Quelques origines de noms de lieux en Aquitaine 

Dordogne [24], Gironde [33], Landes [40], Lot-et-Garonne [47], Pyrénées-Atlantiques [64], menu

Le nom de l'Aquitaine vient du nom de ses habitants, les Aquitains, donné ensuite sous Auguste à la fin du premier siècle avant notre ère à toute la région sud-ouest de la Gaule en même temps qu'une organisation politique proche de celle de la Province.
Le nom de la Gascogne vient du nom des Vascons qui en peuplaient le sud.
Région de l'Aquitaine qui s'étendait autrefois de la Loire aux Cévennes.
Le mot Guyenne est une déformation du mot Aquitaine (Aquitania > Aguitania > Aguiane > Aguienne > Guienne > Guyenne); il désigne aujourd'hui une partie du département du Lot-et-Garonne.

         Dordogne

24
du nom des Alamans (peuple germanique) qui y fondèrent une colonie agricole.
24
Rufiac
Juliacum, colonie romaine
Vendeuil
Vendoialo, de vendo (brillant) + ialos (clairière cultivée)
24
ana (marais)
24
Ancienne bastide anglaise du XIII° siècle.
24
Belisama (déesse gauloise)
24
A l'époque gallo-romaine, c'est une ville carrefour entre la route allant de Périgueux à Marmande et la route de la vallée de la Dordogne qui descend du pays des Arvernes. S'y trouvent un port et un pont sur la Dordogne, le seul en amont de Libourne.
24
bourna (source)
24
bodica (friche)
24
abbaye bénédictine fondée sous Charlemagne dans une île au milieu de la Dronne
24
Breuilh (Le)
brogilo (petit bois entouré d'un mur)
24
broccos (éperon, pointe)
24
bu (forêt) + ser (montagne allongée)
24
A la source du Dropt, de caput (tête) + le nom de la rivière
24
chal (pente ou creux abrité du vent)
24
située sur le Coly dont elle porte le nom.
24
cond (confluent) + atte (cabane en planches)
24
Excidolia
Saint-Médard
Gaudomaro
24
Port sur le Dropt au point même où il devient navigable
24
Eyzies-de-Tayac (les)
vient de alisa (falaise)
Nombreux restes préhistoriques, dont l'abri de l'homme de Cro-Magnon.
Tayac
restes d'un temple romain
Cro-Magnon
Le nom de la grotte vient de croso (creux) + magnus (grand, mot latin)
Le Moustier
La Madeleine
Ces deux lieux-dits, situés au bord de la Vézère, ont été habités depuis le paléolithique et ont d'ailleurs donné leurs noms à deux grandes époques de cette ère. Une dizaine d'autres grottes dans un rayon de 10 kilomètres des Eyzies, dans les vallées de la Beune et de la Vézère, gardent des traces d'habitats paléolithiques et néolithiques. Les nombreux donjons et châteaux médiévaux de ces deux mêmes vallées ont pour certains d'entre eux été construits sur des mottes, des forteresses ou des oppida gaulois.
24
Finis, de finis (frontière gallo-romaine), station sur la voie romaine allant de Périgueux à Limoges, à la frontière entre les Petrocorii et les Lemovices citée dans l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger.
24
Grèzes (les)
Gracciatus
24
Herm (L')
herm (désert, mauvaise terre mise en jachère)
24
Jumilhac-le-Grand
Gemiliacum
24
Bastide, du nom de son fondateur Louis d'Anjou
24
Diviolindum, sur une île de la Dordogne, ville gallo-romaine puis bastide à plan régulier, anglaise, créée par le sénéchal de Lalinde.
C'était une station sur la voie romaine allant d'Agen à Périgueux à l'emplacement d'un gué sur la Dordogne, citée dans l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger.
24
Nobilia, ville gallo-romaine, vient de lanon (vue étendue sur une plaine)
Dussac
Luciacum, colonie romaine
Saint-Bonnet-Miremont
Marcomons, de mark (marches, territoire frontalier)
24
lav (amas de rochers) ou vabero (ruisseau)
24
Lentiniaco
24
maro (grand) + ialos (clairière)
24
Milicus
24
Mulceduno, d'un nom de personne gauloise Melissos + duno (ville)
24
nanto (vallée creuse avec rivière) + ialos (clairière)
24
nanto (vallée creuse avec rivière) + ialos (clairière cultivée)
24
nanto (vallée creuse avec rivière)
Nazac
Negiacum
24
ner (source jaillissante)
24
Nontrone
24
Vesona (nom gaulois), puis Vesunna (nom romain), et finalement Civitas Petrocorii, ville des Petrocorii, fut en fait occupée dès la préhistoire.
