Quelques origines de noms de lieux en Alsace 

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         Bas-Rhin

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Albé
albus (blanc)
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La ville doit son origine à un couvent de femmes créé par Richarde, épouse de Richard II le Gros, empereur d'Occident, répudiée pour des motifs futiles. Elle donna à ce monastère le nom de Eléon, du nom d'un sanctuaire de Terre Sainte.
Andlau est une prononciation transformée par l'accent alsacien de Eléon.
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ban (commune, territoire dirigé par une autorité territoriale)
Situé dans la partie haute de la vallée de la Bruche, le Ban-de-la-Roche, dispersé dans les vallons affluant entre Fouday et Saint-Blaise, très pauvre, a été développé au XIX° siècle par le pasteur Oberlin.
Le Ban-de-la-Roche doit son nom au château éponyme, dont il ne reste que la tour ruinée sur un rocher vertigineux au-dessus de Colroy.
Saint-Blaise
vient de bli (ruisseau)
Saint-Blaise est située au confluent marécageux de la Bruche et de la Climontaine.
Fouday
Entre 1870 et 1918, sous domination allemande, elle s'est appelée Urbach.
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bar (hauteur, colline)
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de bebros (castor, possible surnom de personne) + kirch (église)
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Olino, vicus routier gallo-romain. Le nom actuel est médiéval, de heim (hameau, mot germanique).
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Littéralement "village de l'évêque", village où un évêque de Strasbourg possédait une grande propriété
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vient de broco (blaireau), du nom de la rivière qui la traverse, la Bruche
Cf. vallée de la Bruche
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Broque (La)
broccos (éperon, pointe)
Entre 1870 et 1918, sous domination allemande, elle s'est appelée Vorbruck.
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Brocomagus, de broco (blaireau) + magos (plaine ou marché agricole), capitale des Triboques puis capitale de la Basse Alsace romaine.
Elle est citée sur la Table de Peutinger sous le nom de Breucomagus.
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Entre 1870 et 1918, sous domination allemande, elle s'est appelée Kestenholz.
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Dambach-la-Ville
tannen (sapin, mot germanique) + bach (ruisseau, mot germanique)
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ancienne abbaye dont les fermes ont colonisé une bonne partie de la terrasse du Rhin sur près de quarante kilomètres.
Cf. Biesheim et Vogelsheim.
Ebersheim
littéralement, le village d'Eber, de heim (hameau, groupe de maisons, mot germanique)
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Helvetum, vicus routier gallo-romain situé dans la zone de confluence de l'Ill et du Rhin, sur la voie romaine allant de Mandeure à Mayence.
Elle est peut-être citée sur la Table de Peutinger sous le nom de Helcebus ou de Larga, selon les recopies. Larga sur l'itinéraire d'Antonin correspond plutôt à Largitzen; d'ailleurs sur cet itinéraires les deux villes sont toutes deux notées et bien distinctes.
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stein (pierre, borne de finage, mot germanique)
Krafft
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aï (taillis, haies) ou haag (bosquet, taillis, mot germanique), ces deux mots ayant la même racine indo-européenne
Un château de chasse du duc de Souabe Frédéric le Borgne datant du XII° siècle est à l'origine de la ville.
Elle fit ensuite partie de la Décapole.
forêt de Haguenau
ou Forêt Sainte, le plus vaste massif forestier du nord de la plaine d'Alsace, compte plusieurs chênes autrefois sacrés. La chapelle Saint Arbogast rappelle la présence de cultes païens de la forêt, qu'elle a christianisés
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hoch (haut, mot germanique) + felden (champ cultivé, mot germanique, ici au pluriel)
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Katzenberg
restes antiques
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Vicus Canabarum, vicus routier gallo-romain, sur la et l'Ill, dans la périphérie d'Argentorate (Strasbourg). Son nom vient de cana (cabane).
La nécropole de Vicus Canabarum avait une taille importante qui peut s'expliquer par le fait qu'elle était en même temps qu'un noeud routier un sanctuaire religieux.
