne de Louis XVI, un peu avant la Révolution. Son but n'est plus défensif, mais fiscal; elle sert à percevoir l'octroi, taxe qui est perçue à l'entrée des marchandises dans les villes. Elle entoure le Paris du XVIII° siècle, qui compte un demi-million d'habitants, entre l'actuelle place de l'Etoile, le pied de Montmartre, l'actuelle place de la Nation et la Butte aux Cailles, et qui n'a pas encore absorbé les villages périphériques. Le mur est percé de 82 barrières où l'on payait l'impôt, comme la barrière d'Enfer.
Une nouvelle enceinte est construite entre 1840 et 1859 par Adolphe Thiers en englobant les villages périphériques; ceux-ci sont définitivement absorbés par Paris le 1er janvier 1860. Des forts complètent le dispositif: le mont Valérien à l'ouest; Issy, Vanves, Montrouge, Bicêtre au sud; Charenton au confluent de la Seine et de la Marne; Romainville au nord-est, etc. Les dernières fortifications, rendues inutiles et même dangereuses par la portée des nouvelles armes de l'artillerie dès la guerre de 1870, sont finalement démolies entre 1919 et 1960. La zone non constructible qui les entourait servira après 1960 à construire le périphérique.
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Les terminaisons en -euvres ou -oeuvres, que l'on trouve fréquemment dans les deux-tiers nord de la France, ou -obre dans le sud viennent du mot briga (forteresse). C'est une contraction de -o-briga en -obre, transformée ensuite par la prononciation locale et les mauvaises recopies
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         F

En Bretagne et en Normandie, un fossé est une terrasse de terre formé des excavations faites de chaque côté de la banquette, et servant de séparation entre deux propriétés.
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         G

34
Ce mot, qui désigne une embouchure de fleuve avec rade ou un émissaire d'étang en Languedoc, vient du mot latin gradus (marche) et désignait initialement l'élévation naturelle de la barre au sortir du grau, due au courant et au déplacement du fond.
Retour   Grau du Roi, Gruissan, Sète, Fos-sur-Mer

         H

75
Haussmann (Georges-Eugène)
Haut fonctionnaire, condisciple d'Alfred de de Musset au lycée, avocat, il est nommé préfet du département de la Seine par Napoléon III en 1853 en succession de Rambuteau. Il conservera ce poste près de dix-sept ans. Fait sénateur, comme tous les préfets du Second Empire, il n'a en revanche probablement jamais été réellement fait baron.
Il entreprend aussitôt de grands travaux de rénovation urbaine qui modernisent la capitale et en modifient considérablement la circulation, le logement, l'entretien et l'administration selon la vision qu'en a l'empereur. Il excelle en organisateur et en chef de projet, mais n'a presque rien inventé des plans, qui sont ceux de précurseurs et de Napoléon.
ll fait percer boulevards, avenues et rues, élargir les grands boulevards, aménager des parcs (comme le parc Monceau et celui du Luxembourg qui subissent des coupes sombres, mais aussi la réorganisation des bois de Boulogne et de Vincennes, la création de nombreux squares et jardins, et la plantation de beaucoup des arbres actuels) et réorganiser des quartiers insalubres, en expropriant des propriétaires qui feront autant de mécontents, et en abattant parfois des monuments d'une grande valeur artistique ou historique. Il préconise la construction d'immeubles bourgeois construits en pierre, organisés autour d'appartements cossus situés au premier étage, mais où différentes couches sociales cohabitent dans la même maison à des étages différents. Il fait aussi construire les gares du réseau ferré et des théâtres.
Avec l'ingénieur Belgrand, il dote Paris d'un réseau d'égouts et d'adduction d'eau qui faisait défaut jusque là. Avec Baltard, ce sont des halles centrales et modernes qui sont édifiés, en fer, pour remplacer les sept abattoirs anciens.
Sous son mandat, les villages périphériques sont absorbés par Paris le 1er janvier 1860.
En 1870, il est renvoyé peu avant la chute du Second Empire pour des raisons financières. Il meurt vingt ans plus tard.
1809-91
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         I

