Quelques origines de noms de lieux en
Provence-Alpes-Côte d'Azur 

Son nom vient de Provincia, nom qui fut donnée à la région de Gaule Transalpine conquise par Rome au II° siècle avant notre ère. Une province désignait alors pour les Romains un territoire conquis administré de manière autonome par un seul homme, le consul.
Elle fut organisée autour de 120 avant notre ère par l'ancien consul Domitius.

Alauna (dieu gaulois)

ana (marais)

albus (blanc)

Auguste (nom de l'empereur), ville créée au I° siècle de notre ère

ban (pointe)

Ville créée en 1231 par Rémond Béranger, originaire de Barcelone, en Espagne.

bar (hauteur, colline, plateau)

juk (hauteur)

braco (terre humide et fertile)

Salina Suetriorum, capitale des Suètres, nom gallo-romain.

clap (amas de rochers)

Dinia, capitale des Bledontici, d'un nom de personne gauloise Dinius, siège à partir du IV° siècle de l'évêché de Dignensis.
La source thermale était déjà connue dans l'antiquité.

Siège à partir du V° siècle de l'évêché de Glandatencis

Forum Neronis, colonie romaine

gava (torrent de montagne), sur la rivière l'Angéol

limo (orme)

meg (montagne)

mon (montagne)

mon (montagne) + -osc (suffixe)
Commanderie de l'ordre de Malte

meta (borne)
Les rochers des Mées sont des rochers détritiques appelés aussi demoiselles coiffées ou pénitents .

Matrae (déesses gauloises).
Ce nom désigne généralement des sources multiples d'une rivière

mes (hauteur)

motte

du nom d'un monastère de femmes construit par les religieux de Lérins au XI° siècle en un lieu déjà habité.
Présence templière

ar (vallée) + sione (pays)

Alaunio, station sur la voie domitienne.
Elle est présente sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger.

Catuiaca, station sur la voie domitienne.
Elle est présente sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger, de catu (combat).

Reii Apollinares, colonie romaine dédiée au dieu Apollon, probabment construite sur l'emplacement d'une forteresse gauloise.
Elle fut le siège à partir du V° siècle de l'évêché de Regensis. L'église Saint-Clair est une transformation du Panthéon gallo-romain.

du nom du fondateur de la seconde cathédrale de la ville

Déformation de Sanctus Sollius, le véritable nom de Sidoine Apollinaire, qui visita Riez à la fin du V° siècle.

Du nom de Saint Sollius, le véritable nom de Sidoine Apollinaire, qui entra dans la ville par cette porte.

Siège à partir du IV° siècle de l'évêché de Senecensis, réuni au V° siècle à celui de Castellane, abandonné ou peu actif entre le V° et le XI° siècle

seg (colline en forme d'éperon)

seg (colline en forme d'éperon)

seg (colline en forme d'éperon)

Segestero, ville gauloise, de seg (colline en forme d'éperon) + ester (rocher), puis Vicus Vocontiorum, vicus routier des Voconces sur la route qui remontait la Durance jusqu'à Mont-Genèvre, partie supérieure de la voie Domitienne, à l'embouchure de la Durance et du Buëch.
Elle est présente sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger.
Siège à partir du VI° siècle de l'évêché de Sistaricensis
Henri IV l'appelait "la plus belle ville de mon royaume".

de balma (grotte), nom de rochers et d'un hameau

tala (terre argileuse)

tar (falaise)

ven (hauteur qui domine le paysage) + brenn (colline)

Une cayolle est un chalet d'alpage (de casa, maison)

Villa Abriarum au XIV° siècle, elle était le principal marché et foire du Queyras, ville ceinte, elle adopta la Réforme, comme toutes les autres villes du Queyras, et fut protégée du gouverneur de Briançon qui voulait y rétablir le catholicisme par des Vaudois venus de l'Italie tout proche.

Nom d'une crête de montagne qui domine Abriès

Autrefois la ville la plus importante du Queyras, elle doit son nom aux eaux (aigues) du Guil qui la traverse.
Comme à Barcelonnette, de riches Aiguillins, ayant fait fortune au Mexique et en Amérique du Sud, sont revenus au pays se faire construire de très riches villas.
Construite essentiellement en bois, Aiguilles a connu de nombreux incendies, en particulier en 1746 et en 1829 où le bourg a entièrement brûlé. Après l'incendie de 1889, on a reconstruit les maisons disparues en maçonnerie.
Des restes gallo-romains découverts dans le ruisseau de Penin attestent de l'ancienneté de la ville.

L'Argentière et la Bessée étaient autrefois deux villages distincts dont le plus gros était la Bessée.
Jusqu'au développement des industries métallurgiques autour des mines du Fournel, l'Argentière était un hameau de la Roche-de-Rame.
Le Dauphin l'acheta à la Provence au XII° siècle et l'unit au bailliage de Briançon et à la châtellenie de Vallouise, plus riche. Les Vaudois établis en Vallouise construisirent un mur pour protéger l'entrée de la vallée, et certains s'établirent à l'Argentière où ils furent, comme ceux de la Vallouise, persécutés.

