Auvergne
Le nom de l'Auvergne vient du nom de ses habitants gaulois,
les Arvernes.
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Andélaroche
Anciennement Andé-la-Roche, de ande (mot gaulois obscur désignant une topographie particulière).
La fontaine Saint-Pierre est la christianisation d'un ancien culte païen, peut-être à Dispater. 03
Archignat
La fontaine Saint-Pierre est la christianisation d'un ancien culte païen, peut-être à Dispater. 03
Aubigny
albus (blanc) + yd (lieu habité)
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Avrilly
Elle peut être l'Ariolica de la table de Peutinger,
station sur la voie romaine allant de Saintes à Sens.
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Beaune-d'Allier
Belna, du nom de Belenos (dieu gaulois),
emplacement certain d'un temple à Bélénos et Minerve
sur une source à l'emplacement de la chapelle Saint-Porcien.
La fontaine Saint-Aignan est également une source sacrée gauloise christianisée qui guérissait les maux d'yeux. Bélisans
vient de Belisama (déesse gauloise)
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Bellenaves
nava (vallée encaissée, ravin) + Belenos (dieu gaulois)
Sainte-Radegonde
vient de ritus (gué)
* Cf. saints 03
Billy
bil (groupe d'arbres)
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Bourbon-l'Archambault
[Aquae] Borvonis, de Borvo (dieu gaulois des sources bouillonnantes),
très vieux lieu de culte des Boïens,
clients des Bituriges.
L'Archambault rappelle le nom du second duc du pagus Bourbonnais. Ses eaux étaient connues des Romains qui y construisirent la piscine dans laquelle jaillit encore la source chaude à 53°. Vitruve affirme que les thermes de Bourbon étaient les plus vastes de l'empire romain. Elle est citée sur la table de Peutinger comme station sur la voie romaine allant de Clermont à Cherbourg. Bourbon resta un temps capitale du Bourbonnais, puis fut supplantée par Yzeure. Au XIII° siècle, les bourgeois de Bourbon construisirent une tour pour s'opposer au château seigneurial. Cette tour, aujourd'hui coiffée, porte le nom de Qui qu'en Grogne. Madame de Montespan, tombée en disgrâce, passa oubliée les douze dernières années de sa vie à Bourbon, et y mourut en 1707. 03
Braize
braco (terre humide et fertile)
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Brethon (le)
Nombreuses sources recélant des traces d'anciens cultes païens:
la font Pissoire, qui guérissait les maladies de la vessie,
la font des Andars, qui guérissait les maladies de peau,
Saint-Mayeul, où l'on appelait la pluie,
la font du Tonneau, oracle, donc vraisemblablement dédiée à Apollon,
les Autais.
Là se trouvaient de nombreux ateliers gallo-romains, dans des clairières nouvellement défrichées de la forêt de Tronçais. 03
Breuil
brogilo (bois servant de réserve de chasse au chef de village)
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Brughéas
brucaria (bruyère)
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Busset
Bourbon-Busset
vient de Borvo (dieu gaulois des sources bouillonnantes)
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Celle (la)
Mediocantum, de medio (lieu central) + canto (flanc de colline, pris au sens de contrée)
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Chamblet
cana (cabane) ou caminus (chemin, indiquant un péage)
ou anthroponyme gaulois Camulos + suffixe -iacum (désignant l'appartenance d'un domaine à un homme).
Traces d'habitats préhistoriques. A l'époque gallo-romaine, la ville était un vicus routier sur la route de Montluçon à Montmarault. Elle semble alors avoir été assez densément peuplée dans une zone, entre Montluçon, Néris et Montmarault, elle-même certainement beaucoup plus densément peuplée qu'aujourd'hui.
| bois Pélon
vient de pal (pieu fiché)
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Chantelle
Cantilia, ville gallo-romaine, de canto (brillant) + ialos (clairière cultivée),
citée sur la table de Peutinger comme station
sur la voie romaine allant de Clermont à Carhaix.