Elle fut une station sur la voie romaine allant d'Agen à Périgueux, citée dans l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger, puis le siège à partir du III° siècle de l'évêché de Petragoricensis.
La ville moderne est dans la vallée, au bord de la rivière Isle, alors que la ville antique se trouvait sur le plateau qui la domine. Cette configuration est très fréquente.
On peut encore voir de nombreux restes antiques, comme les arènes du III° siècle, transformées en un square de forme elliptique, des morceaux de remparts, et il existe même une rue Romaine où l'on peut encore voir des fragments de mur gallo-romain.
La porte Normande et la porte de Mars sont des arcs romains.
puy Saint-Front
lieu de l'oppidum des Petrocorii et de la ville antique.
Au IV° siècle, le culte de Saint Front, apôtre du Périgord, redonne vie à l'antique oppidum sur le lieu certainement du sanctuaire des Petrocorii.
Les deux villes fusionnent en 1251.
tour de Vésonne
Cette tour cylindrique de 27m de haut et de 20,7m de diamètre, éventrée à sa base, porte le nom antique de la ville, Vesunna, du nom d'une divinité gauloise locale, Tutela Vesunna. La tour était probablement la cella d'un temple consacré à la déesse, ou faisait partie de l'enceinte gallo-romaine de la ville.
château Barrière
Le château, aujourd'hui ruiné, situé au bord de l'Isle, a été construit en utilisant comme fondations l'enceinte romaine.
24
Peyrillac-et-Millac
Petroliaco
24
Saint-Front-la-Rivière
sur la Dronne
Chazelles
Cassiliacus, de cass (chêne)
Saint-Germain-et-Mons
C'est là, en un lieu autrefois appelé Port-de-Noyers, que la voie romaine allant de Périgueux à Agen passait la Dordogne.
24
artos (ours)
* Cf. saints
24
Salaniacus, de sala (lieu marécageux)
24
ser (montagne allongée)
Une ville gallo-romaine existait certainement déjà dans le vallon de la Cuze.
Siège de l'évêché de Sarlatensis créé en 1317 après le démembrement de celui de Périgueux.
24
Saraciacus, colonie romaine
24
ser (montagne allongée)
24
Teverio, ancien lieu de culte à Teutates
24
Le cingle de Trémolat est un méandre presque fermé de la Dordogne.
24
varenna (garenne)
24
vern (aulne)
24
vern (aulne)

         Gironde

33
Ambarès-et-Lagrave
de amba (petite rivière)
33
de amba (petite rivière), la commune a été créée en 1793 de la fusion de Notre-Dame-d'Ambès et de Saint-Jacques-du-Bec.
Bec d'Ambès
vient de bec (pointe d'un confluent, le lieu où les eaux se mêlent), au confluent de la Garonne et de la Dordogne.
C'est en ce point aujourd'hui que débute aujourd'hui la Gironde, alors que jusqu'au XVII° siècle on la faisait commencer au bourg de Gironde.
33
On y a trouvé les restes d'un temple antique
33
de aballo (pommier)
33
Arxasso, port des Boïens, vient de are (près de) + casso (chêne) ou de aar (eau) + casso (guerrier), guerriers de l'eau.
Le clocher de l'église Notre-Dame était jusque vers 1870 un amer pour la navigation au large du bassin.
source Sainte-Anne
vient de ana (marais)
bassin d'Arcachon
Le bassin d'Arcachon est la seule des anciennes baies de la côte landaise qui soit encore ouverte. Il doit cette chance à l'importance du débit de l'Eyre qui y a son embouchure. Jusqu'au milieu du XVIII° siècle, un cordon sablonneux forme une lagune entre le Moulleau et l'île aux Oiseaux, qui est encore reliée à la côte par un isthme.
Comme à Marennes, on y cultivait l'huître dès l'époque gallo-romaine.
Le banc de Matoc, aujourd'hui soudé à la rive sud du bassin, est l'ancienne barre de l'Eyre.
cap Ferret
Il a avancé de près de 4500 mètres en 60 ans de 1768 à 1826, fermant complètement l'ancienne passe nord du goulet qui se trouvait entre le Grand Piquey et l'île aux Oiseaux. Cette passe s'appelait chenal de Gravel, de krav (cailloux). Les deux passes actuelles sont tout juste séparées par un banc de sable qui n'affleure pas.
Au milieu du XIX° siècle, le cap est incurvé vers la côte du Pilat en forme de plume, courbe qui disparaît en quelques dizaines d'années.