  • itinéraires maritimes lémovices
    Ce sont des cartes établies après le I° siècle de notre ère qui décrivent les côtes et fleuves navigables. Les Lémovices faisaient du commerce entre la Méditerranée et l'île de Bretagne, la Grande-Bretagne actuelle.
  • Le plus connu est l'itinéraire d'Antonin, énumération géographique des territoires de l'Empire sous Antonin le Pieux ou Caracalla Antonin, au III° siècle de notre ère. Cet itinéraire a été rédigé sous le règne de Dioclétien, vers 280, sur la base d'une carte aujourd'hui disparue établie vers 210. Il recense et décrit 372 voies sur 85000 kilomètres dans tout l'Empire.
  • Les gobelets de Vicarello sont quatre gobelets d'argent de l'époque d'Auguste, trouvés près du lac de Bracciano et conservés à Rome au musée des Thermes. Ils décrivent les étapes et les distances d'un itinéraire allant de Rome à Gades (Cadix, en Espagne, ville phocéenne comme Marseille) et passant par Cavaillon, Narbonne, Béziers, Nîmes. Cette route traversait le Rhône à Beaucaire.
  • Le chemin des Sauniers: Cf. sauniers.
  • La Table Théodosienne: Cf. table de Peutinger.
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         L

Le découpage de la Lorraine entre les trois évêchés d'une part, et le duché de Lorraine d'autre part, est issu à la fois du découpage territorial gaulois puis gallo-romain, et des guerres qui marquèrent la fin de l'Austrasie entre Francs et Germaniques. Les trois peuples dominants qui peuplaient la Lorraine, les Médiomatriques, les Leuques et les Véroduni, furent christianisés très tôt et leurs territoires devinrent les trois évêchés. Leurs peuples clients, détachés de leur autorité, se regroupèrent plus tard pour former le duché de Lorraine, auquel s'adjoint le Barrois en 1431, et qui fut rattaché à la France seulement en 1766, à la mort de Stanislas.
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         M

motte (d'éperon ou de côteau)
Pour la plupart, ces mottes ont été occupées au néolithique. Elles ont été ensuite renforcées à toutes les époques jusqu'à devenir des oppidums en éperon à l'époque gauloise, puis des villages fortifiés ou des forteresses à l'époque médiévale.
Leur mode de construction les rend très reconnaissables. Sur un rebord de plateau un peu escarpé, souvent situé au confluent de deux vallées ou sur une cuesta, on creuse un fossé dont on utilise la terre pour renforcer la pente de la pointe et isoler cette pointe du reste du plateau.
Cf. poype.
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         N

Les titres de noblesse montrent dans leurs noms la trace des organisations sociales et locales qu'ils représentent.
roi
Le roi (rex) est celui qui règne. En Gaule, c'est l'homme le plus riche et le plus puissant de la tribu, celui avant tout qui décide des faits de guerre et les finance.
prince
Son nom vient du latin princeps, celui qui occupe la première place, et s'appliqua peu à peu aux membres non régnants de la famille royale lorsque la royauté devint héréditaire.
duc
Son nom vient du latin ductus, celui qui conduit la guerre; il s'est ensuite rattaché à une organisation territoriale, car le duc devait également administrer et gouverner les fiefs qu'il avait à charge de protéger et de défendre, et d'où venaient ses troupes.
Les duchés-pairies, qui donnaient droit à leur duc à siéger comme pair au Parlement de Paris, étaient les plus importants.
Ce type d'organisation existe toujours en Angleterre pour la chambre des Lords.
marquis
Son nom vient des marches, territoires frontaliers, que ce militaire avait à charge de défendre.
comte
Son nom vient de kant, canton, contrée délimitée géographiquement, qui a donné son nom au comitiatius. Le comte était à l'origine un administrateur civil et non militaire.
vicomte
A l'origine remplaçant du comte lors de ses absences (vice comte), il s'affranchit de son autorité au X° siècle.
vidame
Son nom vient de vice dominus, charge territoriale civile adjointe à celle d'un baron ou d'un abbé pour administrer à sa place un territoire.
baron
Son nom vient de ber, chef de guerre chez les Francs, celui qui dirige les archers.
chevalier
Seuls les nobles étant autorisés à monter à cheval dans l'armée médiévale, le chevalier était la première étape dans l'apprentissage militaire d'un jeune noble d'épée. L'adoubement par un maître et le don de l'épée conféraient le titre; le cheval faisait partie de l'équipage qui était donné par le père ou un autre parent.
écuyer
page
A l'origine, l'écuyer et le page étaient de jeunes hommes, second ou troisième fils de familles nobles, destinés à devenir chevaliers.
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32
La Novempopulanie, ou Aquitaine III°, est l'une des dix-sept provinces de la Gaule romaine imaginées par Auguste et créées entre 13 et 27 de notre ère. Sa capitale fut d'abord Eauze, puis Auch. C'est l'une de celles qui résista le mieux à la désagrégation de l'Empire. Après le III° siècle, elle fit partie de la Vasconia, la Gascogne.
Retour    Eauze, Auch, Occitanie, Septimanie

