Quelques origines de noms de lieux en RhÔne-Alpes 

Ain [01], Ardèche [07], Drôme [26], Isère [38], Loire [42], Rhône [69], Savoie [73], Haute-Savoie [74], menu   

         Ain

01
Ambares, capitale des Ambarres, vient de amba (petite rivière).
Ambournai en 1799.
01
autre ville des Ambarres
01
Ammaticus Fundus, colonie romaine
01
ar (vallée) + ink (caillou, rocher)
01
are (près de) + rand (frontière)
01
alba (colline de pâturage) + ink (rocher, caillou)
01
Balme (la)
balma (grotte)
01
Belica puis Bellicensis, capitale des Bellicenses après 530, siège de l'un des grands évêchés de Lyonnaise dès le III° siècle, le Bellicensis.
Les habitants s'appellent les Belleysans.
01
Briga, puis Tamnum Burgus après la conquête romaine, vient de briga (forteresse) ou briva (pont), les deux étant pertinents.
Le nom latin ferait préférer la première étymologie.
Brou
L'église de Brou date du XVI° siècle. Elle contient les mausolées de Marguerite de Bourbon, Philibert le Beau et Marguerite d'Autriche, ainsi qu'un jubé et un retable réputés.
01
briga (forteresse)
01
botulus (saucisse, montagne allongée)
01
chal (pente ou creux abrité du vent)
01
chal (pente ou creux abrité du vent)
01
canto (flanc de colline, pris au sens de contrée) + briga (forteresse)
01
cassanea (chênaie)
01
cassanea (chênaie)
01
Ville gallo-romaine construite sur la première terrasse dominant la Bresse et annonçant le Jura, elle a gardé la forme de la ville antique.
Le calendrier de Coligny, plaque métallique gallo-romaine du III° siècle de notre ère où sont inscrits des mois et des lunaisons, contient des mots gaulois qui ont servi de "pierre de Rosette" pour la compréhension de la langue gauloise.
01
corma (sorbier)
01
cullus (fond de vallée avec ravin)
01
cullus (fond de vallée avec ravin)
01
Divona (déesse gauloise, de divo, divin)
01
dubron (eau courante)
01
La terminaison en -eins semble indiquer une colonie d'origine germanique assimilée à l'époque gallo-romaine, d'un nom de personne Faro
01
Gaium, ville gallo-romaine
01
La pierre Thorion est un reste d'un ancien temple à Apollon Grannus, qui a peut-être donné son nom à la ville.
01
Isarnodorum, capitale des Ambarres
01
lanon (vue sur une plaine)
01
limo (orme)
01
Nantuates, capitale des Nantuates, de nanto (vallée creuse avec rivière)
01
oscia (enclos à bétail)
01
petra (pierre) + juris (hauteur boisée)
01
rens (habitation au coeur d'un bois)
01
Saint-Jean-le-Vieux
Vieux peut venir de vadum (gué, mot latin), sur l'Oiselon
01
Saint-Maurice-de-Beynost
mora (marécage)
* Cf. saints
01
Saint-Maurice-de-Gourdans
mora (marécage)
* Cf. saints
01
Saint-Maurice-de-Rémens
mora (marécage)
* Cf. saints
01
ser (montagne allongée)
01
Cf. Seyssel (Haute-Savoie)
01
vern (aulne)
01
Venetomagos, du nom des Vénètes + magos (marché agricole)
01
Vieu-d'Izenave
de vadum (gué, mot latin), sur le Borrey
01
de villare (domaine rural, nom tardif dérivé de villa)
01
baus (roche escarpée, falaise)
01
plaine limoneuse formant l'extrêmité sud, très marécageuse, de la Bresse, elle est semée de milliers d'étangs.