Elle doit son nom à des mines d'argent exploitées depuis l'antiquité dans la vallée du Fournel.

de bessatum (mot en latin d'abbaye désignant des pâturages d'altitude dans le Dauphiné)
Sur la carte de Cassini, elle est formée de trois hameaux distincts, la Beßée haute, la Beßée du milieu et la Beßée du bas, tous trois écrits avec le double S ligaturé.

de arv (petite rivière), ville du Queyras qui possédait des hauts-fourneaux à la Fusine. Cette industrie, alors florissante, fut entièrement détruite par une crue du Guil en 1411.

aspera (rocailleux)

Mons Seleucis, très importante ville militaire gallo-romaine, située au carrefour de la voie romaine allant de Gap à Die et d'une autre allant au Rhône.
Elle est citée sur l'itinéraire d'Antonin.

Ictodurum, station sur la voie romaine allant de Briançon en Arles, citée sur la table de Peutinger.

bagos (hêtre)

vas (gué) ou bol (bouleau)

abbaye cistercienne, dans le vallon du Boscodon

Le vallon du Boscodon se termine par ce cirque forestier, de berg (montagne, mot germanique), au pied du Petit Ferrand

Brigantia, capitale des Brigani, de briga (forteresse), puis station romaine sur la voie Domitienne.
Elle est notée sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger comme carrefour des voies allant vers les Alpes du nord et du sud depuis le Montgenèvre.
Importante place-forte du Dauphiné, située à un carrefour de vallées à la fois stratégique et difficile à défendre, à très peu de distance de la frontière avec l'Italie, la ville fut fortifiée par Vauban.
Elle fut au XIV° siècle la capitale de l'éphémère République des Escartons et dotée de privilèges dûs sans doute à sa situation géographique exceptionnelle.
Si la plupart des forts militaires qui entourent la ville ont été construits par Vauban, certains sont plus récents et appartiennent à une ceinture de défense imaginée par Maginot.

de clap (rochers, éboulis rocheux) + suffixe diminutif -icos

Il porte le nom du saint auquel son église est consacrée. Le village dépendait d'un monastère d'Oulx, en Italie tout proche, du point de vue spirituel.

Du nom de sa famille seigneuriale. Il était appelé aussi Puy-Saint-Pons, du nom du saint auquel sa chapelle était consacrée. Les droits des seigneurs et l'alleu du mas de Saint-Pons furent vendus au Dauphin à la fin du XIV° siècle.

Autrefois Puy Brutinel, du nom d'un propriétaire, le village changea de nom lorsqu'il fut érigé en paroisse au XVI° siècle, se détachant du Puy Saint-Pierre.

de sart (défrichement), au pied du col de l'Izoard et de ses impressionnants pierriers arides, la Casse Déserte.

de canto (pente, contrée, canton) + morl (montagne rocheuse)
Elle est issue de la division de la paroisse puis de la commune de Saint-Chaffrey.

de kuk (montagne en forme de meule); la syllabe redoublée indique un pluriel ou un superlatif.

de sart (défrichement); désigne dans le sud des Alpes des clairières artificielles sur des côteaux orientés au sud

Très important château-fort construit par les Dauphins pour protéger le Queyras.

Caturigi ou Caturigomagus, marché et capitale des Caturiges, siège d'un évêché entre le IV° et le V° siècles, importante châtellenie au Moyen-Age.
Elle est présente sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger.
Elle fut, comme Embrun, détruite par les Provençaux en 1369.

crista (crête)

crota (caverne)

Eburoduno, ville commerçante des Caturiges, de eburos (if) + duno (oppidum, forteresse, colline fortifiée), capitale des Alpes Cottiennes , siège à partir du IV° siècle de l'évêché d'Ebredunensis, archevêché dès le VIII° siècle.
Elle est présente sur l'itinéraire d'Antonin comme sur la table de Peutinger.
Les rois de France y vinrent régulièrement en pélerinage.
Elle fut fortifiée par Vauban.
Haut lieu de l'imprimerie religieuse du sud de la France dès le XV° siècle.

Son nom est un raccourci du nom de la ville.

Les chanonges sont les chanoines de la cathédrale Notre-Dame-du-Réal (réal est une forme ancienne de royal).

spina (haie d'épines)

Au pied de Montdauphin, le village a perdu de son importance lorsque la garnison s'est installée à Montdauphin.

folia (feuillée) + ings (foyer, hameau d'une seule famille)

Vapincum, capitale des Tricori, vient de vas (gué) + ink (sacré), siège à partir du IV° siècle de l'évêché de Vapincis.
Elle est présente sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger.
Comme souvent, la consonne V s'est gutturalisée en G
Le Dauphin, souhaitant affirmer son autorité sur la région, chercha pendant trois siècles à s'imposer face à l'évêque en nommant des magistrats civils de plus en plus proche de Gap, à Montalquier en particulier, provoquant entre les tenants de l'un et de l'autre des disputes incessantes.
Gap à l'époque gallo-romaine était une cité d'une certaine importance, comme l'atteste la présence de thermes.
Elle fut fortifiée par Lesdiguières.
Il y avait une commanderie templière, plusieurs maisons et un temple.

de glisa (terre glaise)
Le connétable Lesdiguières y avait un château.

de grava (éboulis de petits cailloux)

chal (creux ou pente abritée du vent)

Grande ville fortifiée de la vallée du Guil auquel elle doit son nom, gardienne du Queyras.
L'évêque d'Embrun y avait un château-fort.