Le phare du cap Ferret a été construit entre 1835 et 1855.
33
Cossium Vasates, siège à partir du V° siècle de l'évêché de Vasatensis.
Son nom rappelle qu'elle fut il y a très longtemps la capitale des Baso Vasates.
33
Mons
La fontaine Saint Clair est une ancienne source sacrée païenne où l'on soignait les maux d'yeux.
33
Boios puis Civitas Boiatum, ville des Baso Vasates, localisée au hameau de Lamothe.
L'itinéraire d'Antonin place la ville à l'embouchure de l'Eyre, ce qui indique que le cours de la rivière a peu changé au cours des âges.
Elle fut le siège d'un évêché dès le III° siècle, puis fut ravagée par les Vandales au V° siècle qui brûlèrent la ville et la forêt alentour, ce qui provoqua en quelques heures le déplacement du cordon de dunes. Les Baso Vasates installèrent leur nouvelle ville à la Teste-de-Buch.
33
Blavia ou Blauto selon les textes, ville romaine, sur la voie romaine de Saintes à Bordeaux, à la frontière entre les Santons et les Aquitains, station sur la voie romaine allant de Dax à Autun citée dans l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger comme station sur la voie romaine allant de Bordeaux à Sens.
33
Burdigala, sur la Garonne, la Devèze et le Peugue, vient de bort (maison isolée).
Burdigala fut fondée juste en-dessous d'un oppidum très ancien situé juste au-dessus de la Devèze peu de temps avant la conquête romaine par les Bituriges Vivisci partis de la région de Bourges vers la Garonne afin d'avoir un accès à la mer.
Son port et la richesse extrême de son arrière pays en firent une puissante ville romaine. La vigne, qui a été apportée par les Romains, prospéra dans le Médoc, accroissant le trafic du port.
Strabon décrit les activités marchandes du port qui commerce avec entre autres, l'île de Bretagne (actuelle Grande-Bretagne) et Rome.
Ausone, poète de langue latine du IV° siècle, y est né.
Elle fut le siège à partir du IV° siècle de l'évêché de Burdegalencis.
Elle est citée sur la table de Peutinger.
palais Gallien
Il s'agit en réalité de l'amphithéâtre de Burdigala, qui date du III° siècle. Il a été presque totalement démantelé en 1806 pour lotir.
tour Pey-Berland
La base de la tour est gallo-romaine et peut avoir été le temple de la source Divona.
puy Paulin
Emplacement d'un temple à Mercure, et peut-être de l'oppidum des Bituriges Vivisci.
rue du Temple
Elle perpétue la trace de la présence des Templiers à Bordeaux.
place Fondaudège
La fontaine (Font d'Audège) existait déjà à l'époque gallo-romaine.
fontaine Devèze
de Divona (déesse gauloise, de devos, divin).
rue de la Devise
L'eau de la Devise (de divo, sacré) jaillit de la fontaine Devèze. Ausone rapporte qu'elle se jetait dans le port romain, qui se trouvait au niveau de l'actuelle église Saint-Pierre. L'église Saint-Pierre a été construite en reprenant un mur de l'enceinte gallo-romaine. Le ruisseau du Peugue a lui été recouvert par le cours d'Alsace-Lorraine.
place des Quinconces
Elle a été construite en occupant partiellement l'emplacement de l'ancien château Trompette.
porte Dijeaux
Elle a été construite en 1747-48 en remplacement de la porte Romaine de l'enceinte de l'époque anglaise, et marque l'agrandissement de la ville vers la rivière au cours du XVIII° siècle.
33
Vodollacum
33
Burgus, au lieu-dit les Gogues
33
braco (terre humide et fertile)
33
Indique la quatrième borne miliaire ou lieue (quarta leuga) sur une voie romaine allant de Blaye à Angoulême et Saintes.
33
cass (chêne) + ialos (clairière cultivée)
33
Castillon-la-Bataille
de castrum (forteresse) ; la ville a à l'origine une forme polygonale enserrée entre les limites de son ancien rempart.
Les seigneurs de Castillon sont liés à la restauration des couvents de Saint-Emilion au XII° siècle.
Toute la Guyenne se trouvant alors sous domination anglaise, l'un des seigneurs, Pierre de Castillon, fut mêlé à la querelle entre Henri II Plantagenêt et ses fils et fut ensuite compagnon de Richard Coeur de Lion en terre sainte.
Cette famille perdit sa vicomté au bénéfice d'une famille de Grailly, originaire de Gex, apparentée au captal de Buch.