       Ardèche

07
Le département de l'Ardèche fut formé en 1790 de la province du Vivarais presque entière, à laquelle fut soustraite la seigneurie de Pradelles, détachée au profit de la Haute-Loire, et ajoutée celle des Vans, auparavant rattachée à l'évêché de Nîmes.
07
Alba-la-Romaine
Alba, capitale des Helviens, siège de l'évêché des Helviens jusqu'à sa destruction par les Vandales et son transfert à Viviers au V° siècle.
Elle s'est appelée Aps jusqu'au début des années 20.
07
ande (mot gaulois obscur désignant une topographie particulière) ou and (frontière)
Elle est reliée à Andancette, sur l'autre rive du Rhône.
07
Annona, probablement ville ou forteresse gallo-romaine, ou datant tout au moins du tout début du Moyen-Age, sur la Cance. Sur des chartes médiévales, elle porte le nom de Castrum Annoniaci.
Avant de devenir un haut lieu de la papeterie française, Annonay fut un grand centre de production de parchemins pour les abbayes. Les mégisseries ont fait la fortune de la ville jusqu'au XIV° siècle. Les propriétaires de la plus célèbre industrie de la ville, la papeterie Canson et Montgolfier, furent à la fin du XVIII° siècle les inventeurs de l'aérostat, appelé aussi mongolfière, avec le messin Pilâtre du Rozier.
Les barons d'Annonay faisaient partie des douze formant les états du Vivarais.
A leur apogée, en 1768, les Rohan-Soubise possédaient les baronnies d'Annonay, de Tournon et de la Voulte, et le chef de famille, le prince, était maréchal de France.
Un an après Villeneuve-de-Berg, en 1781, une sénéchaussée y fut créée, car le passage entre haut et bas Vivarais, très difficile au niveau de la vallée de l'Eyrieux, rendait impossible les missions de justice et d'administration en haut Vivarais à la mauvaise saison.
roche Péréandre
Rocher pyramidal dont la base évoque une tête humaine, au bord de la Cance. Son nom vient de per (rocher) + André (prénom, lui-même venant du mot grec signifiant homme) selon une légende locale.
07
"inter amnes" (entre les eaux), situé sur une table basaltique faite de deux couches de lave, au point de confluence de plusieurs ruisseaux descendant de vallons d'un plateau volcanique. Elle était le berceau de la famille comtale d'Antraigues.
coupe d'Aizac
ancien volcan
07
ardu (hauteur) + ink (rocher, caillou)
07
Arlebosc
ar (vallée en forme de plaine) + el (rivière dans une plaine, et cette plaine) + busc (bosquet, petit bois)
07
alba (colline de pâturage), ville des Helvii
Les habitants s'appellent les Albénassiens.
Les familles ayant possédé la seigneurie sont successivement: les Allard, les Montlaur (pendant cinq siècles jusqu'au XVI° siècle), les Ornano, les Harcourt, et les de Voguë. Les barons d'Aubenas faisaient partie des douze formant les états du Vivarais.
07
albus (blanc)
07
Batiata, station sur la voie romaine longeant le Rhône, citée sur la table de Peutinger.
Au cours des siècles, le cours du Rhône a subi d'importantes modifications dans les zones où sa vallée est large et plane. Cela explique que Baix ou un de ses écarts, aujourd'hui situés sur la rive droite, ait pu un jour se trouver sur une voie romaine suivant le Rhône rive gauche.
Son château était l'une des places-fortes du Dauphiné. On écrivait autrefois Bays.
07
Château d'origine des seigneurs du Bas-Vivarais du XI° au XIV° siècle.
07
ban (pointe)
07
Béage (Le)
bed (canal, bief)
C'est un confluent de ruisseaux dont le principal a été canalisé.
chartreuse de Bonnefoy
ancienne abbaye du XII° siècle, située dans un vallon, bâtie sur un plan carré dans une étendue désertique, comme toutes les chartreuses.
07
Lieu du martyre et du tombeau de Saint Andéol, évangélisateur du Vivarais.
Les seigneurs de Bourg-Saint-Andéol étaient les évêques de Viviers.
Les habitants s'appellent les Bourgaisins.
fontaine de Tournes
de Turnos ou Taranis (dieu gaulois), puis lieu de culte à Mithra
07
Dans une vallée volcanique profonde au pied du Suc du Mont Aigu (de seg, montagne pointue)
07
Celles-les-Bains
cella (petit temple rond, chapelle, petite salle ronde d'un sanctuaire)
07
Chalençon
de chal (pente abritée)
Siège de l'une des douze baronnies du Vivarais, ce fut une ville d'une certaine importance jusqu'à ce que les guerres de religion, très virulentes au XVI° siècle en Vivarais du fait de la relative égalité des forces des deux camps, mettent à bas Chalençon et que Vernoux prenne de l'ampleur.
07
cassanea (chêneraie)
07
Cheylard (Le)
Grand marché et foire au Moyen-Age, l'une des plus importantes seigneuries du Vivarais, au bord de l'Eyrieux.
Ses tanneries et ses mégisseries étaient réputées, comme celles d'Annonay.
07
cond (confluent)
07
kuk (hauteur en forme de meule). Le redoublement du mot indique un pluriel
07
Abbaye fortifiée fondée sous Pépin ou Charlemagne.
07
Place-forte féodale qui a pris la place d'une forteresse gallo-romaine. Comptant plus de 630 foyers, Désaignes était à la fin du Moyen-Age le lieu le plus peuplé du Vivarais.
Restes d'un temple à Diane sur lequel a été construit le temple protestant. Le nom de Désaignes peut être issu de celui de Diane.
07
glen (vallée avec ruisseau)
Les trois châteaux de Glun, de la Roche-de-Glun et de Châteaubourg, très proches les uns des autres, tous trois situés au bord du Rhône un peu en amont de son confluent avec l'Isère, avaient au XII° siècle la réputation d'abriter des détrousseurs de voyageurs.
07
gord (rocher à pic, falaise)
Le roc de Gourdon est un sommet du rebord du Massif Central dominant les cols de l'Escrinet et de l'Arénier (de arena, sable), et d'où jaillissent les sources de la Boulogne, du Mézayon et de l'Auzène, plus quelques ruisseaux de moindre importance.
07
d'un nom de personne + suffixe -iacum (désignant l'appartenance d'un domaine à un homme).
Jaujac est dominé par les coulées basaltiques d'un ancien volcan.
07
Ville féodale, berceau et château de la famille Châteauneuf-Randon, les ducs de Joyeuse, famille de grands militaires liés aux Bourbon, aux Guise, aux Rohan-Soubise et aux ducs de Lorraine.
Les barons de Joyeuse faisaient partie des douze formant les états du Vivarais.
07
gorcia (haie) avec agglutination de l'article
Les barons de la Gorce ne faisaient pas partie des douze formant les états du Vivarais; même lorsqu'ils y firent leur entrée ils n'y eurent jamais de voix délibérative et ne siégèrent pas aux états du Languedoc. Ils étaient également seigneurs de Salavas.
07
Son nom vient d'un rendez-vous de chasse au loup des comtes d'Annonay situé au point de rencontre de deux vallons au pied du Suc de Mirabel.
Lieu d'un pélerinage sur le tombeau de Saint François Régis; monastère de femmes.
Suc de Mirabel
Suc vient de seg (montagne pointue); Mirabel de la belle vue depuis le sommet de la montagne.
07
07
de argento (argent); les mines sont exploitées depuis le X° siècle.
Les barons de Largentière faisaient partie des douze formant les états du Vivarais.
07
mata (buisson)
07
Mazan-l'Abbaye
Ancienne grande abbaye datant du XII° siècle, fille de Cîteaux, très proche de la source de l'Ardèche
07
Située sur un plateau basaltique, elle comprend une ville haute et une ville basse.
07
Neyrac-les-Bains
ner (jaillir, source jaillissante)
Le village est construit sur le cratère d'un ancien volcan, le volcan de Saint-Léger, et compte une source d'eau chaude et plusieurs d'eaux froides qui étaient déjà exploitées à l'époque gallo-romaine. Il reste des vestiges des piscines romaines.
07
Pont-de-Labeaume
Ventadour
Le château, aujourd'hui ruiné, berceau de la famille du même nom, est comme posé sur un dyke de basalte.
07
Pouzin (Le)
Ancienne ville gallo-romaine, place-forte au Moyen-Age et lors des guerres de Religion, au débouché de l'Ouvèze dans le Rhône.
07
Située dans une gorge de l'Ouvèze, la ville est probablement d'origine médiévale.
mont Toulon
de tul (tour)
07
Prieuré fortifié ayant appartenu aux dauphins du Viennois puis à la maison de Tournon.
07
Village féodal
07