Le nom actuel vient de koenig (roi, mot allemand) + hoff (ferme, l'équivalent alsacien du curtis, ici au pluriel).
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Elle porte le nom de sa rivière, la Lauter, dont son château (burg) protégeait la vallée.
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Située dans la vallée de la Bruche
Au-dessus de la roche de Mutzig, la Porte de Pierre, amas de pierre en forme de double porte, est probablement un cairn préhistorique.
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Mackwiller
vicus routier gallo-romain sur la route de Metz à Strasbourg. La terminaison en -willer vient de villare (domaine agricole tardif) en dialecte.
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de heim (hameau, mot germanique), capitale du Ried.
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Abbaye fondée par un disciple de Saint Colomban, Saint Léonard, au VI° siècle, elle s'appelait alors Aquileia, en hommage à la ville de l'Adriatique. Ruinée, elle fut relevée au IX° siècle par l'abbé Maur, qui lui donna son nom (Mauri Monasterium). Elle appartint ensuite à l'évêché de Metz. Elle connut son apogée du XI° au XII° siècle sous l'impulsion de l'évêque Dogon.
La belle abbatiale que l'on connaît aujourd'hui date du milieu du XII° siècle.
colline du Koppe
vient de caput (tête, extrêmité, mot latin)
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Mathern
Matrae (déesses gauloises)
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La terminaison en -willer de Merckwiller vient de villare (domaine agricole tardif) en dialecte. Pechelbronn signifie «source de bitume» en allemand.
Les sources pétrolifères de Pechelbronn, exploitées depuis fort longtemps, ont donné naissance à la tout première compagnie pétrolière du monde, à la fin du XVIII° siècle.
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Niederbronn-les-Bains
vient de nieder (celui du bas, mot germanique) + bronn (source, mot germanique).
Les eaux étaient connues des Romains, qui appelèrent l'une des sources Celtique, preuve que les eaux étaient déjà exploitées bien avant leur arrivée. Les thermes furent détruits par les barbares et furent ensuite oubliées jusqu'au XVI° siècle, sur la rivière Falkensteinbach.
château de Wasembourg
Il fut construit au XV° siècle sur l'emplacement d'une forteresse gallo-romaine.
rocher de la Liese
sculpture antique
Ziegenberg
camp gaulois construit sans ciment
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Niedermodern
nieder (celui du milieu, mot germanique) + Matrae (déesses gauloises)
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ober (celui d'au-dessus, en langue germanique) + nom de la rivière Ehn + heim (hameau, mot germanique)
Villa royale des Mérovingiens, membre de la Décapole, elle était la capitale du duc Etichon, père de Sainte Odile.
Niedernai
même étymologie, avec le préfixe nieder (celui du milieu, mot germanique)
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Présence templière.
L'un des rares vins rouges d'Alsace.
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Petite-Pierre (La)
La tour des Païens est un camp gallo-romain sur un rocher en saillie.
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Elle est notée Ritfels sur la carte de Cassini (le f est en réalité un S long).
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rosa (terrain défriché pour abriter un village de travailleurs agricoles) + heim (hameau, mot germanique).
Elle faisait partie de la Décapole.
Rosenwiller
"ville nouvelle" de Rosheim, datant de la fin de l'époque gallo-romaine, de villare (domaine rural gallo-romain tardif)
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occupation gauloise et gallo-romaine avérée, dans la vallée de la Bruche
Rhein du Kolme
rain (talus, mot germanique)
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sall (château, mot germanique) ou sal (salé)
Elle était située sur la voie des Sauniers.
Plusieurs hauteurs entre le Solamont et le mont de la Lune étaient habités à l'époque celtique.
Comme souvent, l'emplacement actuel de la ville date de l'époque gallo-romaine, où les populations indigènes descendirent dans les vallées pour profiter de l'essor économique apporté par les Romains.
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Elle était autrefois appelée Saint-Jean-de-Choux.