         O

Région à forte identité culturelle dont la langue (l'occitan est langue d'oc) est toujours référente dans le sud de la France, elle s'étend sur une grande partie du Languedoc et du Midi actuels. Elle doit vraisemblablement son nom à celui de l'évêché d'Auch, Auxitensis.
Retour    Auch

         P

Etymologiquement, ils désignent le voyage autour de la terre. Ces ouvrages de géographie, spécialités de philosophes grecs, sont des récits de voyage qui décrivent le monde connu tel qu'il est vu par le voyageur, au contraire d'autres géographies, purement spéculatives, qui imaginent ce qui devrait être sous un angle philosophique.
Si certains périégètes ont effectivement voyagé, d'autres, comme Denys, sont des compilateurs.
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Butte conique, souvent surmontée aujourd'hui d'un bouquet d'arbres, datant pour la plupart de l'Age du Fer. Cette appellation est concentrée dans le sud-est de la France, et principalement en Bresse. Les poypes, presque toujours situées au bord d'un cours d'eau, étaient des tertres funéraires sur lesquels les habitants ont parfois, par la suite, au cours des siècles, érigé des mottes, puis des châteaux-forts.
On peut écrire poype ou poipe.
Cf. tumulus.
Retour   Vienne
Proust (Marcel)
Dans plusieurs volumes de A la recherche du temps perdu, et plus particulièrement Sodome et Gomorrhe, Marcel Proust s'intéresse à la toponymie des stations du train qu'empruntent régulièrement les protagonistes de son roman vers les stations balnéaires normandes. Certains de ces noms sont imaginaires, d'autres existent réellement. Pour expliquer ceux-ci et fabriquer ceux-là, il s'est servi de livres parus entre 1863 et 1875, complétés à la fin par un livre achevé en 1911 à la mort de son auteur, mais publié seulement en 1921:
— Origine et formation des noms de lieux, d'Hippolyte Cocheris (1874),
— Philologie topographique de la Normandie, d'Edouard Le Héricher (1863),
— De la formation française des noms de lieux, de Jules Quicherat (1867),
— Les noms de lieux de la France, ouvrage posthume d'Auguste Longnon (1921)
Retour   Alvimare, Amfreville et Amfreville, Barfleur, le Bec-Hellouin, Bolbec, Bricquebec et Bricquebec, Bricquebosc, Bricqueville et Bricqueville, Brillevast, Cambremer, Carquebu, Carquebut, Carquetuit, Caudebec, Clitourps, Cresnays, Darnétal, Douville, Elbeuf, Fiquefleur, Fréville, Gatteville, Graignes, Hardinvast, Harfleur, Honfleur, Lengronne, Martinvast, Mobecq, Morviller, Néhou, Pennedepie, Quettehou, Saint-Denis-le-Vêtu, Sottevast, Tourville et Tourville