vient de rocca (rocher) + maurus (noir), qui désigne parfaitement les dykes de basalte noir du massif de Coiron.
La baronnie de Rochemaure n'appartenait pas aux douze composant les états du Vivarais.
07
rosa (terrain défriché pour abriter un village de travailleurs agricoles).
07
Rigomagos, de rig (roi, homme riche) + magos (plaine ou marché agricole)
Labeaume
de balma (grotte)
Ville gallo-romaine, sur une butte; elle doit son nom à Saint Aggripanus, évêque du Puy, martyrisé en ce lieu en 655.
07
vestiges gallo-romains
07
Saint-Julien-Vocance
sur la Vocance, ruines de retranchements romains
07
Saint-Laurent-les-Bains
station thermale dont les eaux étaient déjà exploitées à l'époque gallo-romaine
07
Ville dont les seigneurs étaient les de Pierre du Bernis; le cardinal de Bernis, membre de l'Académie Française à trente ans, ambassadeur à Venise, et finalement ministre de Louis XV, y est né.
07
de mora (marécage)
* Cf. saints
07
mora (marécage)
* Cf. saints
07
Saint-Michel-de-Boulogne
Saint-Etienne-de-Boulogne
Siège de l'une des douze baronnies du Vivarais, le château de Boulogne, aujourd'hui ruiné, est le berceau de la famille de Lestrange.
07
de montis (colline pointue), forteresse qui fut assiégée par l'amiral de Coligny lors des guerres de Religion en 1570.
* Cf. saints
Sainte-Baume
de balma (grotte)
07
château de Crussol
Château en belvédère, berceau de l'une des familles seigneuriales les plus importantes du Vivarais, les Bastet, dont l'un fut chambellan de Louis XI et un autre ministre de la guerre sous Catherine de Médicis, et qui devinrent au XVI° siècle seigneurs d'Uzès.
Les barons de Crussol faisaient partie des douze formant les états du Vivarais.
La pierre de Crussol, très dure et brillante, a servi à construire de nombreux bâtiments dans tout le sud-est, comme les colonnes du palais de Justice de Lyon.
07
Le château protégeait le passage de l'Ardèche sur une route menant de Vallon à Saint-Ambroix et Alès.
La famille seigneuriale de Salavas étaient les Merle de la Gorce.
Salavas fait face à Vallon, de l'autre côté de l'Ardèche.
07
de ser (montagne allongée), au bord du Rhône.
Peyraud
Le château de Peyraud, reconstruit sous Henri IV, appartenait aux marquis d'Annonay.
07
Subdione, monastère situé au bord du Rhône dont on ignore la date de fondation, toutes ses archives ayant été brûlées au XVI° siècle. Il a lui-même vraisemblablement pris la place d'un temple gallo-romain.
Tour penchée.
07
Teil (le)
Son château est le berceau de la famille Aymard qui fonda Montélimar juste en face sur l'autre rive du Rhône.
07
Elle se trouve sur un plateau basaltique formé des laves d'un ancien volcan dominant la vallée de l'Ardèche.
pic de la Gravenne
de krav (caillou), cratère volcanique situé entre Thueyts et Montpezat
Pavé des Géants
plate-forme de basalte noir de 65 mètres de haut
07
Turnos, ville gauloise, de Turnos ou Taranis (dieu gaulois). Elle dépendit longtemps du Dauphiné.
Les barons de Tournon faisaient partie des douze formant les états du Vivarais.
Cf. Tain-l'Ermitage.
07
de uxello (haut, élevé)
Le château, situé sur une colline escarpée, a des restes de fortifications peut-être d'origine romaine, ou d'une motte.
07
Vallon-Pont-d'Arc
aballo (pommier); elle faisait partie au XVIII° siècle de la baronnie de la Gorce.
La ville s'est appelée Avallon jusqu'au XV° siècle.
Dans les gorges de l'Ardèche autour de Vallon, de très nombreuses grottes abritent des restes d'habitats préhistoriques, dont la fameuse grotte de la Madeleine qui a donné son nom à l'époque dite du magdalénien. Les gorges se trouvent à l'extrêmité sud du plateau des Gras. La Madeleine, ancienne maison de Templiers, est située sur un promontoire dominant l'Ardèche.
Vallon fait face à Salavas, de l'autre côté de l'Ardèche.
pont d'Arc
Le pont d'Arc est une arche naturelle au-dessus du canyon de l'Ardèche
Araignée
de arena (sable, mot latin).
L'étymologie est mentionnée correctement sous le nom Arenier jusqu'en 1775; puis diverses graphies pédantes sont apparues. En 1825, une erreur au cadastre lui a donné définitivement l'orthographe actuelle, qui est aberrante.
07
Vals-les-Bains
de vallis (vallée), ville thermale
07
de vern (aulne)
07
de vern (aulne)
château de la Tourette
siège de l'une des douze baronnies du Vivarais.
07
Guy (anthroponyme germanique)
07
Villeneuve-de-Berg
Berg (montagne en allemand) est le nom d'une ancienne abbaye relevant de celle de Mazan.
Elle fut le siège à partir de 1780 et jusqu'à la Révoluion d'une sénéchaussée, demandée depuis près de deux siècles, et dont la création fit disparaître les bailliages de Villeneuve et d'Annonay. Cette sénéchaussée, chargée des fonctions de justice, ne relevait que du Parlement de Toulouse.
Olivier de Serres, auteur d'ouvrages d'agriculture, et qui introduisit en France la culture du mûrier, est né à Villeneuve.
07
Vivarium, oppidum Helviens, puis forteresse gallo-romaine située sur un promontoire dominant la vallée et situé au débouché nord d'un étranglement du Rhône appelé "robinet de Donzère".
Elle a donné son nom au Vivarais.
Siège à partir du IV° siècle de l'évêché de Vivariensis.
Au treizième siècle, sous Philippe le Bel, à la suite de la succession des comtes de Toulouse qui aboutit à l'incorporation de leurs possessions à la couronne de France, Viviers, siège d'un évêché et non d'une baronnie, refusa de reconnaître la suzeraineté des rois de France, préférant se soumettre au pape et donc à l'Empire romain germanique. Il fallut finalement près de trente ans pour que les évêques reconnaissent l'autorité du roi de France, mais leur autorité diminua considérablement sur la région. C'est pourquoi, sous l'ancien régime, le clergé ne forma pas un troisième ordre aux états généraux du Vivarais.
Les Juifs fut autorisés très tôt à s'installer au coeur même de la ville dans un quartier réservé au pied de la forteresse, mais avec des droits restreints.
07
Très ancien château dont les seigneurs étaient originaires de Rochecolombe.
Les barons de Voguë faisaient partie des douze formant les états du Vivarais. En 1768, le marquis de Voguë, lieutenant général du maréchal de France, possédait les baronnies de Voguë, de Montlaur et d'Aubenas.
07
Voulte-sur-Rhône (la)
La baronnie faisait partie des douze siégeant aux états du Vivarais. Elle appartint un temps aux Lévy-Ventadour, puis aux Rohan-Soubise.
Mine de fer et ancienne forge
07
Région montagneuse de l'est du Massif Central, ancien pays des Helviens, elle doit son nom à sa capitale, Viviers.
Les états ou assemblée du Vivarais, qui votaient entre autres attributions les impôts dûs au roi, étaient formés pour la noblesse de douze barons: ceux de Crussol, de Montlaur, de la Voulte, de Tournon, de Largentière, de Boulogne, de Joyeuse, de Chalençon, de la Tourette, de Saint-Remèze, d'Annonay, de Voguë et d'Aubenas. Ils siégèrent ensuite, après le XIV° siècle, aux états du Languedoc.
Le Vivarais fut l'un des lieux de refuge des Protestants persécutés lors des guerres de Religion au XVI° siècle, et lors des diverses périodes de répression qui ont suivi jusqu'au XVIII° siècle.
07
aspera (rocailleux) + jukk (hauteur)
07
Coiron (chaîne du)
de kar (gros rocher), massif volcanique qui barre le Vivarais du Mézenc au Rhône et dont le dernier sommet vers le Rhône est le pic de Chenavari, ancien volcan basaltique qui domine Rochemaure.
07
de juk (hauteur), ancien cône volcanique en forme de pain de sucre.
La Loire y prend sa source.
07
Gras ou Grads (plateau des)
de gord (rocher à pic, falaise) ou de gradus (degrés)
07
Mézenc (mont)
de mes (montagne), ancien volcan qui sépare le Vivarais du Velay.
07
Païolive (bois de)
Massif calcaire fait de blocs découpés aux strates horizontales disposés en gradins et en cirques, creusés de gorges et de combes, sur lesquels ont poussé des chênes et des mûriers.
Cornillon
corn (pointe)
restes d'un oppidum sur un promontoire escarpé
07
Pic basaltique, reste d'un ancien volcan.