La "ville païenne" est un camp gaulois.
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mora (marécage)
* Cf. saints
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du nom de Saint Nabord, fondateur de Saint-Nabord et Saint-Avold.
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salix (saule) ou sal (salé) + ru (ruisseau, rivière)
Saulxures se trouve sur l'ancien itinéraire des Sarmates.
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Tre Tabernae ou Tabernis sur les itinéraires romains et la Table de Peutinger, peut-être relais de route ou véritable station, en tout cas vicus routier d'une certaine importance sur la route allant de Metz, Toul, Verdun à Strasbourg, là où elle débouche des Vosges.
Entre 1870 et 1918, sous domination allemande, elle s'est appelée Zabern.
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Schweighouse-sur-Moder
antiquités gallo-romaines au confluent de la Moder et du Zinzel, près de Haguenau.
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de sclade (marécage, mot germanique) ou du nom d'une personne germanique Schletto + stat (lieu habité, mot germanique), au bord de l'Ill et du Ried, ce qui peut accréditer la première hypothèse.
Ville des rois Francs, mais elle existait certainement déjà depuis un certain temps, car des fouilles ont révélé des objets gaulois. En 728, elle est mentionnée par une charte comme villa franque; en 775, Charlemagne y fête la Noël en partant pour l'Italie où il va combattre les Sarrasins.
Elle faisait partie de la Décapole au XIV° siècle.
Entre 1870 et 1918, sous domination allemande, elle s'est appelée Schlestadt ou Schlettstadt. C'est ainsi par exemple que la nomme Emile Zola dans "La Débâcle".
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Saliso, de sal (salé) ou sulsa (source salée), ville gallo-romaine.
Elle est citée sur l'itinéraire d'Antonin sous le nom de Saletione.
Elle est connue pour ses eaux chargées en gaz carbonique sous pression.
Des fouilles archéologiques menées au début du XX° siècle ont révélé un dépôt d'outils du II° ou du III° siècle de notre ère, au moins d'avant un incendie connu qui détruisit la ville en 307.
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Argentoratum, nom romain qui apparaît en 74 de notre ère comme ville des Triboques, sur l'Ill, mais le site semble avoir été occupé dès le néolithique.
Au III° siècle de notre ère, elle est citée sur la Table de Peutinger sous le nom de Argentoratum, et comme ville des Vangions.
D'abord simple village de pêcheurs triboques sur l'Ill, c'est devenu une forteresse gauloise, située approximativement là où se trouve aujourd'hui le château des Rohan. Après la conquête romaine, vers 15 de notre ère, le général romain Drusus y établit un camp fortifié pour protéger un gué sur le Rhin contre les Germains.
Siège à partir du IV° siècle de l'évêché d'Argentinensis
Le nom actuel signifie "ville des routes".
Petite France
Son nom vient d'un établissement hospitalier, Zum Französel, où l'on isolait les malades atteints du "mal français", c'est-à-dire la syphilis.
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Thiergarten
littéralement, "jardin d'animaux".
Ce mot désigne aujourd'hui en allemand un zoo. Si le nom du lieu est attesté avant le IV° siècle, il peut être l'équivalent en langue germanique du brogilo (petit bois servant de réserve de chasse pour le seigneur) qui a donné les Breuil, Broye, etc. dans le nord de la France
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d'un nom de personne germanique, Rumald + matt (pré, mot germanique); elle est nommée Casa Rumaldi sur un document datant du règne de Charlemagne
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Son nom vient probablement de vicus (bourg sans rempart), sur la voie des Sarmates, également sur la route allant d'Argentorate vers la Lorraine par le col du Donon, dans la vallée de la Bruche.
C'est à Wisches que la route du Donon commence à monter de façon prononcée. C'est là aussi que la Wische se jette dans la Bruche.
Occupation gauloise et gallo-romaine avérée. Elle portait le nom de Wichia au IX° siècle, comme le ruisseau de Netzenbach.