La ville s'est formée au XVII° siècle autour du château que les seigneurs d'Arzeliers viennent de faire construire; auparavant ne se trouvaient là que des fermes isolées.

Village principal d'une vallée secondaire du Queyras.

Le col qui ferme la vallée de Molines doit son nom à la rivière qui en descend, l'Agnelle ou Aigue-Agnelle

La fontaine qui lui a donné son nom est à l'origine d'un canal d'irrigation qui a fait du hameau le jardin potager de la vallée.

Aqui Sanatio (les saines eaux), du nom de ses sources chaudes qui ont également donné leur nom à la rivière qui descend du col du Lautaret, la Guisane (contraction d'"aigues saines"). Le nom de Monêtier vient d'un monastère fondé par Saint Eldrade au IX° siècle.
Le Monêtier ou le Lautaret est cité sur la table de Peutinger sous le nom de Stabatione comme station sur la voie romaine allant de Briançon à Vienne.
L'église actuelle fut construite au XVI° siècle après l'explosion d'une poudrière qui abattit l'église fortifiée d'alors et sa garnison.
Sur la carte de Cassini, elle est appelée le Monetier-de-Briançon; elle se trouve alors sur une route appelée petite route de Briançon qui mène aux hospices royaux du Lautaret et de la Magdelaine, créés au XII° siècle, situés au pied du massif du Combeynot, un peu en-dessous du col.
Juste au-dessus du Monêtier est indiquée sur la carte une source minérale d'eau chaude déjà connue des Romains.
Incendié et en grande partie détruit en 1890, le village du Monêtier a été reconstruit en dur dans le style de la région.

de altus (élevé); il portait autrefois le nom de col d'Altaret, qui désigne le point le plus élevé d'une route.
Sur la carte de Cassini, au XVIII° siècle, après le Lautaret, aucune route ne monte encore au col du Galibier; la route de la Grave est encore incomplète.

de galoubié (ravin, mot provençal issu de clap, éboulement rocheux)
Sur la carte de Cassini, il est appelé col du Galaubier et n'est encore franchi par aucune route.
Le chemin d'alors, difficile mais moins abrupt, n'est pas écrit sur la carte car il s'agit d'un simple sentier. Il part du Lauzet, passe par le col de la Ponsonnière, le camp des Rochilles, et rejoint la route du Galibier au Plan de Lachat.

Il est ainsi nommé, car il situé au point triple des limites des territoires des évêchés de Grenoble, Embrun et Saint-Jean-de-Maurienne.

Son nom vient d'un mot qui désigne des terres brûlées, arsi, probablement à cause de la couleur noire des schistes d'origine morainique qui forment les versants du vallon.
Le village d'Arsines, noté sur la carte de Cassini au pied du glacier du Casset, n'existe plus.

Une casse est un pierrier de petites pierres, sans aucun doute celui du vallon d'Arsine.
Sur la carte de Cassini, elle est appelée le Caßet, avec le double S ligaturé.
Le village fut détruit quatre fois par des incendies au cours des XVII° et XVIII° siècles.

de lausa (pierre plate)
Il existe toujours une carrière de lauzes, aujourd'hui inexploitée.

de fraxinus (frêne)

Les terres et les maisons du hameau appartenaient à une famille Guibert.
Sur la carte de Cassini, il est appelé les Guiberts, sans e.

draya (chemin de passage des troupeaux, mot occitan)

L'"aigue chaude", ou eau chaude

Alamonte, station sur la voie domitienne, notée sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger.
Le nom de Monêtier vient d'un monastère.

Située au débouché du Guil sur la vallée de la Durance, Montdauphin est une création de Vauban qui fabriqua de toutes pièces cette ville fortifiée qui reçut une garnison sur un rognon rocheux dominant la route stratégique donnant accès à Briançon et à l'Italie en un lieu où se trouvait déjà un prieuré. Les remparts à peine construits, la garnison quitta Montdauphin et la ville resta inachevés.

Druentia puis Geneva, station romaine de la via Domitia où fut construit un temple à Janus remplaçant lui-même un lieu de culte à la déesse topique des sources vives, Matrona.
Il est noté in Alpe Cottia (du nom des Alpes Cottiennes) sur la table de peutinger.
Annibal et César franchirent tous deux le col avec des armées, ainsi que les rois de France Charles VIII, François Ier, et Louis XIII accompagné de Richelieu.

Il doit son nom au dieu tutélaire du Montgenèvre.

La fontaine, située en bas de la route du col, alimente toujours Briançon en eau potable.

Littéralement le "mont noir", nom d'un prieuré suivant la règle de Saint Augustin datant du XII° siècle.
La branche cadette des Montauban, possesseurs de la seigneurie, prit le nom de Montmaur en 1170. Ils firent construire le château vers 1385.
Un autre manoir de Montmaur vit naître l'écrivain Ponson du Terrail en 1829.