         Drôme

26
alisa (falaise)
26
amba (petite rivière) + onna (source)
26
Acunum, vicus routier cité sur la table de Peutinger.
26
ande (mot gaulois obscur désignant une topographie particulière)
Elle est reliée à Andance, sur l'autre rive du Rhône.
26
Aouste-sur-Sye
Augusta, ville des Voconces romanisés.
Cf. Die.
26
arp (alpage)
26
artos (ours) pas certain
26
bar (hauteur, colline) + nava (vallée encaissée, ravin)
26
bebros (castor)
Présence templière
26
Bourg-de-Péage
Elle doit son nom au fait que l'on payait en cet endroit pour traverser le pont sur l'Isère sur la route qui menait de Valence à Romans, située juste sur l'autre rive.
26
de bu (bois), ville principale des Baronnies, dominée par le rocher Saint-Julien.
26
Chalançon
cal (rocher) + ink (rocher, caillou)
26
cambo (courbe d'une rivière) + ritus (gué)
26
clap (amas de rochers)
26
comb (vallée sèche) + anthroponyme
26
comb (vallée sèche)
26
Dea Andarta, grande ville religieuse et capitale des Voconces, puis Augusta Dea après la conquête romaine, puis Dea Vocontiorum peu avant la chute de l'empire, puis siège à partir du IV° siècle de l'évêché de Diensis.
Elle est citée sur l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger sous le nom de Dea Vocontiorum.
La porte Saint-Marcel est un ancien arc de triomphe romain dédié à Mars.
26
Ville du picodon, petit fromage de chèvre rond et plat
26
Dusera, de dus (rocher d'une forme remarquable) + ser (montagne allongée)
Située au débouché sud d'un étranglement du Rhône appelé "robinet de Donzère", sur la voie d'Agrippa
Logie-de-Berre (le)
Novem Cravis, ancienne station romaine sur la voie d'Agrippa qui longeait le Rhône
Le logis est probablement une taverne de bord de route.
26
spina (haie d'épines)
Présence templière
26
Apollon Granus (dieu gaulois)
26
lavinca (éboulis)
26
Luc-en-Diois
Lucus Vocontiorum, ville sacrée des Voconces, de lucus (lieu sacré), station sur la voie romaine allant de Briançon à Valence, citée sur la table de Peutinger sous le nom de Luco Augustii.
26
Lus-la-Croix-Haute
Présence templière
26
mediolanon (plaine sacrée)
26
Littéralement le "mont blanc" (mons albanus), siège d'une importante seigneurie
26
Acusium, ville gallo-romaine, de acutus (pointu), à cause de la montagne conique qui la domine.
Le nom actuel vient de Mons (Tilii) Aimari, du nom de la famille Aymard ou Adhémar qui s'en empara à la suite des conquêtes carolingiennes, famille dont le berceau se trouvait au Teil.
Présence templière
Bondonneau
bains gallo-romains
26
mor (morceau rocheux d'une montagne)
26
murr (pierre) + nanto (vallée creuse avec rivière)
26
Motte-Chalançon (La)
26
Motte-de-Galaure (La)
26
Motte-Fanjas (La)
26
Castrum Miro
26
Noviomagus et Novioduno, vient de novio (nouveau) + magos (marché) et duno (ville marchande).
Elle est citée par Claude Ptolémée sous le nom de Noviomagos.
Le pont roman date du XV° siècle.
26
orcos (porc sauvage)
26
penis (sommet en forme de tête)
26
Pilhon (Le)
alp (pâturage)
26
Poët-en-Percip (Le)
de podium (colline pointue) + Percipia (nom d'une propriétaire), ancienne capitale des Baronnies, elle compte aujourd'hui moins de 20 habitants permanents.
26
Poët-Laval (Le)
de podium (colline pointue) et vallis (vallée), littéralement "le mont dans la vallée", village construit et fortifié par les ordres Hospitaliers pour servir d'étape et de lieu de rassemblement pour les pélerins partant en Terre Sainte.
Le vieux village a été presque entièrement saccagé et rasé à la Révolution, et reconstruit à l'identique.
26
Elle doit son nom au pont qui permet à la route du long du Rhône de passer l'Isère près de leur confluent.
26
Roche-de-Glun (La)
château assiégé et rasé par Saint-Louis au XIII° siècle en raison d'actes de piraterie commis par le châtelain sur les bateaux de commerce du Rhône.
26
Elle doit son origine à une abbaye fondée en 837 par Saint Barnard.
26
ville romaine ou au moins gallo-romaine. Le nom moderne apparaît pour la première fois en 1201
26
Jovinsiacum, ville gallo-romaine
26
Saint-Maurice-sur-Eygues
mora (marécage)
* Cf. saints
26
Senomagos, citée sur la table de Peutinger, puis Augusta Tricastinorum, nom tardif de la ville des Tricastins après qu'Auguste les ait séparés des Voconces. Le nom de Saint-Paul lui vient de l'un de ses évêques du IV° siècle.
Elle fut probablement le siège d'un évêché dès le I° siècle officialisé au IV° siècle sous le nom de Tricastinensis.
26
Saint-Rambert-d'Albon
Figlinis, station citée sur la table de Peutinger.
26
Ursolis sur l'itinéraire d'Antonin, sur une route allant de Valence à Vienne le long du Rhône.
26
seg (montagne rocheuse)
forêt de Saou
Ce massif rocheux isolé forme un cirque en forme de corbeille allongée de 13km de long et de 5km de large dans laquelle coule le ruisseau de Vèbre. Les parois extérieures du massif sont abruptes; les parois intérieures sont faites de prairies aux pentes douces.
26
seg (colline en forme d'éperon)
26
Tegna, vicus routier gallo-romain faisant face à la ville gauloise de Tournon, de l'autre côté du Rhône.
Elle est citée sur la table de Peutinger.
Une borne miliaire de l'époque d'Aurélien, trouvée le long de la voie romaine, indiquait Vienne à 38 milles.
26
Touche (La)
tosca (taillis au milieu de défrichements)
26
Valentia, capitale des Segalauns, ville fondée en 123 avant notre ère, siège à partir du IV° siècle de l'évêché de Valentinensis.
Présence templière
26
vallis (vallée) + nava (vallée encaissée, ravin)
26
vallis (vallée) + cleus (vallée creuse)