Elle a appartenu à l'abbaye d'Andlau
Gosse Saint-Antoine
de gass (rue, voie, mot germanique), elle se trouve sur l'emplacement de l'ancienne voie des Sarmates, comme le chemin des Vignes.
Roche Solaire
mégalithe isolé sur le Kohlberg (autrefois appelé Colbéry)
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La ville actuelle fut fondé par une abbaye au VII° siècle, mais il existait non loin de là un vicus routier du nom de Concordia sur une voie romaine entre Brocomagus et Neumagen, en Allemagne.
Ville de la Décapole.
Elle est notée Weissenbourg sur la carte de Cassini.
forêt de Wissembourg
Elle prolonge en France la forêt de Bienwald allemande dont elle n'est séparée que par la frontière, la Lauter et la route.
Altenstadt
Elle est notée Alstad sur la carte de Cassini; un autre hameau, Saint-Rémi, est également noté sur la route allant à Lauterbourg.
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Woerth
restes de nombreuses antiquités gallo-romaines, sur la rivière Sauer.
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dun (colline)
Parmi les nombreuses antiquités que l'on y a trouvées : les restes d'un temple à un dieu local, Vosegus, consacré ensuite à Mercure et ressemblant à celui du Puy-de-Dôme, et de deux autres temples, avec des inscriptions votives aux dieux Mânes, une borne milliaire, une colonne, un lion et un sanglier sculptés.
L'oppidum du Donon devait être de taille réduite, et essentiellement consacré aux cultes religieux.
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Du nom de la sainte.
* Cf. saints
mur païen
Enceinte de 10 kilomètres de développement encerclant trois camps distincts; c'est un mur celtique rehaussé par la suite par les Romains pour se protéger des barbares Germains. L'oppidum résista aux Cintres, aux Teutons, aux Triboques d'Arioviste. Jules César le conquit; une voie romaine passa alors sur le mont Sainte Odile. Altitona, station sur cette route, prit la place de l'oppidum comme poste d'observation dominant la plaine d'Alsace. Elle s'appela ensuite Hohenbourg (traduction littérale en dialecte d'Altitona), forteresse ducale des ducs d'Obernai, avant de porter le monastère qui donne son nom au mont.
Le camp païen a révélé dolmen, tumulus et caverne des Druides.
Cf. Taennichel
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Sur la montagne, restes d'un mur celtique, dit mur païen, comme au mont Sainte-Odile
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d'un mot alémanique signifiant "marais", le Ried est la plaine alluviale située entre l'Ill et le Rhin de Colmar à Strasbourg.
La partie inondable du Ried, au bord de l'Ill, est appelée Ried gris.
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Descendant du col de Saales, la Bruche descend de Saales à Schirmeck parallèlement à la ligne de crête, puis, à l'aplomb du Donon, la vallée s'élargit; elle s'infléchit vers l'est et la plaine d'Alsace.
La vallée de la Bruche a une unité politique certaine; on y parle un patois d'origine lorraine assez différent du parler alsacien de la plaine et de celui des vallées alentour; ce fut longtemps l'un des principaux passages commerciaux entre la Lorraine et l'Alsace.
Les villes et principaux villages de la vallée de la Bruche sont : Saales, Bourg-Bruche, Saulxures, Saint-Blaise-la-Roche, Fouday, Wildersbach, Rothau, Natzwiller, Schirmeck, La Broque, Barembach, Russ, Hersbach, Wisches, Lutzelhouse, Grendelbruch, Muhlbach, Mollkirch, Urmatt, Heiligenberg, Still, Dinsheim, Mutzig. Après Mutzig, la vallée se confond avec la plaine d'Alsace.

         Haut-Rhin

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Village du X° siècle, c'est-à-dire de l'ère des grands défrichements de l'Europe Centrale, fondé autour d'une ferme du couvent de Murbach proche de Brisach, de heim (hameau, mot germanique).
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vient de alt (vieux, mot alémanique) + kirch (église, mot alémanique), capitale du Sundgau, ville perchée sur un promontoire surmontant l'Ill.