La Bataille est celle par laquelle Charles VII, battant les Anglais de Talbot entre la Dordogne et la Lidoire, les força à quitter le territoire et mit fin ainsi à la Guerre de Cent Ans. Ce fut la première bataille en Europe gagnée grâce à l'artillerie, la première où les couleuvrines, sortes de petits canons, eurent une portée suffisante pour mettre à mal l'ennemi.
33
castrum (forteresse)
33
de cauda (queue) + Dropt, au point le plus aval du confluent du Dropt et de la Garonne.
33
Sirio ou Sirione, ville romaine, station sur une voie romaine allant de Bordeaux à Autun citée dans l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger.
33
comb (vallée sèche)
33
Corterate, ville gallo-romaine, de curtius (ferme fortifiée ou close) + ratu (plateau fortifié, forteresse), ville romaine, sur la Dronne, citée sur la table de Peutinger comme station sur la voie romaine allant de Bordeaux à Périgueux.
33
Croix d'Hins (La)
finis (frontière de pagus gallo-romain)
33
spina (haie d'épines) + ialos (clairière)
33
Brède (la)
Stomata, station citée sur la table de Peutinger sur la voie romaine allant de Toulouse à Bordeaux.
33
Elle est située au confluent de la Garonne et du Dropt.
Jusqu'au XVII° siècle c'est en ce lieu, point le plus amont atteint par le mascaret de septembre, que la Garonne prenait le nom de Gironde.
33
du nom des Goths (peuple germanique) qui y fondèrent une colonie agricole.
33
étang d'Hourtin et de Carcans
L'étang est l'une des ancienne baies de la côte landaise. L'étang était séparé en deux étangs plus petits jusque vers 1790.
En 1585, Mercator y place le port d'Anchises, situé au fond d'une profonde rade, dont le pertuis se ferme progressivement entre 1700 (où il est encore qualifié de profond) et 1770. Les étangs d'Hourtin et de Lacanau étaient entourés d'une large zone marécageuse peu profonde qui a disparu en 1873 après le creusement du canal d'assèchement qui déverse les eaux vers le bassin d'Arcachon.
Le pertuis se trouvait tout au nord de l'étang, entre Hourtin et Hourtin-Plage. Le port d'Anchises était vraisemblablement situé côté ouest de l'étang, du côté de la dune.
33
Jovis Insula, de Jupiter Jovis (dieu romain), ville religieuse des Meduli.
33
fitta (borne faite d'une pierre fichée)
33
lann (lande)
33
Alingo
33
herm (désert, mauvaise terre mise en jachère) avec agglutination de l'article
33
Bastide du XIII° siècle, vient du nom du sénéchal de Guyenne, l'anglais Roger de Leyburn, qui y érigea la résidence du prince de Galles où naquit cent ans après sa création le Prince Noir, Richard.
Condat
Condate, port fortifié et ville gallo-romaine dont parle Ausone, de cond (confluent) + atte (cabane), sur l'ancien confluent de l'Isle et de la Dordogne.
33
Marciacum ville
33
vient peut-être de pal (fortification gauloise faite de pieux fichés en terre), ville gauloise déjà citée par Ausone au IV° siècle pour la qualité de ses vins.
33
vient de fitta (borne faite d'une pierre fichée), nom également d'un menhir de 5m
33
Blacciacum ou Blassiacum
33
oppidum gaulois
Non loin de là devait se trouver Usubium, station sur la voie romaine allant de Bordeaux à Agen citée dans l'itinéraire d'Antonin.
33
Reontio au Moyen-Age
33
ville romaine où Saint-Emilion, fondateur de l'abbaye à laquelle la ville doit son nom, se retira dans une grotte au VIII° siècle.
Elle a été chantée par Ausone.
33

* Cf. saints
Brion
Noviomagus, de novio (nouveau) + magos (marché agricole), cité par Claude Ptolémée dans sa géographie comme l'une des vingt villes d'importance de l'Aquitaine romaine.
La cité se trouvait probablement sur l'extrêmité nord du continent face à l'île du Médoc, dont le dernier reste du bras de mer est l'étang de Reysson. Noviomagus devait être un port bien abrité pour le commerce des métaux, spécialité des Aquitains.
Le nom actuel vient de briga (forteresse) .
33
Saint-Léger-de-Balson
La fontaine Saint Clair est une ancienne source sacrée païenne où l'on soignait les maux d'yeux.
33
Ligena, ville romaine, sur la Garonne
* Cf. saints
33
Salomagos, de sala (rivière, lieu marécageux) + magos (marché agricole), sur l'Eyre, station sur une voie romaine allant de Dax à Bordeaux citée dans l'itinéraire d'Antonin.