Annevasca, de niva (neige, combe neigeuse); elle dépendait de Briançon pour le temporel, et d'Oulx, aujourd'hui en Italie, pour le spirituel.
Névache est le nom du village et de la vallée. Le village est fait de deux hameaux principaux bien distincts, la Ville-Basse et la Ville-Haute, village d'estive, construit juste sous un verrou que saute la Clarée.
Son isolement, dans une vallée à l'accès difficile, en fit une région à part dont les us et coutumes étaient assez différents de ceux des vallées alentour.
Sur la carte de Cassini, elle est appelée Neuvache

Désigne un quartier de roches rouges sur une montagne qui domine le village

Paroisse indépendante dans la vallée de Névache, elle est située dans un élargissement plat de la vallée formant une petite plaine boisée de pins qui lui a donné son nom.

Très escarpé côté italien, ce col vital pour la vie économique de la vallée de la Clarée était autrefois franchi exclusivement à pied par des marches creusées dans la roche et des échelles qui lui ont donné son nom. Le col lui-même est un long vallon suspendu dominant Plampinet.

Plateau de lauzes plates qui surplombe Névache; son nom désigne une source qui jaillit sous un rocher.

Cirque terminal de la vallée, surmonté par les crêtes des Gardioles (de kar, rocher) et des Muandes et le massif des Cerces (de cairn, tas de pierres).

de men ( montagne rocheuse); les muandes désignent également dans les Hautes-Alpes les chalets d'estive des habitants de l'Embrunais

de draya (chemin de passage des troupeaux, mot occitan)

vient de cella (petit temple rond, chapelle, petite salle ronde d'un sanctuaire)

Elle appartenait aux comtes de Montorcier. Merlette, nom de la station de ski, vient probablement de morl (montagne)

de hortus (jardin)

La seigneurie du val d'Oze s'étendait à la fin du Moyen-Age sur les vallées du Drouzet et de la Maraize et fut érigée en baronnie en 1265.

Elle appartenait à l'évêque d'Embrun.

de sart (défrichement); désigne dans le sud des Alpes des clairières artificielles sur des côteaux orientés au sud

Sur la carte de Cassini, elle est appelée La Roche-sur-Embrun; Ram (sans e) est alors un simple écart de l'autre côté de la route, au débouché de la rivière Biaisse dans la vallée de la Durance. Le village de Rame a été détruit par une crue de la Durance au XIII° siècle.
Rame était probablement Rama, autrefois une importante station de la voie Domitienne, notée sur la table de Peutinger.

Fines, nom de ville frontière entre les Caturiges et les Voconces, station sur la voie romaine allant de Gap à Die.
Elle appartenait au Valentinois.
La famille seigneuriale demeura la même depuis le plus haut Moyen-Age jusqu'en 1789, ce qui est très rare.
Présence templière.

Station et vicus de carrefour de la voie Domitienne; un diverticulum de la voie partait vers le Champsaur et Mens.

La Manse doit son nom aux maisons de cette station, Mansio Ictodurum; la voie passait au col.

Ville ceinte (bona, rempart), importante foire du Champsaur.
Beaucoup des villes s'appelant Saint-Bonnet portent ce nom en souvenir du transport du corps de saint Bonnet de Saint-Pierre de Lyon à Clermont-Ferrand, voyage dont elles furent les stations ou les étapes.
François de Bonne, duc de Lesdiguières et connétable de France, y est né. Chefs des protestants du Dauphiné, il fut l'un des soutiens du futur Henri IV.

forme locale de Saint Theoffrey, nom germain d'un évêque du Velay du XI° siècle.

de kar (gros rocher)

ancienne chartreuse

Queyrières vient de kar (gros rocher); on écrivait d'ailleurs autrefois Cairières. Ce rocher est le verrou qui barre la vallée de la Durance juste au-dessus du pont Roux (ou ponte Rufo) par lequel la route, qui suit le cours de l'ancienne voie Domitienne, franchit la rivière.
Le rocher portait autrefois un gros château-fort destiné à protéger cette route stratégique. Il fut détruit à la fin du XVI° siècle par Gaspard de Bonne. Le village appartenait au Dauphin.

mora (marécage)
* Cf. saints

Commune la plus haute d'Europe, ou plutôt le plus haut village habité toute l'année, dans l'une des deux vallées hautes qui forment la vallée de Molines, dans le Queyras.

de salar (truite), sur la Méouge

Comme celui d'Ubaye, le vieux village de Savines, autrefois une importante foire de l'Embrunais dotée d'une assemblée consulaire sans équivalent dans la région, a entièrement disparu sous les eaux du lac de Serre-Ponçon après la construction du barrage sur la Durance dans les années 1950-60. Un nouveau village fut reconstruit au bord du lac.
La contrée fut ravagée par des bandes de routiers nommés les Provençaux, puis par une violente inondation du torrent de Réalon, à la fin du XIV° siècle.

de ser (montagne allongée), village fortifié construit à l'extrêmité d'une cluse du Buëch.
Elle fut presque entièrement rasée sous les guerres de religion.

de sek (montagne)

sek (montagne)

tala (terre argileuse), déjà présente sur la table de peutinger sous le nom d'Alarante.
Tallard appartenait aux comtes de Provence, et non au Dauphiné.

Autrefois appelée Montalquier, elle prit ce nom bien après la destruction du château en 1257 car n'en restait que cette tour.