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Bien que de langue française, comme le val d'Orbey, Aubure n'appartient pas au pays welsche. Elle a été créée par une colonie venue du versant lorrain des Vosges.
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Village du X° siècle, c'est-à-dire de l'ère des grands défrichements de l'Europe Centrale, fondé autour d'une ferme du couvent d'Ebersmunster.
Les champs de cette époque sont divisés en trois soles, Oberfeld, Mittelfeld et Niederfeld, oú l'on trouve le mot feld (champ cultivé, mot germanique) accompagné d'adjectifs signifiant respectivement "du haut", "du milieu" et "du bas".
Petite Hollande
Elle doit son nom à la francisation hasardeuse de Holzlein, qui signifie "la petite forêt".
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Cernay
cern (cernage, défrichement circulaire dans un bois de résineux)
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Kolba, nom gaulois, de kolba (massue), puis Collis Martis, nom gallo-romain.
Il y avait un sanctuaire gaulois à Ogmios, qui est devenu un temple à Mars probablement avant même la conquête romaine, d'où le nom gallo-romain de la ville. Le temple se trouvait sous l'église Saint-Martin.
Domaine des rois Francs, la ville existait probablement déjà alors depuis un certain temps.
Au Moyen-Age, elle fit partie de la Décapole.
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Exa, surnom que porte encore aujourd'hui la ville pour ses habitants.
Le site est habité depuis le néolithique. Les trois châteaux médiévaux, construits entre le VIII° et le XI° siècle, ont certainement eu des ancêtres.
Les châteaux portaient les noms de Weckmund ou Vaudémont, Wahlenbourg et Dagsbourg ou Dabo, du nom de trois familles. La ville a longtemps appartenu aux Eguisheim-Dabo; les Weckmund et les Wahlenbourg sont des familles apparentées par mariage.
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Ununca, ville des Usipètes.
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village de pêcheurs et d'ouvriers établi au XVII° siècle sur une ancienne île du Rhin. Il est formé de deux hameaux, Unter-Geiswasser et Mittel-Geiswasser, alignés le long d'un chemin venant de la basse terrasse.
Cette colonie, originaire de Vieux-Brisach, fut encouragée par une ordonnance de Louis XIV exemptant de taxes ses habitants pour une période de douze ans.
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Herbarium, ville gallo-romaine, sur la Fecht
Horbourg
Argentotuaria, ville gauloise
De nombreux restes antiques y ont été découverts
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poste d'observation romain, car sa montagne domine toute la région du Sundgau.
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vient de frei (libre, mot alémanique) + land (pays, mot alémanique), car les charbonniers qui s'y établirent au XIV° siècle, dans une bifurcation du val d'Orbey, étaient exemptés de taxes.
Commune du val d'Orbey, on y parle encore le welsche.
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Friesen
Larga, forteresse romaine sur le mont Goldigberg
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d'un nom de personne germanique Gebbo + villare (domaine rural gallo-romain tardif)
Ville de la communauté religieuse de Murbach, située entre le Grand Ballon et la vallée de la Lauch, elle fut fortifiée au XIII° siècle pour protéger l'abbaye des attaques des ducs et des comtes alsaciens. Les habitants eurent à de nombreuses reprises à se plaindre de l'abbaye.
Florival
La riante vallée de la Lauch porte ce nom en amont de Guebwiller.
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du nom de Huna, épouse de Hunon, dite la "sainte lavandière" + wihr (forme dialectale descendant de villare, domaine agricole tardif), lieu d'un pélerinage établi autour de la fontaine de Huna après un miracle aujourd'hui oublié.
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Uruncis, vicus routier gallo-romain au confluent de la Doller et de l'Ill, aujourd'hui situé dans la banlieue de Mulhouse.
Elle est présente sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger.
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Caesaris Mons, sur la Weiss, station romaine sur la voie qui allait de Vieux-Brisach à Toul par le col du Bonhomme.