         Isère

38
Adrets (Les)
vient d'une expression latine "ad directu soli" (en direction du soleil)
38
Albenc (L')
alba (colline de pâturage) + ink (rocher, caillou)
38
amba (petite rivière)
38
Augusta, vicus routier de l'époque augustienne, station romaine protégeant la voie romaine de Milan à Vienne à une importante bifurcation.
Elle est présente sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger.
Le vicus routier est attesté par un sacellum (temple de carrefour en pierre à quatre faces). La ville, devenue gràce à la route un marché agricole important, a perdu de son importance après les campagnes de christianisation de Saint Irénée, évêque de Lyon, au IV° siècle.
38
are (près de) + rand (frontière)
38
artos (ours)
38
tumuli, antiquités romaines et mosaïques
Pact
restes antiques
38
Bergisium ou Bergusium, vicus routier gallo-romain.
Elle est présente sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger comme station sur la voie romaine allant d'Italie à Vienne par le Petit Saint-Bernard.
A l'époque gallo-romaine, elle était le centre de la fabrication de la poterie à pâte noire, spécialité des Allobroges.
Les habitants de Bourgoin s'appellent les Bergusiens; ceux de Jallieu les Jallieusards, ceux de Bourgoin-Jallieu après la réunion des deux villes en 1967 les Berjalliens.
38
braco (terre humide et fertile)
38
briga (forteresse)
38
kan (flanc de colline)
38
cassanea (chêneraie)
38
kar (gros rocher)
38
cleta (palissade)
38
clap (amas de rochers)
38
kar (gros rocher)
38
châtellenerie du XII° siècle
38
Gavet-et-Livet
Fines, de finis (frontière), station sur la voie romaine qui longeait la Romanche, à l'endroit où la vallée se rétrécit en formant une profonde gorge, entre le territoire des Uceni en amont et celui des Allobroges en aval.
38
Cularo, vicus gallo-romain; puis Gratianopolis, ville de Gratien, forme grecque, puis Accursiorum après la christianisation, siège à partir du VI° siècle de l'évêché de Gratianopolitanensis.
Elle est citée sur la table de Peutinger sous le nom de Cularone.
Gratianopolis a donné son nom au Graisivaudan.
38
lav (amas de rochers)
38
mata (buisson)
38
de mansio (maison), celle d'un vicus gallo-romain
38
mediolanon (plaine sacrée)
38
mes (hauteur)
38
Morginnum, vicus routier gallo-romain cité sur la table de Peutinger, vient de morg (rocher)
38
mor (morceau rocheux d'une montagne)
38
mor (morceau rocheux d'une montagne)
38
mor (morceau rocheux d'une montagne)
38
mor (morceau rocheux d'une montagne)
38
Morte (La)
mor (morceau rocheux d'une montagne)
38
Motte-d'Aveillans (La)
38
Motte-Saint-Martin (La)
38
Oytier-Saint-Oblas
Octavum. Elle doit son nom à la présence en ce lieu de la huitième borne de la voie romaine allant de Vienne en Italie.
Sa fresque provient vraisemblablement d'un temple routier.
Cf. Septème
38
penis (sommet en forme de tête)
38
per (pierre dressée) ou petra (pierre, mot qui désigne des antiquités)
38
Gaz vient de vas (gué)
* Cf. saints
38

* Cf. saints
38

* Cf. saints
01
Saint-Jean-le-Vieux
Vieux peut venir de vadum (gué, mot latin)
38
Le nom de lieu cache un ancien lieu de culte à Mars christianisé.
* Cf. saints
38
mora (marécage)
* Cf. saints
38
Saint-Maurice-en-Trièves
mora (marécage)
* Cf. saints
38
Sappey (le)
sapos (sapin)
38
Septimum. Elle doit son nom à la présence en ce lieu de la septième borne de la voie romaine allant de Vienne en Italie.
Ses mosaïques, faites de cubes noirs et blancs, garnies de motifs animaliers, proviennent vraisemblablement d'un temple routier.
Cf. Oytier-Saint-Oblas
38
présence d'une carrière de tuf
38
var (escarpement)
C'est la falaise de Varappe, où s'exerçaient déjà les alpinistes du début du XX° siècle, qui a donné son nom à l'alpinisme de parois rocheuses.
38
vallis (vallée) + nava (vallée encaissée, ravin)
38
vern (aulne)
38
Capitale des Allobroges à l'époque gallo-romaine, péage sur le débouché de vallées alpines, dont celles de la Gère et du ruisseau Saint-Marcel, dans les grandes voies de la vallée du Rhône.
Le noyau originel de la ville se trouve sur un promontoire du côteau Sainte-Hélène qui sépare la Gère et le ruisseau Saint-Marcel. Elle s'est ensuite étendue dans les vallons des deux rivières, très encaissés.
Jusqu'au début du II° siècle avant notre ère, le lit du Rhône au niveau de Vienne était en tresse, entourant de nombreux îlots que dominait la butte. Ensuite, le lit s'est encaissé dans un lit unique formé par les alluvions. L'emprise des crues diminuant, la ville s'est étendue vers la plaine.
Dans sa géographie, Strabon dit vers 18 de notre ère que c'est vers cette époque que le village originel devint une véritable ville.
Elle est présente sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger.
Elle fut le siège à partir du III° siècle de l'évêché de Viennensis.
Saint-Romain-en-Gal
Le site, situé de l'autre côté du fleuve, aujourd'hui dans le département du Rhône, était un véritable port avec des entrepôts, des magasins, des lieux de cultes aux dieux du commerce.
Pipet
Le château a été construit sur les restes d'une forteresse romaine. Là se trouvait un sanctuaire sur un promontoire, lieu de culte principal des Allobroges.
château de la Poype
Il a certainement été construit sur l'emplacement d'une poype.
38
var (rivière et vallée en U de cette rivière)
En juillet 1788, les états généraux tenus à Vizille pour tout le Dauphiné avaient demandé la représentation réelle des états provinciaux aux états nationaux, le doublement des représentants du tiers état et une réforme de leur élection, ainsi que la convocation d'états généraux de la nation. Cette assemblée peut être tenue pour le point de départ d'un certain nombre d'actions demandant la modernisation de l'administration de la France qui menèrent à la Révolution française.
38
var (escarpement)
38
de var (escarpement)
Vorago Alpium (verrou ou porte des Alpes), ville fondée par les Romains, est devenu Voralpium puis Voreppe.
38
Le Dauphiné, ancienne possession des comtes d'Albon, est appelé comté du Viennois avant le XII° siècle.
Il est composé originellement du Graisivaudan, du Viennois, du Trièves, du Champsaur et du Briançonnais, auxquels s'adjoinrent plus tard par achats et mariages l'Embrunais, le Gapençais, la vallée du Buëch, le Serrois, Montauban, Tallard, et les Baronnies.
38
ou Grésivaudan. Le nom de la vallée de l'Isère entre le confluent avec l'Arc et Grenoble, vient du nom grec de Grenoble, Gratianopolis.
Le Grésivaudan est une large plaine encadrée de montagnes.
38
vallis (vallée) + abona (petite source)
38
du nom des Vertacomicori.