Vallis Gerentonna, nom de village et de la vallée de la Gyronde, encaissée au coeur du massif de l'Oisans, qui débouche dans la vallée de la Durance au niveau de l'Argentière-la-Bessée. Sa richesse provenait de ses mines d'argent et de ses dentelles de gros fil d'un dessin très particulier.
Sur la table de Peutinger, la Vallouise est indiquée comme station sur une route allant de Briançon au Trièves par le col de l'Eychauda et le Valgaudemar.
Elle dépendait du monastère d'Oulx, en Italie, et lui appartenait même probablement entièrement. Sa famille seigneuriale, les Bardonnèche, étaient originaires de Bardonnecchia, en Italie, juste au-delà du col de l'Echelle.
Au XI° siècle, la secte hérétique des Vaudois, du nom de son fondateur, Pierre Valdo, s'installa dans cette vallée assez isolée; une inquisition d'une grande cruauté persécuta les Vaudois aux XIV° et XV° siècles. Elle n'en vint à bout qu'en 1501, sous Louis XII, après plus de cent ans de bûchers et d'exécutions, laissant la vallée presque vide d'habitants et sans aucune activité économique.
Le nom de Vallouise lui fut donné après qu'elle eût demandé protection à Louis XI, en 1478.
En Vallouise est né Rossignol, le plus grand calligraphe classique français, à la fin du XVII° siècle.

Au débouché de la vallée sur celle de la Durance, le village dépendait de la châtellenie de la Vallouise.
Comme celui de Saint-Martin-de-Queyrières, le château, ainsi que la fortification du Barri (de barro, plateau, hauteur) ou Bastie qui barrait l'entrée de la Vallouise, furent rasés par Gaspard de Bonne.

var (escarpement)

de ven (hauteur qui domine le paysage), village perché, dans la vallée du Buëch.

Vedena, de ven (hauteur qui domine le paysage), terre d'alleu jusqu'en 1253, date à laquelle elle reconnut son attachement à la juridiction du Dauphiné.

Durotincum, station gallo-romaine sur la voie allant de Montgenèvre à Grenoble, citée sur la table de Peutinger.
Un villar dans les Hautes-Alpes est un hameau d'estive; les arènes sont les éboulis de pierres des moraines des glaciers de la haute vallée de la Romanche, de arena (sable, mot latin).
Le village, situé un peu en-dessous du col du Lautaret, portait autrefois le nom de Villard-la-Madeleine, du nom du lazaret qui se trouvait au col.

Le village ancien est la Salle, de sal (grande halle servant de château, mot germanique), rattachée aux biens d'une famille d'Oulx (Italie).
Les Wisigoths occupèrent quelques temps une partie de la vallée de la Guisane, et sont probablement à l'origine du château primitif.
Les châtelains de Briançon avaient là leur résidence d'été habituelle.

"Mala parta", la montagne partagée, porte ce nom car elle est située entre deux domaines épiscopaux, l'un rattaché à Oulx (Italie), l'autre à Embrun.

La chapelle Notre-Dame porte au-dessus du porche des têtes sculptées gallo-romaines.

Massif montagneux des Alpes du Sud que dominent les montagnes de la Meije, les Ecrins, le Pelvoux, le Soreiller, la Muzelle et l'Olan, ils doivent leur nom à celui de leur peuple, les Uceni.

de kar (gros rocher), qui est aussi à l'origine du nom de ses habitants, les Quariates, région formée de la vallée du Guil et de ses affluents, et des massifs qui l'entourent, fermé par une haute crête d'où se détachent le pic de Roquebrune, le Bric Froid, le Bric Bouchet, le Mont Viso et le Pic de la Font-Sancte .
Le Queyras est un pays particulier, isolé par la forme et l'altitude des montagnes et par un défilé qui ferme l'aval de la vallée.
A la source du Guil, le magnifique Mont Viso ferme le Queyras. Sur son versant italien, le Pô prend lui aussi sa source.
On y exploitait des mines d'or.

Campania à l'époque gallo-romaine, région au sud de l'Oisans autour de la haute vallée du Drac, duché créé en faveur de Lesdiguières.
A l'époque gauloise, le Champsaur était habité par les Tricorii.
Les moeurs et lois du Champsaur différaient considérablement de celles des régions alentour.

Petite vallée séparée du Champsaur par une haute crête de montagnes, son nom actuel est certifié au XI° siècle sous une forme latine Devologium. Elle appartenait aux seigneurs du Diois.

Petite région au sud de l'Oisans organisée autour de la vallée de la Séveraisse, affluent du Drac.

Nom de la haute vallée du Buëch et de sa baronnie; ce nom est à l'origine une forme adjective du nom de la rivière.