33
Soulac était autrefois un port de grande importance sur la Gironde, servant d'intermédiaire entre l'océan et la Gironde, servant également d'avant-port à Bordeaux.
Au XIII° siècle, les rois d'Angleterre y prenaient la mer. Sa rade, aujourd'hui à peine marquée, se trouvait à l'extrêmité de l'île du Médoc.
On a longtemps cru que là se trouvait le port gallo-romain de Noviomagus, cité par Claude Ptolémée dans sa géographie, qui se trouve en réalité à Saint-Germain-d'Esteuil. Toutefois, il existe bien dans les marais qui séparent aujourd'hui Soulac de l'intérieur de la Gironde des restes d'un autre port, Vieux-Soulac, probablement ensablé vers le VI° siècle. Selon la tradition locale, le port de Vieux-Soulac aurait servi de point de départ au I° siècle de plusieurs campagnes d'évangélisation de l'Aquitaine par Zachée, son épouse Véronique et Saint Martial.
anse de l'Anglot
Lieu du débarquement de l'armée anglaise de Talbot lors de la campagne ultime de la Guerre de Cent Ans.
33
tala (terre argileuse)
33
Novioregium
33
Son nom rappelle qu'elle fut il y a très longtemps la capitale des Boïens.
Elle fut construite après la destruction de la ville gauloise de Boios à Biganos. La ville ancienne a elle-même été plusieurs fois ensevelies sous les dunes, qui ne sont fixées en cet endroit que depuis le XIX° siècle.
Truc de la Truque
grande dune dont le nom vient de truc (gouffre, pente forte)
33
Varatedo, de var (rivière et vallée en U de cette rivière), ancien port sur la Dordogne et gué en un lieu où la voie romaine allant de Bordeaux à Périgueux traversait la Dordogne.
Elle est citée comme telle sur la table de Peutinger.
33
Antros, nom cité par Pomponius Mela, qui désigne soit Cordouan, soit une île aujourd'hui disparue au niveau du banc de Montrevel. Le nom de Cordouan vient de kar (gros rocher) ou de gord (rocher à pic, falaise).
A l'époque gallo-romaine, les rochers de Cordouan n'étaient probablement pas séparés de la pointe de Graves à marée basse. Les rochers portaient un vrai village jusqu'au XVI° siècle; et la légende veut même qu'à l'époque gallo-romaine qu'il y ait eu de la vigne au pied des rochers.
La première tour date de la fin de la période gallo-romaine. La tour moderne a été construite par Louis de Foix en 1584.
33
Meduli litus, pays des Meduli.
île du Médoc
Antros insula.
Jusqu'à une l'époque récente, la Gironde se séparait au niveau de Lesparre-Médoc en deux bras, formant une île. L'isthme débouchait sur l'océan au sud de Soulac. L'île correspond à peu de chose près aux zones marécageuses de la pointe de Graves.
pointe de Graves
Curianum promontorium.
33
palus
le nom des zones de marais de la bordure girondine du Médoc vient de palud (marais salé, mot latin).

         Landes

40
vient de lann (lande); leur nom était d'ailleurs les Lannes jusque vers 1789.
Peu avant l'époque romaine, la côte des Landes était encore formée de larges baies insalubres barrées de flèches de sable; le début de l'alignement des dunes et le rattachement au continent de l'île du Médoc datent à peu près de cette période. Les baies en se fermant ont donné des lagunes, puis les étangs qui s'alignent le long de la côte. La seule de ces baies qui soit encore ouverte est le bassin d'Arcachon.
Les dunes, autrefois insalubres, furent fixées par les plantations raisonnées de la forêt de pins entreprises par Brémontier, ingénieur des Ponts et Chaussées après les études successives du captal (seigneur) de Buch, Ruat, l'abbé Desviey et le baron Charlevoix de Villers.
De nombreux villages ont été ensablés, envahis, voire ensevelis, par le déplacement incessant des dunes avant leur fixation.
Au XIX° siècle, le déplacement des courants, qui sont les émissaires des étangs côtiers, pouvaient encore atteindre près d'un kilomètre par an.
La forêt des Landes est moderne, et tous les textes attestent qu'à l'époque des grandes plantations de l'ingénieur Brémontier, les Landes étaient presques nues.
Mais il est également certain, car il en reste des traces archéologiques, qu'à une époque plus lointaine, des forêts de chênes et de pins couvraient le plateau jusqu'à la côte. Les forêts primitives ont été entaillées par l'homme pour cultiver la terre et faire paître des moutons; des incendies causés par des brûlis incontrôlés ont raréfié les arbres.