        Loire

42
Ambluaretum, oppidum des Ambivarètes.
42
artos (ours) + duno (ville)
42
bu (forêt) + ser (montagne allongée)
42
Bussy-Albieux
bu (bois) + yd (lieu habité)
42
Ancienne ville principale des Bois-Noirs où les comtes de Forez firent construire un château.
42
chal (pente ou creux abrité du vent) + ink (rocher, caillou)
42
cambo (courbe d'une rivière)
42
Carus Locus, abbaye fondée en 872.
La ville s'est formée autour de l'abbaye et ne semble pas antérieure. L'abbaye s'est affiliée à Cluny en 946.
42
de clap (amas de rochers)
42
de comboros (barrage sur un confluent)
42
d'un anthroponyme Cottos + briga (forteresse)
42
croso (trou, vallon profond)
42
pont romain sur l'Andrable
42
Forum Segusiavorum, capitale des Segusiaves.
L'oppidum correspondant se trouve au Crêt Chatelard.
Elle est citée sur la table de Peutinger sur la voie romaine allant de Lyon à Rodez.
Ancienne capitale du Forez jusqu'en 1441, chef-lieu du département de la Loire de sa création en 1793 à 1801, elle garde des vestiges visibles des fortifications gallo-romaines.
42
folia (feuillée)
Le seuil de la Fouillouse est un passage qui sépare le Forez et la vallée de la Loire du bassin de Saint-Etienne et de la vallée du Furan.
42
gleisola (petite église, mot occitan)
42
marga (argile) + ialos (clairière cultivée)
42
maro (grand) + ialos (clairière cultivée)
42
Selon certains auteurs, le nom viendrait d'un temple en l'honneur d'une déesse Briso ou Bruso. Rien n'est moins sûr, et ce temple n'a jamais été retrouvé. L'origine de la ville est, sinon féodale, au moins attestée au XI° siècle comme capitale des comtes de Forez. Elle n'a surpassé Moingt que vers cette époque.
Présence templière
Moingt
Aquae Segetiae, thermes et théâtre gallo-romains sur l'emplacement d'une ancienne ville gauloise, de Segeta (déesse gauloise).
Elle est citée sur la table de Peutinger sur la voie romaine allant de Lyon à Rodez.
Le théâtre pouvait contenir 8000 personnes.
La source principale, ferrugineuse, porte aujourd'hui le nom de Romaine. Les thermes datent de l'époque d'Auguste; la ville gallo-romaine a été détruite vers 270 de notre ère.
Cf. Saint-Galmier
42
maurus (noir) + nanto (vallée creuse avec rivière)
42
ner (source jaillissante)
Un bénitier a été construit dans l'église sur une cippe funéraire gallo-romaine dédiée à la famille romaine Messala.
42
Ville des Bois Noirs auxquels elle doit son adjectif, elle s'est établie autour d'une étape (stabulum) sur la voie romaine allant de Lyon à Bordeaux par Feurs et Clermont-Ferrand ou Rodez.
42
olca (terre labourable)
42
La digue de Pinay, sur la Loire, a été construite sur l'emplacement d'un pont romain.
42
Rodumna, de rod (rivière, plan d'eau), au point où la Loire débouche de son dernier défilé rocheux.
Le radier (le mot a la même racine, rod) de Roanne a disparu avec la construction du barrage de Villerest.
42
Sail-les-Bains
salix (saule)
Les eaux étaient connues des Romains.
42
Sail-sous-Couzan
salix (saule)
grotte des Fées de la Baume
restes d'habitat du néolithique
42
Castrum Vari, forteresse ou camp protégeant la voie romaine allant de Saint-Paulien à Feurs, vivant probablement de la garnison.
La plupart des villes s'appelant Saint-Bonnet portent ce nom en souvenir du transport du corps de saint Bonnet de Saint-Pierre de Lyon à Clermont-Ferrand, voyage dont elles furent les stations ou les étapes. Ce Saint-Bonnet fait partie des villes où passa le saint. Auparavant, la ville s'appelait Castelvair.
42

* Cf. saints
42
La ville a été créée et s'est développée autour d'une église collégiale fondée par Saint Ennemond, archevêque de Lyon, assassiné en 657 sur l'ordre d'Ebroïn, maire du palais sous Clotaire III et Thierry III. Chamond est un diminutif populaire d'Ennemond.
Saint-Chamond était la capitale du Jarez (pagus Giarensis), c'est-à-dire le pays du Gier.
42
Ville étendue dans la vallée du Furan dans un bassin hydrographique particulièrement riche et varié dont le château d'eau est le massif du mont Pilat. C'est la richesse et la variété de ce bassin exceptionnel, ainsi que la proximité de la vallée de la Loire, qui ont fait la fortune industrielle de la ville.
On ne sait rien de la ville avant le XII° siècle, La véritable expansion de la ville date du XV° siècle.
Le bassin est séparé du Forez par le seuil de la Fouillouse.
42
Auditiacus, puis Aquae Segetae, du nom de la déesse Segeta, ville d'eaux gallo-romaine. Le nom actuel vient de la présence du tombeau de Saint Waldemar, serrurier puis évêque de Lyon, mort en 650.
Cf. Moingt.
42
La ville moderne est faite de deux villes jumelées, Saint-Just, sur la rive droite de la Loire, et Saint-Rambert-sur-Loire, sur sa rive gauche.
Saint-Just-sur-Loire
Occiacus, ville gallo-romaine.
Le nom actuel vient de la présence du tombeau de Saint Rambert et Saint Domitien dans le monastère de l'île Sainte-Barbe.
Elle s'est provisoirement appelée Saint-André-les-Olmes au début du Moyen-Age.
L'église romane est à l'origine une petite nef romaine à la forme caractéristique.
42
Saint-Maurice-en-Gourgois
mora (marécage)
* Cf. saints
42
Essalois
oppidum gaulois au lieu-dit le Palais
42
Uxellodunum ou Iciomagos, de uxello (haut, élevé) + magos (marché agricole)
Iciomagos, ville d'une certaine importance, n'a pas été formellement localisée entre Usson-en-Forez et Yssingeaux
42
Région autour de Feurs, faite de monts cristallins qui forment les contreforts du Massif Central et d'une plaine d'effondrement humide dont l'homme a transformé les marais insalubres en étangs.
La plaine du Forez est séparé du bassin de Saint-Etienne par le seuil de la Fouillouse.

         Rhône

69
emporion (marché grec)
69
ana (marais)
Elle est citée sur l'itinéraire d'Antonin sous le nom de Asa (Paulini).
69
juk (hauteur)
69
Lunna, simple station ou ville gallo-romaine
Elle est citée sur l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger comme station sur la voie prétorienne.
La ville moderne est issue d'une bastide construite en 1168 par Humbert III le Vieux, sire de Beaujeu, sur l'emplacement de Lunna.
69
brogilo (bois servant de réserve de chasse au chef de village)
69
brogilo (petit bois entouré d'un mur) + ialos (clairière cultivée)
69
Chambost-Allières
cambo (courbe d'une rivière)
69
Chambost-Longessaigne
anthroponyme gaulois Cambos (attesté)
69
Les arcs de Chaponost sont des restes de l'aqueduc qui apportait l'eau de l'Izeron et du mont Pilat à Lyon.
76 arches sont encore visibles.
69
cass (chêne)
69
clap (amas de rochers) + ialos (clairière cultivée)
69
Condate, de cond (confluent), sur le Rhône
69
Tourette (la)
restes gallo-romains au Tourillon
69
bains gallo-romains
69
fler (enclos de haies épineuses)
69
fler (enclos de haies épineuses) + ialos (clairière cultivée)
69
juk (hauteur)
69
de lima (limon, boue) ou de mans (petit domaine rural enclos) + article
69
Lugdunum, oppidum, de Lug (dieu gaulois) + duno (ville), et Condate, village agricole ou marchand sur la presqu'île, de cond (confluent), sur la Saône et le Rhône.
Il ne semble pas qu'il y ait eu de ville importante jusqu'au début de l'expansion du christianisme, apparu à Lyon pour la première fois en Gaule en 175. A l'époque de la conquête romaine devaient plutôt se trouver de nombreuses petites agglomérations ségusiaves dispersées dans la plaine et sur les collines. Les vestiges antérieurs à la conquête sont nombreux mais très dispersés.
Elle fut le siège à partir du II° siècle de l'évêché de Lugdunensis, et eut un rayonnement religieux qui domina toute la Gaule sauf la Belgique jusqu'au Moyen-Age et au-delà. L'archevêque de Lyon est aujourd'hui encore appelé primat des Gaules.
Le formidable développement de la ville date des époques romaine et surtout chrétienne.
A l'époque de Jules César, le légat Lucius Manatius Plancus, ancien partisan successivement de Pompée, de Jules César, de Brutus et d'Antoine, ancien lieutenant de la guerre des Gaules, inventeur du nom d'Auguste donné aux empereurs, fit s'amorcer la réunion de la ville.
A partir de 43 de notre ère, la ville commence son expansion avec l'installation d'une colonie romaine. Lyon est embellie et agrandie sous Trajan, Néron, Hadrien et Antonin, mais elle perd de son importance sous Constantin qui se préoccupe surtout de l'Orient. Lyon est capitale des Gaules, mais sous les invasions barbares celle-ci est transférée en Arles.
Lugdunum se trouvait sur la colline de Fourvière. De nombreux vestiges antiques ont été trouvés, surtout à Fourvière: théâtre de 108 m de diamètre, temple, mosaïques, forum qui correspond à l'esplanade actuelle de la basilique, arsenal, quartier commerçant, aqueduc dont il reste de nombreux morceaux bien conservés, ossuaire chrétien avec de nombreux motifs de poissons attestant de l'ancienneté du christianisme à Lyon, etc. Pratiquement tout ce qui a été retrouvé est postérieur au début du II° siècle de notre ère. Les monnaies retrouvées dans le théâtre portent les effigies d'Auguste, Domitien, Faustine II et Gallien.
Condate correspondrait aux quartiers actuels de saint-Jean et saint-Paul, où les vestiges sont peu nombreux en raison du nombre de constructions qui s'y trouvent ou s'y sont trouvées.
Il est probable que les martyres des chrétiens à Lyon n'ont pas eu lieu dans l'amphithéâtre de Fourvière, mais dans celui du confluent, situé dans la plaine, et qui devait se trouver près de Gerland.
Les restes de l'aqueduc qui amenait l'eau à la ville sont visibles de Bonnand à Oullins, à Chaponost et à Brignais au vallon du Garon (de kar, gros rocher + onna, source), où il reste également des arcs seuls. Le siphon de l'Yzeron appartient au même système qui apportait l'eau du mont Pilat à Lyon et qui a été construit au II° siècle de notre ère, sous Hadrien.
Lyon est le carrefour de nombreuses voies, comme la voie prétorienne et la voie d'Agrippa.
Brotteaux
Les brotteaux ou broteaux sont des îles d'alluvions sur le Rhône où se sont développées des prairies où l'on menait brouter les bêtes. La place des Brotteaux est une ancienne île sur le fleuve, ou plutôt un chapelet de petits ilôts réunis à la terre ferme.
69
maurus (noir) + nanto (vallée creuse avec rivière)
69
Bonnand
ou Beaunant, vient de Belenos (dieu gaulois, l'une des identifications gauloises à Apollon) ou de beau + nanto (vallée creuse avec rivière)
Dans la vallée de l'Izeron, morceaux de l'aqueduc qui amenait l'eau du mont Pilat à Lyon. Le siphon, en plomb porté par des arches de pierres, est de construction romaine. Il montait l'eau du réservoir de Chaponost vers celui de Lyon.
69
rank (rocher)
69
Saint-Maurice-sur-Dargoire
mora (marécage)
* Cf. saints
69
quartier de Vienne
69
Sainte-Foy-lès-Lyon
réservoir de fuite de l'aqueduc de l'Izeron.
69
borne miliaire, tumulus en forme d'éperon et poype
69
Aratrum, oppidum des Ségusiaves, déjà réputé avant la guerre des Gaules pour ses tanneries. Le nom actuel vient d'un nom de personne gauloise Taros + duro (colline fortifiée, oppidum)
Le bourg était considéré comme misérable jusqu'au XVIII° siècle, puis la ville se développe autour de fabriques de mousseline dont les secrets de fabrication sont importés d'Italie en 1756.
69
Le nom de lieu, d'origine médiévale, cache peut-être un ancien lieu de culte à Teutates.
69
treb (bourg)
69
Trevos, ville gallo-romaine,de treb (bourg)
69
Bastide construite en 1150 par Humbert III le Vieux, sire de Beaujeu, ville affranchie et ceinte de murailles, d'où son nom.