Le château est construit à l'emplacement d'une motte gallo-romaine. La fontaine Saint-Pierre est la christianisation d'un ancien culte païen, peut-être à Dispater. 03
Chassenard
cassanea (chêneraie)
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Châtel-de-Neuvres
Neuvres vient de briga (forteresse),
comme l'indique la terminaison -euvres
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Colombier
A la fontaine Saint-Patrocle, christianisation d'un ancien culte païen,
probablement à Dispater,
et restes bien conservés des captages gallo-romains de la source.
Le pélerinage à Saint Patrocle, survivance probable d'un culte gaulois, n'a cessé qu'en 1970. Le captage de la source est un puits gaulois de madriers, comme à Voingt, se déversant ensuite dans trois bassins successifs en pierre de formes différentes. 03
Cosne-d'Allier
cond (confluent) entre l'Aumance et
l'Oeil,
point de confluence également de routes utilisées depuis la préhistoire,
venant de Moulins, de Bourges,
de Montluçon et de Montmarault et Clermont-Ferrand,
siège au Moyen-Age d'une importante foire au coeur du bocage.
L'Allier ne traverse pas la ville; l'indication sert uniquement à la distinguer de Cosne-sur-Loire. Implantation templière 03
Creuzier
croso (trou, vallon profond)
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Deux-Chaises
casa (maison)
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Dompierre-sur-Besbre
Berbera, puis Lipidiacum
Dompierre est vraisamblablement le nom christianisé 03
Ebreuil
Eburomagos, de eburos (if) + magos (marché agricole) puis ialos (clairière cultivée)
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Fleuriel
fler (enclos de haies épineuses)
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Gannat
Ville primitivement auvergnate, elle fut rattachée au Bourbonnais par Philippe-Auguste.
Ville natale du maréchal de la Palice, mort à Pavie, qu'une chanson immortalisa. 03
Hérisson
Iritio ou Erictio, forteresse de défense gauloise qui défendait l'entrée nord
du défilé de l'Oeil,
elle est devenue cité au V° siècle après que les habitants de l'oppidum de Cordes en aient été chassés par les Barbares,
de herr (seigneur germanique), dans une boucle de l'Aumance.
La situation exceptionnelle de Hérisson, véritable motte en éperon sur un rocher retaillé, dominant le bocage bourbonnais, en fait une place-forte visible de loin mais imprenable. Le château, aujourd'hui ruiné, date du XIII° siècle et appartenait aux ducs de Bourbon. Charles VII s'y arrêta en 1437 et ses bagages furent pillés par une bande de routiers. A l'époque où fut dressée la carte de Cassini, il y avait une dizaine de moulins autour de Hérisson. Chasteloy
Gros oppidum des Bituriges à Cordes
dominant les gués du val d'Aumance et plusieurs ruisseaux.
Le nom de Cordes vient de gord (falaise).
L'emplacement de l'oppidum est occupé depuis le néolithique au moins.
Le développement du rempart défensif qui protégeait le sud et l'est de l'éperon fait plus d'un kilomètre
et protège un espace de plus de cent hectares.
Un second rempart, allant de la Pierrière (champ de pierres) à la Maison Rouge (point le plus élevé et probable point de surveillance du dispositif)
par la ligne de crête du plateau, doublait le premier.
L'ensemble protégeait la route allant de Drevant à Cosne.
Le hameau de Chasteloy, dont le nom signifie "château de l'Oeil" ou"de la Louise" (l'un des ruisseaux que domine Chasteloy), est construit à l'extrêmité de l'oppidum au-dessus du confluent des deux rivières. Des pierres du rempart et de l'oppidum ont servi à construire le château et le village de Hérisson. fontaine Saint-Principin
Christianisation d'un ancien culte païen,
probablement à Dispater.
La source était réputée soigner les maux d'yeux.
Le gué Saint Principin est celui de la voie romaine.
Il est troublant de constater que, alors même que l'on connaît l'existence de rites de têtes coupées opérées sur des vaincus par les guerriers gaulois de l'oppidum, les deux saints de Chasteloy, Principin à la source et Gobin sur le plateau, sont des saints céphalophores (qui portent sous le bras leur tête coupée). Par ailleurs, Chasteloy dépendait de l'abbaye de Saint-Denis, autre saint céphalophore. Chaloche
vient de chal (creux ou pente abritée du vent)
le Querroit
vient de kar (roher)
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