Le nom moderne n'est que la traduction littérale en dialecte alsacien du nom latin.
Elle faisait partie de la Décapole.
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Condate, vient de cond (confluent), puis Cambete, nom gallo-romain issu de la prononciation locale de Condate, sur le Rhin, où un pont romain relia un certain temps les deux rives.
Elle est citée dans l'itinéraire d'Antonin sous le nom de Cambate.
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Labaroche est une déformation de paroches, ancien mot roman pour paroisse.
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Larga sur l'itinéraire d'Antonin, à ne pas confondre avec celui de la table de Peutinger qui correpond plutôt à Ehl.
Les cours des rivières Largue et Ill, comme celui du Rhin tout proche, ont énormément changé au cours des âges, rendant incertains les emplacements des villes et des routes antiques.
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Mason Vallis, monastère fondé en 720 par Mason, arrière-petit-neveu de Sainte Odile
Entre 1870 et 1918, sous domination allemande, elle s'est appelée Masmünster.
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Steinwasen
stein (pierre, mot germanique) + wasen (gazon, nom des sommets vosgiens, mot germanique)
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vient de muhl (moulin, mot alémanique) + house (maison, mot alémanique)
Les Romains n'occupèrent pas la région située entre la Doller et l'Ill, à l'exception de la station d'Illzach.
Elle fit partie de la Décapole.
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munster (monastère, mot allemand)
Abbaye fondée au VII° siècle par des moines irlandais, elle s'affranchit et devint membre de la Décapole.
Au Moyen-Age, traditionnellement, le ban et le monastère de Munster menaient paître leurs troupeaux sur les chaumes de la Bresse sans autorisation et causaient de gros dégâts aux prés et aux bois alentours. En 1709, un accord entre le duc de Lorraine Jean et le monastère donna pour vingt ans droit de pâture par amodiation aux alsaciens, moyennant le paiement d'un droit. Le bail fut renouvelé régulièrement et s'étendit à toutes les chaumes de la prévôté de Bruyères.
Eschbach-au-Val
esch (parcelle de terre utilisé pour les cultures vivrières, mot germanique) + bach (ruisseau, mot germanique)
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Riche abbaye, elle possédait un large domaine.
L'abbé portant le titre de prince du Saint Empire Romain Germanique, les moines considéraient le territoire de la communauté comme une principauté indépendante, ce qui leur valut de nombreux démêlés avec les habitants de la ville de Guebwiller qui demandèrent et obtinrent protection des Habsbourg.
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Mons Brisiaco
De part et d'autre du Rhin, l'une en Allemagne, l'autre en France, les villes de Breisach (Vieux-Brisach) et de Neuf-Brisach se font face. Breisach correspond à Mons Brisacum, station sur la voie romaine qui longeait la terrasse du Rhin, vraisemblablement à l'emplacement d'un gué. Elle fut ensuite la capitale de l'Alsace jusqu'à l'annexion de Strasbourg en 1681.
Elle est présente sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger.
Neuf-Brisach est une ville moderne, construite en 1698 sur un terrain acheté à la commune de Vogelsheim, fortifiée par Vauban. On disait alors «Ville fortifiée par Vauban, ville imprenable. Ville assiégée par Vauban, ville prise».
Cf. Algolsheim, Biesheim, Geiswasser, Vogelgrun, Vogelsheim.
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urro (gravier, mot germanique) + bach (ruisseau, mot germanique)
Cf. val d'Orbey et Orbec
Pairis
abbaye du XII° siècle.
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nom d'une personne germanique Audomar + heim (hameau, mot germanique)
L'église octogonale, de forme unique, passe pour avoir été au XI° siècle construite sur les restes d'un temple gallo-romain au bord de la voie romaine allant de Bâle à Vieux-Brisach. Elle a en réalité été construite à la fin de l'époque carolingienne sur le modèle de l'église d'Aix-la-Chapelle, la capitale de Charlemagne.