Les seigneurs de Lesparre chassaient encore le sanglier dans des forêts de chênes au XIV° siècle.
Ces forêts ont vraisemblablement été décimées par les terribles tempêtes de la fin du XIV° siècle, et les arbres n'ont pu repousser en raison de l'avancée des dunes.
Montaigne au XVI° siècle écrivait que l'ensablement de la région landaise était récent.
40
Aire-sur-l'Adour
Atura, de atur (rivière), qui est également le nom de l'Adour, siège à partir du VI° siècle de l'évêché d'Adurencis.
Les habitants s'appellent les Aturins.
40
artos (ours)
40
artos (ours)
40
bu (bois) + aï (taillis, haies)
40
broccos (éperon, pointe)
40
kan (flanc de colline)
40
vient peut-être de gabra (chèvre)
A Capbreton se trouvait l'embouchure de l'Adour, ainsi qu'un port renommé, jusqu'à ce qu'une violente tempête à la fin du XIV° siècle ne projette son embouchure, par déplacement des dunes de sable, à Vieux-Boucau.
Le cours définitif de l'Adour a été donné par les travaux qui ont suivi une nouvelle violente tempête, en 1579.
Gouff
Le Gouff, ou fosse de Capbreton, est un fjord sous-marin profond qui sépare à Capbreton la zone pyrénéenne du plateau des Landes.
C'est ce fjord, qui constituait une rade lorsque l'Adour y avait son embouchure, qui est à l'origine du port et de la richesse de Capbreton jusqu'au XIV° siècle.
40
kar (gros rocher)
Le redoublement du mot indique un pluriel
40
cassanea (chênaie)
40
cauno (grotte) + ialos (clairière cultivée)
40
Maubruc
L'ancien port de Maubruc, aujourd'hui disparu, correspond à l'ancien émissaire de l'étang de Cazaux et de Sanguinet qui se déversait autrefois directement dans la mer.
Là encore, c'est le déplacement des dunes côtières qui a fermé le chenal ou gourg de Maubruc, de gur (trou d'eau).
40
cleta (palissade)
40
cond (confluent)
40
Aquae Tarbellicae, ville thermale romaine, ville religieuse des Tarbelli ou des Cocosates.
Station sur une voie romaine allant de Pampelune à Bordeaux, elle est citée dans l'itinéraire d'Antonin sous le nom d'Aquensis Augustis.
Elle fut le siège à partir du III° siècle de l'évêché d'Aquensis. Celui-ci fut démantelé entre le VIII° et le XI° siècle entre celui du Labourd, de Bayonne et d'Oloron, et appartint brièvement à l'évêché de Gascogne qui ne dura qu'une trentaine d'années au X° siècle.
La ville s'appelait Acqs au Moyen-Age.
fontaine de la Nèhe
Elle jaillit à 64°, et son caractère impétueux se retrouve dans son nom, qui vient de ner (jaillissant).
40
herm (désert, mauvaise terre mise en jachère)
40
finis (frontière de pagus gallo-romain)
40
finis (frontière de pagus gallo-romain)
40
Leporatum
40
Mosconum, station sur la voie romaine allant de Pampelune à Bordeaux citée dans l'itinéraire d'Antonin.
40
mora (marécage)
* Cf.saints
40
Saint-Paul-en-Born
Segosa, de sego (fort, brave), station sur la voie romaine allant de Pampelune à Bordeaux citée dans l'itinéraire d'Antonin.
40
ville ou au moins forteresse romaine, 65 mètres au-dessus de l'Adour
* Cf.saints
Morlanne
vient de morl (colline).
La promenade de Morlane se trouve sur l'emplacement exact du camp romain de Palestrion
40
Sanguinet
Cf. Cazaux
Louse
Losa, station sur la voie romaine allant de Pampelune à Bordeaux citée dans l'itinéraire d'Antonin.
40
Saugnacq-et-Muret
Tellonum, station sur une voie romaine allant de Dax à Bordeaux citée dans l'itinéraire d'Antonin.
40
ser (montagne allongée)
40
Coequosa, colonie romaine
40
40
Coequosa, capitale des Tarusates, station sur une voie romaine allant de Dax à Bordeaux citée dans l'itinéraire d'Antonin.
40
til (tilleul)
40
vern (aulne)
40
Vielle-Saint-Girons
Les habitants de Saint-Girons ont été déplacés de ce lieu
40
Vielle-Soubiran
vient probablement de vadum (gué, mot latin), sur le Lauret
40
Vielle-Tursan
Les habitants de Tursan ont été déplacés de ce lieu
40
boca (embouchure), l'ancienne embouchure de l'Adour.