         Savoie

73
Encore appelée Axima au début du Moyen-Age, elle peut avoir été le lieu de Forum Claudii, qui peut également se trouver à Moûtiers.
Elle est citée sur la table de Peutinger comme station sur la voie romaine allant d'Italie à Vienne par le Petit Saint-Bernard.
Il reste des vestiges de fortifications romaines, de canaux souterrains, une borne miliaire romaine, des cippes et des inscriptions, dont la plupart datent de Claude et de Trajan et dont l'une plus particulièrement, du III° siècle de notre ère, émane d'un fonctionnaire romain regrettant les plaisirs de sa patrie d'origine.
L'église saint-Martin, dont le nom cache un ancien lieu de culte à Mars, a été construit sur l'emplacement d'un ancien temple gallo-romain au dieu Aximus avec les pierres de celui-ci.
Centron
Villette
A Centron, qui porte le nom des habitants antiques, les Centrons, et à Villette, sarcophage et bustes antiques ont été retrouvés.
73
Aquae Allobrogum, puis Aquae Domitianae, puis Aquae Gratianae, ville allobroge, ville d'eaux et vicus routier gallo-romain, puis Ais in Sabaudia au Moyen-Age.
La ville avait déjà une certaine importance avant la conquête romaine. En l'an 23 avant notre ère, les Allobroges y subirent une cuisante défaite devant les légions romaines.
Parmi les vestiges antiques, le temple de Diane ou de Vénus dans lequel est installé aujourd'hui le musée municipal et dont la façade est bien conservée, a une cella de 10m70 pour une largeur totale de 13m40.
L'arc de Campanus a été élevé au III° ou IV° siècle par le patricien Campanus.
Les thermes romains, dont le premier établissement fut construit en 125 avant notre ère, était un simple bassin avec piscines à l'arrivée des eaux; y ont été découverts un gnomon, cadran solaire primitif, creusé en forme de cône, ainsi qu'un torse en marbre de Paros, une cariatide en marbre de 1m30 de haut, une tête de femme et d'autres objets.
En l'an 1000, le roi de Bourgogne, Rodolphe III, qui y séjourna souvent, y aurait établi l'acte par lequel il cédait les comtés de Savoie et de Maurienne à son lieutenant général Bérold de Saxe. Fief des barons de Seyssel, elle fut érigée en marquisat en 1595, au profit de cette famille. Les thermes reprirent leur activité au XVII° siècle.
Aix-les-Bains fut plusieurs fois incendiée, et les archives de la ville montrent de ce fait d'importantes lacunes.
lac du Bourget
Au bord du lac, des fouilles archéologiques ont révélé cinq sites lacustres, dont celui de Grésine, où l'on a retrouvé d'innombrables pilotis , ainsi que des amas énormes de poteries mêlées à des débris de verres primitifs, d'ambre, d'os et de tissus grossiers. Des morceaux sont exposés aux musées d'Aix-les-Bains et de Chambéry.
C'est le lac du Bourget qui a inspiré ses fameux vers à Lamartine.
Bourget-du-Lac
Dans la crypte de l'église se trouvent des pierres qui passent pour des autels antiques.
73
Albinnum, vicus gallo-romain, vient de alba (colline de pâturage)
Les habitants s'appellent les Albanais.
73
Albertville est une ville moderne créée en 1845 sur la rive droite du confluent de l'Arly et de l'Isère, dans la plaine, par le roi de Savoie Charles-Albert qui lui a donné son nom.
Au début du XIX° siècle encore, seule existait Conflans.
Conflans
Ad Publicanos, sur l'itinéraire d'Antonin, ville des Ceutrons.
Elle est également citée sur la table de Peutinger comme station sur la voie romaine allant d'Italie à Vienne par le Petit Saint-Bernard.
Le nom actuel vient de cond (confluent).
Place-forte assez ancienne, idéalement située sur un bec rocheux au débouché de la vallée de l'Arly sur sa rive gauche dans celle de l'Isère.
Incendiée et démantelée au milieu du XVI° siècle, Conflans fut prise en 1600 par Lesdiguières, et Bugeaud y livra en 1815 la dernière bataille de l'Empire.
73
alba (colline de pâturage)
73
vicus gallo-romain, vient de Alauda (dieu gaulois); les déesses Matrae y étaient également honorées.
73
agin (rocher, hauteur)
73
Bâthie (la)
Obilinum, Obilonna ou Oblima sur les itinéraires romains, ville des Ceutrons, au bord de l'Isère.
Elle est citée sur la table de Peutinger comme station sur la voie romaine allant d'Italie à Vienne par le Petit Saint-Bernard.
La station se trouvait vraisemblablement au hameau d'Arbine.
73
Bauche-les-Bains (La)
busc (bosquet, petit bois)
restes de bains gallo-romains à la source romaine
73
busc (bosquet, petit bois)
73
Bergintrum, nom gallo-romain de l'itinéraire d'Antonin, ville des Ceutrons.
Elle est également citée sur la table de Peutinger comme station sur la voie romaine allant d'Italie à Vienne par le Petit Saint-Bernard.
Le nom moderne, d'origine médiévale, cache soit un ancien lieu de culte à Mars, soit, plus probablement, il vient de mora (marécage) et désigne au Moyen-Age un faubourg ou une paroisse marécageux.
Les habitants s'appellent les Borrins.
col du Petit-Saint-Bernard
Bien avant la guerre des Gaules, et comme le col du Grand Saint-Bernard, le col du Petit Saint-Bernard était déjà connu et fréquenté par les Salasses du val d'Aoste et les Centrons depuis les temps les plus reculés.
Des vestiges préceltiques, gaulois et romains y ont été découverts.
L'hospice fut fondé au X° siècle par saint Bernard de Menthon; il est desservi par l'ordre militaire et religieux des saints Maurice et Lazare. Il fut de 1466 à 1750 sous la dépendance du Grand Saint-Bernard.
Le col est dominé par la colonne de Joux, colonne romaine dont le nom atteste un culte à Jupiter, en marbre cipolin.
Non loin de là se trouvent les restes d'un cromlech de 63 pierres d'un mètre cube chacune environ, placées sur un cercle de 72 m de diamètre; on y a retrouvé des outils et des monnaies gauloises, romaines et postérieures. Un peu plus loin, se trouve une construction romaine de type mansio longue de 67m.
73
Au signal de Cessens, sur un mamelon rocheux, les ruines du Château-Vieux dont la tour, dite de César, n'est plus qu'un amas de pierres, sont peut-être celles d'un oppidum ou d'une forteresse gallo-romaine.
73
chal (pente ou creux abrité du vent)
Les eaux de Challes-les-Eaux n'ont été exploitées qu'à partir de 1841.
La chapelle Saint-Michel, juste au-dessus de Challes-les-Eaux, contient un autel gallo-romain, voire gaulois. Tout proche se trouve également une grotte préhistorique.
73
vient de cana (cabane)
La ville a pour origine un château construit au Moyen-Age par les ducs de Savoie. Celui-ci fut agrandi et, du XIV° au XVI° siècle, il devint leur principale résidence et leur centre administratif jusqu'à ce que Turin devienne la capitale de leur fief en 1562.
Elle fut le chef-lieu du département du Mont-Blanc de 1792 à 1860.
L'évêché ne fut créé qu'en 1779; il succéda en 1817 à Moûtiers comme siège métropolitain de toute la Savoie.
Lémenc
Lemincum, vicus gallo-romain construit sur un ancien oppidum, citée sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger.
L'église, qui date du VI° siècle, est la plus ancienne de la région; elle est placée exactement au sommet de l'oppidum, probablement à l'emplacement du sanctuaire antique.
mont de Joigny
présence en ce lieu d'un culte à Jupiter, attestée par le nom de la fontaine de Jupiter qu'il porte un peu en dessous du sommet
73
kam (hauteur arrondie)
73
kam (hauteur arrondie)
73
cassanea (chênaie)
73
crista (crête)
73
croso (trou, vallon profond)
73
cullus (fond de vallée avec ravin)
73
Echelles (les)
Lavisco, vicus routier gallo-romain, vient de lav (amas de rochers), qui peut également se trouver à Lépin-le-Lac.
Elle est citée sur la table de Peutinger comme station sur la voie romaine allant d'Italie à Vienne par le Petit Saint-Bernard.
73
La vieille tour est tout ce qui reste d'un vieux manoir construit au XI° siècle sur un oppidum ruiné et avec les pierres de celui-ci.
Le nom laisse à penser que c'est bien l'oppidum de Aquae Gratianae que l'on a ici.
73
la Roche Torse
au dessus de la ville, on y a retrouvé des vestiges gallo-romains, dont certains en marbre noir.
Montailleur
Mantala, station romaine sur la voie allant d'Aoste (Italie) à Vienne, présente sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger.
73
Bramans, capitale des Bramovices
73
Lépin-le-Lac
Là, au bord du lac d'Aiguebelette, se trouvait peut-être la station de Labisco, située sur la table de Peutinger entre Aoste et Chambéry, qui peut se trouver également aux Echelles.
73
luta (boue)
73
montis (colline pointue) + mediolanon (plaine sacrée)
73
Motte-en-Bauges (La)
73
Motte-Servolex (La)
73
Darentasia, lieu possible également de Forum Claudii, qui peut également se trouver à Aime, ville des Ceutrons. Ce nom gallo-romain doit être rapproché du nom de la Tarentaise dont elle est le point central, dans un élargissement situé au-dessus d'un verrou rocheux, à un confluent et un coude de la vallée.
Elle est présente sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger.
La ville doit son nom actuel à un monastère fondé au tout début du V° siècle. Elle fut siège de l'évêché de Tarentasiencis au V° siècle, érigée en archevêché par Charlemagne.
Les prélats disposèrent de la juridiction temporelle sur la ville, mais, ayant eu à se défendre contre les seigneurs de Briançon, ils firent appel à Humbert II, comte de Savoie qui, en 1097, après les avoir délivrés, incorpora tout le pays dans ses domaines.
La ville fut le siège de l'archevêché de Tarentaise, métropolitain de Savoie, jusqu'à la Révolution.
Ancienne capitale de la Tarentaise, haute vallée de l'Isère.
mont Jovet
présence d'un culte à Jupiter Jovis.
73
nanto (vallée creuse avec rivière)
73
Ville d'abbaye, fondée au VIII° siècle.
Au-dessus de la ville, sur le col de l'Epine qui sépare la montagne du Chat du mont de l'Epine, se trouvent les restes d'un compendium (raccourci) de voie romaine.
73
ancien lieu de culte à Jupiter Jovis, siège à partir du VI° siècle de l'évêché de Maurianensis.
73
mora (marécage)
* Cf. saints
73
tin (torrent)
73
trans (à travers) + ser (montagne allongée)
73
vern (aulne)
73
Ejenna, nom gaulois , Epaona, nom gallo-romain.
Elle est citée sur la table de Peutinger comme station sur la voie romaine allant de Lausanne à Vienne sous le nom d'Etanna.
Première commune affranchie de Savoie, en 1215, elle fut érigée en marquisat en 1699 par Victor-Amédée II en faveur du Président de la Saulnière.
73
Bellevilles (vallée des)
vient de Belenos (dieu gaulois, l'une des identifications gauloises à Apollon) + vallis (vallée), ce qui explique les deux paroisses de Saint-Jean et Saint-Martin de cette vallée du massif de la Vanoise où coule le Doron des Bellevilles
73
ancien nom de la partie des Alpes allant du Mont Blanc au mont Thabor, elles doivent leur nom au peuple Graïocèles qui habitaient leurs vallées.
73
Bauches (Les)
vient de baus (roche escarpée, falaise)
73
Bauges (Les)
vient de baus (roche escarpée, falaise)
dent du Nivolet
de niva (neige)
73
nom de la vallée supérieure de l'Isère, vient de tar (rocher), à rapprocher du nom gallo-romain de Moûtiers, Darentasia.
Ses habitants portent le nom de Tarins.
73
désigne des terres en friches
73
vient de ven (hauteur qui domine le paysage)