Les seigneuries d'Orpierre, de Ribiers, de Rozan et d'Arzeliers, qui appartenaient aux barons de Montauban et de Mévouillon, furent réunies assez tardivement par achat au Dauphiné sous le nom de Baronnies.

vient de alp (alpage, pâturage en pente)

son nom vient de l'expression latine "campus domine", le champ du Seigneur

Antipolis, colonie grecque massaliote établie à l'emplacement d'un port ligure vers 350 avant notre ère, siège à partir du V° siècle de l'évêché d'Antipolitanensis, transféré en 1244 à Grasse.
Par la suite, à l'époque gallo-romaine, la garnison de son port romain faisait pendant à Fréjus.

vient de kar (gros rocher)
Il faisait partie de l'enceinte de Vauban.

vient de kar (gros rocher)

argento (argent)

aspera (escarpement)

Ad Horrem, station sur la voie romaine allant d'Italie en Espagne par la côte, indiquée sur la table de Peutinger.

bol (rocher à pic) + ialos (clairière cultivée)

brogilo (bois servant de réserve de chasse au chef de village)

broccos (éperon, pointe)

canto (flanc de colline, pris au sens de contrée)

Aegytria, colonie grecque. Le nom actuel vient de canto (flanc de colline, pris au sens de contrée) ou de canna (roseau des marais)
C'était un simple village de pêcheurs jusqu'en 1839, date à laquelle Lord Brougham, ancien chancelier de la Couronne britannique, s'installa en cet endroit qui commença aussitôt à attirer ses compatriotes.

Lerinum, colonie romaine
Leur nom gaulois ou ligure, Lerina, vient du nom d'une déesse locale, Lero. La plus grande des îles était appelée Planasia; elle est décrite par Strabon. Les îles portent aujourd'hui les noms de Sainte-Marguerite, Saint-Honorat, la Fornigue et Grenille, plus quelques îlots.
L'anachorète Honorat, originaire de Toul, fils de consul, s'installa à Lerina vers 395 et y établit un monastère renommé, le plus important de la chrétienté au V° siècle, où Saint Patrick, évangéliste de l'Irlande, et Saint Loup, évêque de Troyes, étudièrent.
Après l'invasion sarrasine en 730, le monastère devint un repaire de pirates et ne fut reconstruit que vers 1070. Le château de l'île Saint-Honorat est un reste des fortifications de l'abbaye, érigées au XI° siècle.
L'île Sainte-Marguerite, l'ancienne Lero, recelait un port romain dont le phare a formé la base de la tour du Bataiguier, construite au XVI° siècle. Sa forteresse fut longtemps une prison où fut enfermé, parmi beaucoup d'autres, le fameux Masque de Fer.

cond (confluent)

entre + abona (petite source)

Avisio sur la carte d'Antonin, village perché sur un piton abrupt à peu de distance de la mer.

kar (gros rocher)

gord (rocher à pic, falaise), sur un promontoire dominant la vallée du Loup

Siège de l'évêché de Grassensis créé en 1244 après le transfert de celui d'Antibes, capitale des fleurs et de la parfumerie. La ville semble ne pas être beaucoup plus ancienne.

ili (groupe d'habitations), mot ligure ou celtibère

lav (amas de rochers)

mon (montagne)
La ville n'est pas citée avant le X° siècle

meg (montagne)

meg (montagne) + ialos (clairière cultivée)

Nikaia (victoire, mot grec)
Nikaia, située au bord de la mer, était une ville grecque, créée au III° siècle avant notre ère, et dont l'importance s'était réduite au début de notre ère.
Siège à partir du IV° siècle de l'évêché de Niciencis, réuni à celui de Cimiez au V° siècle.
Le comté de Nice ne fut définitivement rattaché à la France qu'en 1860, entraînant le démantèlement du département du Var, dans lequel depuis lors le fleuve Var ne coule plus.
Présence templière

Cemenetum, nom d'origine ligure, capitale des Vedianti, puis ville gallo-romaine, sur une colline qui domine la ville grecque.
Là étaient les arènes et le théâtre romains.

penis (sommet en forme de tête)

podium (motte, vient de pic, sommet pointu) + tan (chêne)

rocca (forteresse) + ester (rocher)

kar (rocher) + -icos (suffixe diminutif)

kar (rocher) + -icos (suffixe diminutif)

La table de Peutinger indique sous le nom de Varum une station située entre les deux bras de l'embouchure d'un fleuve. Ces deux rivières peuvent être la Cagne et le Var, et cette station peut correspondre à Cagnes, mais au vu du nom, plus probablement à Saint-Laurent.

ser (montagne allongée)

seg (colline en forme d'éperon)

ug (hauteur) ou uxello (élevé)

ven (hauteur qui domine le paysage)

ven (hauteur qui domine le paysage), siège à partir du V° siècle de l'évêché de Venciensis.
Présence templière

bocca (delta sablonneux, lit de rivière en tresse)

Aquae Sextiae, ville d'eaux romaine, siège à partir du III° siècle de l'évêché d'Aquensis, archevêché en 794, ancienne capitale de la Provence, ancien siège de son Parlement et siège de sa plus ancienne université.
Elle tient son nom de Sextiae du nom du consul de 124 avant notre ère, Caius Sextius Calvinus, qui prit la capitale des Salluviens, aujourd'hui Entremont, et installa non loin une garnison près d'une source thermale, garnison qui est devenue la ville d'Aix.
Elle est indiquée sur la table de Peutinger comme station sur la voie romaine allant d'Italie en Espagne par la côte sous le nom d'Aquis Sestis.
Présence templière