         Q


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         R

Passionné autant par la guerre et la diplomatie que par l'administration du territoire de la France, le cardinal de Richelieu, ministre de Louis XIII, fut intraitable avec les nobles qui lui désobéissaient. Il s'évertua également à faire cesser les incessants duels entre nobles qui décimaient ses plus vaillants soldats. La punition, outre l'amende et la prison ou l'exil, consista souvent à raser le château du coupable, démantelant beaucoup de places-fortes. Cette politique fut efficace, car à l'avènement de Louis XIV, ces duels fratricides avaient presque totalement disparu, rendant possibles aussi bien la Fronde, union de nobles ligués contre le Roi, que la vie de Cour. Par contre, elle affaiblit la défense du territoire issue du Moyen-Age, ce qui rendit indispensable ultérieurement, sous Louis XIV, le travail de renouvellement effectué par Vauban.
Retour   Paris rue Richelieu, Deneuvre, Baccarat, Moyen, Pont-à-Mousson, Châtillon, Bagnault, Commequiers, Luçon

         S

double S et ligatures
Au XVII° siècle, le double S se généralise. Il est fait de deux S souvent distincts encore à cette époque, le S long qui s'écrit comme un f cursif moderne, et le S court ou rond, qui s'écrit comme un s cursif moderne et se prononce pratiquement z. Le S long vient souvent de la fin d'un préfixe ou d'une racine; le S court du début d'une racine ou d'un suffixe. Le fs étant difficile à imprimer avec le matériel de l'époque en raison de l'engraissement entre la barre du f et la courbe du s, les imprimeurs européens répandent l'usage du ß ou eszet, qui n'a survécu qu'en Allemagne, mais que l'on trouve encore fréquemment en France et en Italie au XVIII° siècle sur des documents imprimés, et en particulier sur les cartes comme celles de Cassini.
Le S long, écrit f, est à l'origine par la suite de nombreuses erreurs de lecture ou de recopie, dues à la confusion entre F et S.
Retour   Marseille, Essey
Imitant en cela les légions romaines, les armées françaises de Napoléon Ier à Napoléon III remirent au goût du jour le fait de donner aux soldats dégagés de leurs obligations militaires ou réformés une terre pour s'établir en civil. Après la bataille de Sébastopol, en Crimée, en 1854, de nombreuses fermes données à d'anciens soldats prirent ce nom.
Il en est de même pour Mazagran et Constantine (Algérie, vers 1840), Mogador (Maroc), Moscou et la Bérésina (1812), etc.
Sébastopol: Cf. Arnay-sous-Vitteaux, Avize, Marville, Erchin, Metz, Toul, Suippes, Mailly-Raineval (80), etc.
Mazagran: Cf. Braux-Sainte-Cohière, Metz, Troussey, Rebais (77), Vouziers, etc.
Constantine: Cf. Sorbey, Suippes, Vouziers, etc.
Mogador: Cf. Gravelotte , etc.
Moscou: Cf. Suippes, Reims, etc.
La Bérésina: Cf. Suzanne, etc.
Magenta: Cf. Damvillers, Epernay, etc.
• Sur la bataille de Sebastopol, voir l'histoire racontée par André Larané.
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fermes de vétérans romains: Cf. Castillonès, Sepvigny, Fleury, etc.
La région, partie de l'Occitanie, doit son nom à une colonie de vétérans romains de la septième légion Septimanorum habitant Béziers.
Retour    Béziers, Occitanie

         T

57
Le thiois est la langue d'origine germanique que l'on parlait en Lorraine à l'est d'une ligne passant par Sierck, Thionville, Metzervisse, Boulay, Faulquemont et Sarrebourg. Cette ligne séparait le patois lorrain, roman, et le franken, parler germanique ou tudesque.
Le nord-est du département de la Moselle, où l'on parlait dialecte, était appelée Lorraine Thioise, qui vient également du mot tudesque. Cette région dépendait autrefois de l'archevêché de Trêves.
Quelques mots français populaires ou argotiques viennent du thiois ou du patois lorrain: faire la bringue, de bringê (tendre son verre) et trinquer, de trinken (boire), chnôque (cousin), chenapan (buveur de schnaps), la délicieuse quetsche, etc.
Retour   Audun-le-Roman et Audun-le-Tiche, Thionville, Boulay, Faulquemont, Sarrebourg
Les trois évêchés de Metz, Toul et Verdun, dirigés par des princes d'église, se détachèrent de l'empire romain germanique et n'appartinrent jamais au duché de Lorraine. Leurs territoires respectifs étaient approximativement celui des cités gallo-romaines des Médiomatriques pour Metz, des Leuques pour Toul, et des Veroduni pour Verdun. Ils furent rattachés à la France en 1648 par le traité de Westphalie, c'est-à-dire plus de cent ans avant le duché de Lorraine.
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Monument funéraire protohistorique en forme de colline arrondie.
Cf. poype.
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         V