40
décrite dans les itinéraires sous le nom de Aquitanus sinus.

         Lot-et-Garonne

47
Aginnum, de agin (rocher, hauteur), capitale des Nitiobriges, sur la Garonne, station sur la voie romaine allant de Bordeaux à Agen citée dans l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger.
Siège à partir du IV° siècle de l'évêché d'Agennensis.
47
Finis, de finis (frontière gallo-romaine), au confluent du Lot et de la Garonne, oppidum et forteresse sur laquelle a été construit le château des ducs d'Aiguillon, station sur la voie romaine allant de Bordeaux à Agen citée dans l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger.
47
Alamans (peuple germanique) qui y fondèrent une colonie agricole.
47
alisa (falaise)
47
argento (argent) + magos (marché agricole)
47
bu (bois) + aï (taillis, haies)
47
bourna (source)
47
braco (terre humide et fertile)
47
brucaria (bruyère)
47
cassanea (chênaie) + ialos (clairière cultivée)
47
Pompiac
Pompegiacum, d'un nom de personne latine Pompenius, nom probable d'une ferme donnée en Gaule à un soldat vétéran.
Cf. notes.
47
Vernemetis, de vern (aulne)
47
kuk (hauteur en forme de meule) + montis (colline pointue)
Le redoublement du mot indique un pluriel
47
kuk (hauteur en forme de meule)
47
duro (colline fortifiée, oppidum)
47
Escinjot
Oscincio,, station citée sur la table de Peutinger sur la voie romaine allant de Toulouse à Bordeaux.
47
fitta (borne faite d'une pierre fichée)
47
lann (lande)
47
de Laucos (dieu gaulois), ville de Guyenne
47
47
Mas-d'Agenais (le)
Vesubium, de vis (vallée creuse), station citée sur la table de Peutinger sur la voie romaine allant de Narbonne à Bordeaux.
47
ner (source jaillissante) : c'est la fontaine de Florette
On y a trouvé des restes gallo-romains
47
Penne d'Agenas
penis (sommet en forme de tête)
47
penis (sommet en forme de tête)
Le redoublement du mot indique un pluriel
47
mora (marécage)
* Cf.saints
47
Les sauvetés sont des lieux d'asile.
47
Sitio, puis Sotiatum, oppidum gaulois, station citée sur la table de Peutinger sur la voie romaine allant de Toulouse à Bordeaux.
47
Ancienne bastide construite par Alphonse de Poitiers en remplacement de la ville de Gajac, détruite.
Eysses
Excisum, station sur la voie romaine allant de Bordeaux à Agen à l'emplacement d'un gué sur le Lot, citée dans l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger.
47
Ancienne bastide fondée en 1269 sur une colline dominant le Dropt face à la rive anglaise de la rivière.
47
du nom de sainte Araille, forme locale de sainte Eulalie

         Pyrénées-Atlantiques

64
piren (montagne, mot celtibère)
64
nom d'origine basque
64
ana (marais) + ialos (clairière cultivée)
64
artos (ours)
64
Arthez-d'Asson
vient de artos (ours)
64
Arthez-de-Béarn
vient de artos (ours)
commanderie templière isolée du village au lieu-dit Caubin
64
Aspalluga
64
bol (rocher à pic)
64
Barthe (La)
bart (hallier)
64
Lapurdum, qui a donné son nom à la région alentour, le Labourd, au confluent de l'Adour et de la Nive, siège à partir du XI° siècle de l'évêché de Bajonencis issu partiellement du découpage de l'Aquencis.
Au IV° siècle, la ville est un cantonnement militaire de la cohorte de Novempopulanie.
Le nom de Baïonna, "la bonne rivière" (Iba Ona), qui est certainement basque, n'apparaît qu'au XII° siècle. Cette rivière est la Nive, car jusqu'au XVI° siècle l'Adour passait à Tarnos et non à Bayonne.
Boucau
boca (embouchure), nom de la nouvelle ville créée à la nouvelle embouchure de l'Adour.
64
Il semble que le nom de la ville signifie en basque "les deux chênes"
Les habitants s'appellent les Biarrots en français et Miarriztars en basque.
rocher de la Vierge
Il s'appelait autrefois en gascon "lou Cucurloun", de kuk (hauteur en forme de meule)
64
Le nom de la ville est basque et signifie "maison isolée" ou "entre les chemins" (bide arte).