Arelate, sur la voie domitienne, à l'extrêmité ouest de la plaine de la Crau et à l'extrêmité nord de la Camargue.
Elle est présente sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger comme carrefour de plusieurs routes de première importance, dont celle allant d'Italie en Espagne par la côte.
Elle fut le siège à partir du II° siècle du plus ancien évêché de Gaule, l'Arelatensis. Pour l'Eglise, elle est l'ancienne Métropole des Gaules, agrandie et embellie sous l'empereur Constantin.
Les combats de taureaux sont une tradition arlésienne remontant au moins à l'époque gallo-romaine.
Présence templière

longue plaine très étroite de marais et de prairies humides qui s'étend en deux parties entre Arles et le golfe de Fos sur la rive gauche du Grand Rhône, traversé de deux canaux, le canal du Vigueirat et le canal d'Arles au port de Fos.

d'un anthroponyme latin Albinus

oriel (loriot, mot latin), Tegudata sur l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger, station sur la voie romaine allant d'Italie en Espagne par la côte.

bol (rocher à pic, qui a donné baus en provençal)
Les habitants s'appellent les Baussencs.

bar (hauteur, colline, plateau)

L'étang est une véritable mer intérieure dont la seule ouverture est le canal de Caronte. C'est le plus ancien des étangs qui bordent le littoral méditerranéen du Languedoc et de la Provence.
Berre ne se trouve en réalité pas sur l'étang qui porte son nom, mais sur l'étang de Vaïne, qui le prolonge à l'est.

bourna (source)

vient de kar (gros rocher)

Carsis, vient de kar (gros rocher)
Le château de Cassis, aujourd'hui détruit, était mentionné comme amer sur les itinéraires maritimes.
Les ports de Cassis et de la Ciotat étaient réputés pour le corail.

civitas (cité)
Cette cité était en réalité Céreyste.

Cité ligure puis grecque, elle est appelée "Kitharistès" par Claude Ptolémée et "Citharista" par Pomponius Mela peu de temps après. Le mot a certainement été approché de civitas entre le I° et le III° siècle de notre ère.

clap (amas de rochers) + ialos (clairière cultivée)

Elle s'appelait autrefois Queyroun, de kar (gros rocher)

kar (gros rocher)
Les carrières ont été décrites par Strabon.

kuk (hauteur en forme de meule)

Fontana Vetula au II° siècle
C'est le moulin des Lettres de Daudet

fous (fossé, canal)
Ce canal est le canal de Marius, ou fosses Mariennes.
La ville est citée sur la Table de Peutinger et sur l'itinéraire d'Antonin comme station sur la voie romaine allant d'Italie en Espagne par la côte, sous le nom de Fossis Marianis.
Présence templière

Fossa Mariana
Marius, consul de 104 à 100 avant notre ère, fit creuser le canal lors d'un répit de la guerre contre les barbares pour disposer d'un bon port et d'une voie de navigation sûre à proximité du delta du Rhône alors même que le grau du Rhône était infranchissable aux bateaux de l'époque.
La navigation antique empruntait alors un bras aujourd'hui disparu, le Vieux Rhône ou Rhône d'Ulmet, dont le fort courant ne pouvait être franchi que dans le sens nord-sud, et uniquement par les bateaux spéciaux des Arlésiens.
Le canal permit aux galères maritimes de remonter le Rhône jusqu'en Arles et au-delà.
Sa construction est décrite par Plutarque; son cours par Pline l'Ancien.

Cette appellation aberrante est due à une mauvaise interprétation du provençal lou stoma, le goulet. Il est le restant de la rade de l'ancienne embouchure de la Durance.

Astromela, colonie phocéenne, au bord de l'étang de Berre
oppidum au Castellan

Quartier d'Istres
Le salin de Rassuen, qui doit sa couleur rose foncé à ce qu'il est trois fois plus salé que la mer morte, est un ancien lac naturellement salé qui a longtemps servi de marais salant.

juk (hauteur)

Mariniana Villa, d'un nom de personne romaine, Marinius

La plage du Jaï est une langue littorale sortie de l'étang de Berre du fait de l'abaissement du niveau des eaux lors du creusement du canal des Fosses Mariennes

Massalia, ville grecque, de mas (source, mot gréco-ligure).
Le R de son nom vient probablement du rapprochement avec le nom de l'un de ses gouverneurs romains, Marcellus.
Fondée vers 600 avant notre ère, Marseille, la plus ancienne cité importante de France, a déjà 2600 ans d'existence. Hécatée de Millet la cite déjà au VI° siècle avant notre ère.
Après l'annexion de la Province par Rome, Marseille devint dès le II° siècle avant notre ère une étape primordiale de la route de l'étain.
Le navigateur et géographe Pythéas y est né.
Elle est citée sur la Table de Peutinger sous le nom de Mafilia Grecorum. Le f est un S long.
Siège dès le IV° siècle de l'évêché de Massiliensis.
Présence templière

balma (grotte)

cana (cabane) ou de canabia (chenevière)

crouseto (petite croix, mot provençal)

cap du midi ou du milieu, pointe sud du massif de l'Estaque

prado (pré, mot catalan)

Ainsi nommé car la famille de Foresta, qui eut cette charge héréditaire pendant un siècle, de 1600 à 1701, y possédait une maison au coin du quai du Port.