Sébastien Le Prestre de Vauban, né à Saint-Léger, dans le Morvan, entra au service de Mazarin et devint par la suite ingénieur du Roi en 1655, au début du règne de Louis XIV.
Militaire avisé en même temps qu'architecte bâtisseur, il prit et fortifia les villes des frontières nord puis est, sud-est et ouest de la France, dont plusieurs ports, et établit le principe du "pré carré" de la France. Devenu commissaire général des fortifications en 1678, il imagina des fortifications rasantes adaptées aux progrès de l'armement et en particulier de l'artillerie, consolidant et renforçant près de 300 places-fortes existantes et en construisant 40 nouvelles.
On disait alors "Ville fortifiée par Vauban, ville imprenable. Ville assiégée par Vauban, ville prise".
A la fin de sa vie, en s'appuyant sur sa bonne connaissance de la géographie de la France, il osa s'opposer à Louis XIV, dont il dénonça les graves fautes politiques, comme l'alourdissement de la taille et de l'impôt sur le sel, particulièrement injustes, ou la Révocation de l'Edit de Nantes, dont il vit de façon prémonitoire les dangers pour la monarchie, ce qui lui valut de tomber en disgrâce.
(1633-1707)
Retour   Antibes, Bazoches, Briançon, Brouage, Douai, Fouras, Lille, Montmédy, Neuf-Brisach, Port-de-Bouc, Saint-Léger-Vauban, Le Palais
Magistrat, il a d'abord représenté les administrateurs qui représentaient eux-mêmes les rois dans les peuples confédérés, et qui touchaient pour eux les impôts. Le vergobret d'avant la conquête était avant tout un magistrat, chef du gouvernement, conseiller éventuel du roi. Le mot vient de verg (celui qui fait, qui agit) + bret (jugement).
A Autun, le premier magistrat a porté le nom de vierg ou verg jusqu'à la Révolution.
Retour   Autun, Gien, Le Puy, Clermont-Ferrand, Eduens
Très peu de temps après la conquête romaine, en fait dès la fin de règne de Jules César de 52 à 44 avant notre ère, et surtout sous Auguste, empereur de 38 à 14 avant notre ère, l'administration romaine décida de consolider son emprise en Gaule par la construction de routes et de villes nouvelles dont le but était aussi d'impressionner les Gaulois et de leur donner la meilleure image possible de la vie "à la romaine". Cela fonctionna comme prévu, car les Romains apportaient avec eux une vie plus facile, une langue commune à tous, et surtout une stabilité politique permettant le commerce et la fin des guerres entre tribus. Les populations de beaucoup d'oppida ruinés descendirent s'établir dans ces villes, dont certaines gardent encore dans leur nom celui de César ou celui d'Auguste. La fusion opéra très rapidement.
La plupart des villes gallo-romaines, au moins celles d'une certaine importance, sont tracées au carré et obéissent à un plan d'ensemble orthogonal strict marqué par le croisement de deux axes principaux, l'un nord-sud appelé cardo maximus, l'autre est-ouest appelé decumanus, orienté vers le soleil levant du jour de la fondation, et autour desquels sont tracées des rues parallèles à l'un ou à l'autre. Cette organisation est issue de celle du camp militaire romain.
Ces plans ont souvent été adaptés aux particularités de terrain des villes, mais s'appliquent que la ville soit ouverte ou non, avec ou sans rempart.
Retour   Autun (Bibracte), Saales, Saint-Symphorien (Tours), Nîmes, Limoges, Toul, Saint-Paulien