64
ville gallo-romaine, ancienne capitale de la vallée d'Ossau, et certainement important lieu de culte préhistorique puis gaulois, comme en témoignent les cromlechs, restes antiques et mosaïques romaines et gallo-romaines découverts dans son sol et qui ornent aujourd'hui les maisons.
64
brucaria (bruyère)
64
bun (petite colline arrondie)
64
burru (tête, sommet, mot basque) + gar (hauteur, mot basque) + on (bon, mot basque) : c'est "la hauteur bien située"
L'étymologie fondée sur le mot burg, forteresse, est plausible mais n'explique pas la fin du nom, qui serait obscur. Toutefois, il existe bien un camp romain sur la crête où se trouve Burgaronne, et qui domine Sauveterre-de-Bérn de plus de 150 mètres.
64
cambo (courbe d'une rivière)
64
cons (assemblée locale)
64
kuk (hauteur en forme de meule)
Le redoublement du mot indique un pluriel
64
d'espel (buis, mot basque)
64
restes de thermes romains
64
Carasa, de kar (gros rocher), station sur une voie romaine allant de Pampelune à Bordeaux citée dans l'itinéraire d'Antonin.
64
nom d'origine basque.
Ville frontière située sur la rive droite de la Bidassoa.
64
nom basque, de iri (agglomération, village)
Ospitalia
Le hameau conserve dans son nom la trace d'une commanderie templière.
64
Elle garde dans son nom la trace d'une commanderie templière
64
nom basque
pic du Montdarrain
ruines d'une forteresse gauloise
64
Beneharnum, qui a donné son nom à la région alentour, le Béarn, station sur une voie romaine allant de Dax à Toulouse citée dans l'itinéraire d'Antonin.
Elle fut le siège à partir du IV° siècle de l'évêché de Lascurencis supprimé en 1790
64
Forum Ligneum, colonie ou vicus routier romain, au bord de la route de la vallée d'Aspe, qui mène au col du Somport.
64
nom de domaine gallo-romain Lupiniacum, d'un nom de personne romaine Lupinius + suffixe -iacum (désignant l'appartenance d'un domaine à un homme).
64
ancienne capitale du pays de Soule.
64
nava (vallée encaissée, ravin)
64
nava (vallée encaissée, ravin)
64
Nay-Bourdettes
Oppido Novo (peut-être situé entre Igon et Asson), station sur une voie romaine allant de Dax à Toulouse citée dans l'itinéraire d'Antonin.
64
Oloron-Sainte-Marie
Iluro, de ili (groupe d'habitations), siège à partir du VI° siècle de l'évêché d'Olorensis.
64
forteresse gallo-romaine, sur les rivières Gave de Pau, Ousse et Hédas. Son nom vient peut-être de pal (hauteur) ou plutôt de pallum (forme d'enceinte gauloise en forme de palissade, faite de pieux fichés en terre).
64
Saint-Jean-de-Luz
Joaris au XVI° siècle, port basque thonier, situé dans la rade formée dans l 'embouchure de la Nivelle, entre la pointe de Socoa et la pointe de Sainte-Barbe.
La rade de Saint-Jean-de-Luz était pour les bateaux le seul abri réel de la redoutable côte basque.
64
Imus Pyreneaeus, station romaine sur la route du col de Roncevaux, aujourd'hui en territoire espagnol.
64
Saint-Jean-Pied-de-Port
Imo Pyreneaeo, station sur la voie romaine allant de Pampelune à Bordeaux.
Ancienne capitale de la Basse-Navarre.
64
Les sauvetés, dont Sauveterre tire son nom, sont des lieux d'asile.
Bastide.
64
ser (montagne allongée)
64
ancienne capitale du Labourd
64
ancienne capitale du Labourd
64
vient probablement de vadum (gué, mot latin)
64
de nava (vallée encaissée, ravin)
64
Le nom du Béarn vient du nom gallo-romain de Lescar, son ancienne capitale et siège de son ancien évêché.
64
Le nom du Labourd vient du nom latin de Bayonne, Lapurdum.
Elle fut le siège entre le VIII° et le XII° siècle de l'évêché de Lapurdencis, transféré ensuite à Bayonne.
64
64
de aspera (escarpé)
La vallée d'Aspe monte vers le col du Somport.
La vallée a une unité d'organisation en syndicats de communes relevée par la société géographique de Bordeaux vers 1900 comme déjà ancienne à l'époque.
64
Summus [Pyreneaeus], l'une des grandes routes romaines entre la Gaule et la péninsule ibérique
Cf.col du Perthus