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nom d'une personne germanique Radbald + villare (domaine rural gallo-romain tardif), fief des Ribeaupierre (Rappolstein en dialecte).
La source Carola jaillit en plein vignoble.
Entre 1870 et 1918, sous domination allemande, elle s'est appelée Rappoltsweiler.
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Richovillare, grosse ferme fortifiée gallo-romaine, érigée en ville au début du Moyen-Age. La terminaison -wihr est une forme dialectale descendant de villare (domaine agricole tardif).
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Présence templière
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Jusqu'au XVIII° siècle, date de leur réunion, deux villages se faisaient face sur les deux rives de la Liepvrette, Sainte-Marie-Lorraine, catholique, tournée vers la Lorraine, où l'on parlait français, et Sainte-Marie-Alsace ou Mariakirch, protestante, où l'on parlait le dialecte. Sainte-Marie-Lorraine appartenait aux ducs de Lorraine, qui y érigèrent un château; Sainte-Marie-Alsace appartenait aux Ribeaupierre.
Entre 1870 et 1918, sous domination allemande, la ville a été appelée Markirch.
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Seppois
sapos (sapin)
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Soultz
sulsa (eau salée, mot germanique)
Ville gallo-romaine, commanderie templière
Les bains romains existent toujours.
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Soultzbach
sulsa (eau salée, mot germanique) + bach (ruisseau, mot germanique)
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sulsa (eau salée, mot germanique) + matt (pré, mot germanique)
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tann (sapin, mot germanique)
Thann doit son nom et la légende de sa création à Saint Thiébaut qui y mourut en 1160. Mais en réalité, le nom de lieu, d'origine médiévale, cache peut-être un ancien lieu de culte à Teutates (dieu gaulois).
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station ou ville gallo-romaine, puis Thüringheim, de heim (hameau, mot germanique), dépendance de l'abbaye de Munster.
Ville de la Décapole.
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Village de pêcheurs établi au XVII° siècle sur une ancienne île du Rhin, village très éparpillé au milieu des champs de la basse plaine du Rhin.
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Village déjà attesté au VIII° siècle, fondé autour d'une ferme du couvent d'Ebersmunster.
C'est à Vogelsheim que furent achetés en 1698 les terrains sur lesquels fut construit Neuf-Brisach.
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Diadumenanium au début du Moyen-Age
restes de sépultures à incinérations datent de l'époque des Champs d'Urnes.
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rain (talus, mot germanique) + kopf (tête, sommet arrondi, mot germanique)
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d'un mot en dialecte qui signifie ravin ou chemin creux; ce ravin est celui du sentier des Roches, abrupt du côté alsacien du col.
La route qui relie Gérardmer à Munster par le col a été construite en deux tronçons; le côté alsacien a été ouvert en 1840; le côté lorrain seulement en 1861.
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On l'appelait également le Grand Haut ou Haut de Chaulmes jusqu'en 1870.
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Littéralement, la "Tête du Ruisseau Rouge" en dialecte, elle est notée Rougegoutte qui en est la traduction littérale sur certaines chartes.
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Région pittoresque du sud de l'Alsace, formée de collines appartenant géologiquement au Jura et non aux Vosges.
La terminaison en -gau, fréquente en Suisse (Aargau, en français Argovie; Thurgau, en français Thurgovie) et de manière générale dans les pays de langue germanique, vient de pagus (pays) ou plutôt d'un mot germain proche, gawi, qui a la même racine indo-européenne
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Tout le val d'Orbey (Lapoutroie, Fréland, Hachimette, Le Bonhomme et Labaroche), la haute vallée de la Weiss, est habité par une population ayant des coutumes très différentes de celles des autres vallées alentour.
Contrairement aux autres vallées on y parle français (ou plutôt welsche) depuis très longtemps, et contrairement aux autres vallées elle était autrefois la seule contrée en Alsace à avoir un droit écrit. C'était probablement une colonie celte gauloise au milieu de peuplements germains.
Cf. Orbec