         W

68
Dialecte roman parlé dans certaines vallées des Hautes Vosges, comme le val d'Orbey.
Comme welsh (et sa traduction en français, gallois), velche (langue vulgaire du Luxembourg allemand), welche (parler des Suisses romands, selon les Alémaniques), bulgare, belge, peut-être wallon (belge francophone), valaisan (suisse francophone) et Balkans, et certainement gaulois, gallo (langue du sud-ouest de la Bretagne), galate (peuple et langue d'Asie Mineure, qui a donné son nom à un quartier d'Istambul, Galata), la Galice (province espagnole), la Galicie (province de l'empire austro-hongrois), la Valachie (province du sud de la Roumanie), la ville de Wallon-Cappelle dans le Nord, les noms des différents peuples volques en Europe, le mot latin vulgus (qui désigne le peuple romain, pour les patriciens), le mot allemand volk et le mot anglais folk, qui viennent du précédent, et qui désignent le peuple, etc., ce mot vient d'une racine indo-européenne qui signifie étranger.
A noter qu'à Rome, vulgus (le peuple, non citoyen, par opposition aux patriciens) a un sens différent de la plèbe (la communauté des hommes) qui a la même racine que plou (paroisse), commune en Bretagne.
Retour    Orbey

         X

Le X lorrain est une transcription savante du son d'usage CH. La graphie a ensuite progressivement fait disparaître la prononciation initiale.
On prononce donc aujourd'hui souvent KS au lieu de CH.
Dans les Vosges, le X remplace parfois un son SS long mouillé propre au patois vosgien et qui n'existe pas en français.
Retour   Bouxières, Contrexéville, Laxou, Maxéville, Saint-Max, Tiercelet, Xermaménil, Xertigny, Xonrupt, Xoulces, les Xettes

          Voies romaines

Cf. les descriptions anciennes de ces routes: itinéraires gaulois et romains.