         Haute-Savoie

74
albus (blanc) plutôt que alba (colline de pâturage), en Albanais.
74
Le vieux château est une ancienne forteresse burgonde; le château neuf date du X° siècle.
74
Alauda (dieu gaulois)
74
Ville gallo-romaine qui a reçu l'apport des habitants de Boutae, cité gallo-romaine sans rempart qui s'élevait dans la plaine des Fins, au nord de la ville actuelle.
L'emplacement actuel n'est occupé que depuis l'époque féodale ou un peu avant. C'est l'ancienne capitale du comté de Genevois, apanage des comtes du Genevois, puis successivement des ducs de Savoie, des rois de Sardaigne et de France.
La ville prit véritablement de l'importance en 1535, en devenant le siège du diocèse de Genève et en recevant les nombreux couvents chassés de cette ville par la Réforme.
Fins
emplacement de l'oppidum de Boutae, vient de finis (frontière gallo-romaine)
En Savoie, les Fins désignent souvent les bonnes terres labourables.
74
Anamasci ou Adnamatia, ville gauloise
montagne du Salève
vient de sek (montagne)
Allongée sur plus de 10 kilomètres entre Annemasse et Cruseilles, elle porte des traces de l'Age du Fer, où des filons de minerais étaient exploités. La montagne a pour cela été presque entièrement déboisée.
Dans les nombreuses grottes que les eaux ont creusées sous les sommets calcaires, outre des restes d'habitats préhistoriques, on a retrouvé des vestiges d'habitations troglodytes gauloises et gallo-romaines et les restes de plusieurs camps ou oppida gaulois.
les Voirons
Le massif des Voirons n'est pas cité avant 1456, et sous le nom d'Evoeron, avec la création d'un ermitage aux Voirons.
74
artos (ours)
74
Balme (la)
balma (grotte)
74
vient de Belenos (dieu gaulois, l'une des identifications gauloises à Apollon) + vallis (vallée)
74
vient de bona (rempart)
74
vient de bona (rempart)
74
cern (cernage, défrichement circulaire dans un bois de résineux)
74
cassanea (chênaie)
74
kam (hauteur arrondie)
A l'époque de la conquête romaine, la vallée, comme la Tarentaise, était habitée par les Centrons, peuple ligure déjà placé sous la dépendance romaine, entre les Salasses du val d'Aoste et les Veragres du Valais suisse, comme l'indique une pierre portant une inscription latine datant de l'an 74 trouvée en 1852 au col de la Forclaz de Prarion, au lieu-dit le Lorioz.
La première mention de Chamonix en tant qu'agglomération ne date que de 1091, date de la fondation du prieuré bénédictin appartenant au monastère de Saint-Michel de Cluse, comme celui de Mégève.
La plupart des noms encore portés par les habitants de la vallée, Charlet, Cachat, Balmat, Bossoney, Comte et Carrier en particulier, sont déjà attestés dans les textes du prieuré au XIV° siècle, ce qui est presque unique en France.
Le prieuré brûla en 1758.
Ce sont deux anglais, Windham et Pococke, qui explorèrent réellement les premiers en 1741 la vallée et la firent connaître. Les sports d'hiver sont pratiqués à Chamonix depuis 1901. Elle fut ville olympique en 1924.
Grandes Jorasses
de juris (hauteur ou montagne , en principe boisée)
74
calma (hauteur dénudée)
74
Clusaz (La)
cleus (vallée creuse)
74
cleus (vallée creuse)
Elle doit son nom à sa situation au débouché de la cluse de l'Arve.
74
cumulus (monticule)
74
crista (crête)
74
croso (creux)
74
cullus (fond de vallée avec ravin)
74
Droux (Les)
deruptus (abrupt)
74
Aquianum à la fin de la période gallo-romaine, de awa (eau), capitale du pays de Gavot dont le château de Blonay était le centre politique et géographique.
Le nom actuel de la ville vient de awa (eau).
La forteresse et l'enceinte fortifiée datent du XIII° siècle.
Bret
Tauretunum, ville antique détruite en 563 par un éboulement qui fit refluer les eaux sur la rive opposée du lac, y causant également des dégâts.
74
Fabricae, ville du XII° siècle qui tient ses origines de ses fabriques et ses mines de cuivre et de fer
Cons-Sainte-Colombre
cons (assemblée locale)
Pérrière (la)
lieu pierreux
Casvaria (graphie latine) ou Casuaria (graphie monastique), vicus routier gallo-romain avec thermes
74
Flumet-val-d'Arly
vient du latin "inter flumina", qui indique la presqu'île d'un confluent
Ce nom est celui d'une forteresse bâtie en 1200 par Aymon II de Faucigny pour défendre le passage au confluent de l'Arondine et de l'Arly.
C'est la première commune de Savoie à avoir reçu, en 1228, ses franchises municipales. La ville fut entièrement incendiée en 1678 et ne pouvait alors plus entretenir le château; elle obtint alors de Christine de Savoie l'autorisation de démolir la forteresse pour reconstruire avec ses pierres les maisons incendiées.
74
Houches (Les)
olca (terre labourable)
74
juk (hauteur)
74
Marigny-Saint-Marcel
restes de thermes gallo-romains avec 3 inscriptions.
74
Matrae (déesses gauloises)
74
meg (montagne)
La vallée ne comportait probablement pas de véritables agglomérations avant la conquête romaine, mais elle était toutefois déjà habitée par le peuple des Centrons.
Un prieuré bénédictin appartenant au monastère de Saint-Michel de Cluse, comme celui de Chamonix, s'y installa au XII° siècle, mais la densité de population de la vallée était déjà relativement importante. Les deux établissements furent vite réunis sous l'autorité d'un seul prieur. La ville fut affranchie en 1282.
74
vient de mon (montagne)
Restes de thermes gallo-romains alimentés par une source sulfureuse d'eau froide contenant une quantité importante de gaz carbonique. Le bassin de captage romain est entouré d'un mur cimenté.
Saint Bernard , fondateur des établissements religieux du Grand et du Petit Saint Bernard, était parti d'un monastère de Menthon.
Taine y résida et y est enterré.
74
mor (morceau rocheux d'une montagne)
74
meg (montagne)
74
nava (vallée)
74
Ouches (Les)
olca (terre labourable)
74
ex-votos à la déesse romaine Dyonisia provenant de la ville de Saint-Denis détruite par l'éboulement du massif des Fis en 1751 qui fit déborder les eaux du lac de Servoz.
74
Roche-sur-Foron (la)
La ville a pour origine une maison de chasse des comtes de Genève construite au IX° siècle et ne semble pas antérieure.
74
rum (hauteur rocheuse) + ili (groupe d'habitations)
La ville subit trois sièges mémorables: en 1630 contre Louis XIII, en 1690 contre les troupes de Louis XIV, en 1742 contre les Espagnols.
Ancienne capitale de l'Albanais.
74
dolmen à chambre souterraine, six piliers recouverts d'un bloc erratique, château ruiné peut-être construit sur une motte gauloise, sous le Grand Signal, sommet du massif des Voirons.
74
alba (colline de pâturage)
74
La Tour-Môle est un vestige gallo-romain
Plusieurs châteaux féodaux dans les alentours ont pu occuper des mottes gallo-romaines.
74
Le nom de lieu, d'origine médiévale, cache un ancien lieu de culte à Jupiter.
74
inscription romaine dans l'église
74
inscription romaine et épitaphe de la femme d'un flamine
74
chal (pente ou creux abrité du vent) + ink (rocher, caillou)
74
Sappey (le)
sapos (sapin)
74
Condate, nom de ville de confluent, sur le Rhône, un peu en amont du confluent avec le Fier. Le nom vient de seg (colline en forme d'éperon).
Elle est citée sur la table de Peutinger comme station sur la voie romaine allant de Lausanne à Vienne.
Ville partagée en deux par le Rhône et la limite entre l'Ain et la Haute-Savoie.
Seyssel avec la Savoie devint française une première fois de 1536 à 1559, puis à nouveau à titre individuel en 1601 par le traité de Lyon qui laissait à la France tout le cours du Rhône additionné d'une étroite bande tout le long de la rive gauche. Les souverains de Savoie ne cessèrent de protester contre cette dernière clause, et elle fut abolie en 1760.
Entre temps, la ville s'était étendue sur les deux rives du fleuve. Le Rhône devint la frontière entre la France et la Savoie, et la ville de Seyssel fut coupée en deux.
Les deux municipalités obtinrent de la Convention en 1794 de ne former plus qu'une seule et même ville qui fut rattachée au département de l'Ain, mais le traité de 1815 les sépara à nouveau, définitivement cette fois, par une frontière d'Etats qui devint, après le rattachement de la Savoie à la France, une simple limite de département.
La prospérité de la ville vient essentiellement de la batellerie sur le Rhône, qui devient navigable seulement à quelques kilomètres en amont de là.
Cf. Seyssel
Restes gallo-romains du côté savoyard, à la tête du pont qui sépare les deux villes.
Vens
Vintius, du nom d'un dieu gaulois éponyme, vicus gallo-romain
74
vient de tala (terre argileuse)
Des monnaies et des médailles romaines, des inscriptions romaines sur des dalles ont été trouvées. L'une des dalles sert de marche à l'escalier qui descend de la terrasse de l'abbaye vers le lac; l'autre est incrustée dans un mur.
74
tol (source)
74
Le nom de lieu, d'origine médiévale, cache peut-être un ancien lieu de culte à Teutates.
col des Glières
de glisa (argile, terre glaise)
74
importante ville des Allobroges, capitale du Chablais.
Le nom actuel du lieu, d'origine médiévale, cache peut-être un ancien lieu de culte à Teutates.
Les eaux thermales proviennent des sources de la Versoie.
château de Ripaille
vient de rippa (lieu aride)
74
station gallo-romaine avec ex-votos et 3 sources déjà exploitées à l'époque gallo-romaine
74
Vernaz (La)
vern (aulne)
74
vern (aulne)
74
vadum (gué, mot latin) au passage de la route de la Forclaz-de-Montmin sur le ruisseau de Montmin, ou du nom de la déesse gauloise Vesona (Cf. Périgueux).
74
ivos (if)
74
Région naturelle autour de la vallée du Fier, composé des cantons actuels de Rumilly, Albens, Alby et Aix-les-Bains.
74
Région naturelle, il comprend le pays de Gavot, celui d'Abondance, les vallées de Saint-Jean-d'Aulph et de Bellevaux.
A l'époque gallo-romaine, ce fut le pagus Caballicus, la région des Nantuates et des Chalbici.
74
Région naturelle, il comprend la Bonne Vallée et la Bonneville, le val Orsine, les vallées de Samoëns et de Sixt, de Sallanches, de Montjoie et de Chamonix.
74
Région naturelle, il s'étend de Genève à Annecy, la Semine qui ouvre le passage d'Annecyvers Seyssel et la vallée du Rhône par le val des Usses.
A l'époque gallo-romaine, ce fut la Civitas Genebensis, puis le diocèse de Genève.
74
ars désigne des terres brûlées
74
Le mot savoyard forclaz signifie à lui seul col, de fer (indique un passage ou un déplacement, comme dans transfert) + cleus (vallée); il désigne des cols formés d'une vallée haute suspendue. Il y en a plusieurs dans les Alpes françaises, italiennes et suisses
74
de jukk (hauteur, montagne)