Plusieurs voies en Ile-de-France et en Picardie portent ce nom, dont une portion de la voie d'Agrippa
Des portions en sont encore visibles à Estrées-lès-Crécy, Noyelles-en-Chaussée, Yvrencheux et Yvrench, Ranchy, Domqueur, Surcamps, Saint-Ouen et Saint-Vaast-en-Chaussée d'un seul tenant, puis, au-delà d'Amiens, d' Ansauvillers à Saint-Just-en-Chaussée, de Néry à Raray et près de Senlis, au mont de Berny dans la forêt de Compiègne, à Condécourt et Epiais-Rhus près de Meulan, et pour une autre voie allant d'Amiens à Bavai, entre Tergnier et Vouël.
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68
chemin des Sauniers
ou des Sarmates
De la Lorraine, pays de sel, à l'Italie du Nord, le chemin des Sauniers, appelé également chemin des Sarmates en raison d'une transcription hasardeuse au VII° siècle, transportait le sel de Moyenmoutier par Saulxures, Saâles, le col du Hantz et le Val de Villé. Son nom en bas latin était Via Salinaria ou Strata Salinatorum. Elle a pris son nom de chemin ou voie des Sauniers en 1648, après le rattachement de l'Alsace à la France.
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85
chemins des Pictons
chemin des Sauniers
chemin Vert
Les deux chemins pictons, le chemin des Sauniers et le Chemin Vert, menaient de de divers points du rivage atlantique à Poitiers par Niort. Le chemin Vert allait de Jard à Niort par les marais et le tracé de la route D19; le chemin des Sauniers allait de Bran et des Olonnes à Niort par la plaine, c'est-à-dire le bocage actuel. Les deux chemins étaient communs de Mareuil, point de rencontre du marais et du bocage, à Niort.
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18
levée de César
Voie romaine qui court sur près de 60 kilomètres depuis Bourges vers le sud-ouest, et particulièrement visible sur la partie située entre Vouillon et le hameau de Villemongin. Elle allait de Bourges à Argenton.
Une autre voie romaine subsiste entre Bourges et Mehun-sur-Yèvre.
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Voie allant de Lyon à Boulogne.
Elle passait par Autun et passait le long de la Cure à Saint-Moré, Séry, où elle traversait l'Yonne.
Il reste des vestiges de la voie entre Arcy-sur-Cure, Saint-Moré et Séry, sous la forme d'un talus de 3m de haut qui est caractéristique des voies romaines de cette époque.
Elle passait également à Orléans, Meulan, Beauvais, Amiens.
La chaussée Brunehaut en est une portion.
Agrippa, gendre d'Auguste, organisa autour d'un noeud central situé à Lyon le réseau des voies romaines en Gaule.
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Voie allant d'Italie en Arles par Vintimille.
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Voie qui va d'Italie en Espagne par Turin, Suse, Montgenèvre, Briançon, Sisteron, Cavaillon, Tarascon, où elle franchit le Rhône, Beaucaire, Nîmes, Frontignan puis Narbonne.
Son nom vient de celui du consul de 122 avant notre ère, Cneius Domitius Ahenobarbus, qui écrasa les Allobroges et les Arvernes au confluent du Rhône et de l'Isère. Il resta ensuite quatre ou cinq ans en Gaule, où il organisa la Province, en particulier par la construction de la via Domitia destinée à faciliter la route de l'étain.
Cette voie est la plus anciennement aménagée par les Romains sur le territoire de la Gaule. Son tracé est autant que possible rectiligne et construit en dur. De nombreuses portions conservent des traces du pavement, ainsi que du matériel, comme les bornes miliaires, et quelques ponts.
La partie de la voie entre Frontignan et l'Espagne était déjà utilisée par les tribus celtibères puis les Phocéens six à huit siècles avant notre ère. Hannibal l'emprunta en 218 avant notre ère et y harangua les chefs des tribus vers Fitou.
Retour  Province
Voie allant de Lyon à Trêves par Dijon, Langres et Metz.
Des portions de la voie sont visibles en Lorraine entre Evrange et Garche, près d'Atton, entre Saizerais et Avrainville, entre Barisey-au-Plain et Saint-Elophe, en Champagne entre Breuvannes-en-Bassigny et Montigny-le-Roi, entre Isômes et Dampierre-et-Flée. Il en reste peu de traces en Bourgogne, Lyonnais et au sud de Lyon.
Trêves, capitale des germains Trévires, devient romaine en 57 avant notre ère, et supplante Reims comme capitale de la Belgique Première dès le II° siècle de notre ère. A cette époque, elle est entourée d'un large rempart et la voie prétorienne qui la relie à l'Empire est construite. Le poète bordelais Ausone y séjourna longuement, s'y plut, et y écrivit le très beau poème Mosella célébrant la Moselle.
Son nom vient de Tarvos Trigaranus plutôt que de treb (bourg)
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L'étain, indispensable pour fabriquer du bronze, était importé par Rome de l'île de Bretagne en grandes quantités.
Il existait plusieurs routes pour faire parvenir l'étain à Rome.
  1. La route vénète passait par les îles Cassitérides (peut-être les îles Scilly) et Corbilo. Elle passait ensuite par la Gironde et prenait la voie terrestre pour Narbonne, puis prenait par terre la voie Domitienne ou reprenait la mer par Marseille.
  2. Une autre route, terrestre celle-là, atteignait la côte continentale dans la baie de Somme ou à Honfleur. Elle passait par le pays des Lexoviens et rejoignait le midi méditerranéen par la Seine, la Saône, le Rhône et Marseille, où l'étain prenait la mer pour Ostie et Rome. Cette route était rendue très difficile par la complexité de la politique en Gaule, et par les guerres incessantes entre tribus, guerres que connaissait bien Jules César et dont il s'est servi pour conquérir la Gaule.
  3. Une troisième route, la plus ancienne, contournait entièrement par voie de mer de la [Grande] Bretagne à Massilia par la Manche, l'Océan, le détroit de Gibraltar et la Méditerranée.
    Retour   Lexovii, Vénètes, Corbilo, Massilia