Anciennement appelée Trou de Reins, elle doit son nom à un trou creusé dans un mur permettant l'écoulement d'eaux usées sortant de la maison de la famille de Rems ou de Reins, très ancienne famille aujourd'hui disparue d'armateurs marseillais.

Il doit son nom à un collège de Jésuites qui s'y trouvait, fondé au XVIII° siècle par l'évêque Belsunce, d'une grande famille marseillaise.

Martico, ville gauloise, vient de mor (morceau rocheux d'une montagne)
La ville actuelle est formée de la réunion en 1581 de trois îlets qui barraient le goulet du canal de Caronte, Brescon, Ferrières et Saint-Geniez.

kar (gros rocher) + onna (source)
Emissaire de l'étang de Berre, il relie Martigues à Port-de-Bouc.

vient de tol (source)

signifie littéralement "regarde la mer", mira mar, au bord de l'étang de Berre.

nanto (vallée creuse avec rivière)

org (falaise)

Pisanis, station sur la voie romaine allant de Riez en Arles, citée sur la table de Peutinger.

penis (sommet en forme de tête)

kuk (hauteur en forme de meule); le plan est une étendue plate à ses pieds

Portus de Boc en 1147, vient de bukk (montagne, mot ligure) ou de ug (hauteur), voire de boca (embouchure).
Cette embouchure est celle de l'émissaire de l'étang de Berre.
La ville a été fortifiée par Vauban.

Le pont Flavien est un pont romain sur la rivière Touloubre sur la voie Aurélienne entre Aix et Arles.

village médiéval ceint de remparts, au bord de l'étang de Berre.

Ugium au Moyen-Age, vient de ug (hauteur)
Les ruines romaines ont certainement pour origine en réalité une ville phocéenne, c'est-à-dire grecque, datant au moins du IV° siècle avant notre ère. Elle fut totalement détruite en 49 avant notre ère.

Son nom ancien est de La Val d'Uc

La ville moderne occupe probablement l'emplacement d'un oppidum gaulois, mais elle est surtout connue pour les ruines de Glanum.
Ville natale de Nostradamus.

La ville gallo-romaine de Glanum Livii, située juste au-dessus de la ville moderne, porte un nom issu du nom de sa rivière, le Glanon, de glen (vallée avec ruisseau).
Située sur la voie domitienne, elle est citée sur la Table de Peutinger et sur l'itinéraire d'Antonin sous le nom de Glano.

Elle est située à l'extrêmité est de la plaine de la Crau, sur la Touloubre et le canal de Craponne.
Restes d'inscriptions gallo-romaines.

de salicatum (lieu planté de saules, nom latin)

vient de tar (rocher)
Elle se trouvait au point précis où la voie Domitienne traverse le Rhône vers Beaucaire.
Présence templière

Ernagino, probable vicus routier au pied des Alpilles, entre Saint-Rémy-de-Provence et Arles, à l'endroit où la voie Domitienne rejoint la plaine du Rhône.
Elle est citée sur la Table de Peutinger et sur l'itinéraire d'Antonin sous le nom de Ernagina.

tol (source)

vent (hauteur qui domine le paysage)

vent (hauteur qui domine le paysage)

temple romain

Calcaria, sur l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger, station sur la voie romaine allant d'Italie en Espagne par la côte.

cal (rocher) + ink (rocher, caillou)

vallis (vallée), dominée par la montagne de la Gardiole.

vient probablement de mor (morceau rocheux d'une montagne) + -icos (suffixe diminutif)

olla (marmite, creuset)

med (rivière)
Cette rivière souterraine, dont la source sous-marine se trouve près de l'embouchure de la calanque, est aussi appelée "rivière de Cassis".

sor (rivière) + onna (source)

sek (montagne en forme d'éperon), dominée par le mont Puget.

grua (terre inculte) ou krav (caillou)
La large plaine caillouteuse de la Crau est l'ancien lit de la Durance avant sa "capture" par le Rhône lorsqu'elle franchit le seuil d'Orgon et se mit à passer au nord des Alpilles. Elle passait auparavant par le pertuis de Lamanon et se jetait dans l'étang de Berre par l'étang de Vaïne puis dans le golfe de Fos par un delta indépendant dont ne reste aujourd'hui que le petit étang de l'Estomac.
Le canal de Craponne est un canal d'arrosage qui court de Salon-de-Provence jusqu'en Arles, construit en 1558 par Adam de Craponne, gentilhomme de Salon-de-Provence.

kar (gros rocher)

podium (motte, vient de pic, sommet pointu)

de balma (grotte), d'une grotte avec une source permanente où, selon la légende, se retira Sainte Madeleine.
* Cf. saints

ven (hauteur qui domine le paysage)
* Cf. saints

vient de ser (montagne allongée)

emporion (marché grec)
Présence templière

artos (ours)

bun (petite colline ronde)

bar (hauteur, colline)

de Bormo (dieu gaulois)

braco (terre humide et fertile)
Présence templière

briga (forteresse) + -icos (suffixe diminutif)
Là se trouvait peut-être la ville de Pergantium citée au IV° siècle de notre ère

anthroponyme Briatos + magos (marché agricole)

Peut-être le Matavonio de l'itinéraire d'Antonin et de la table de Peutinger, Brinonia au Moyen-Age.

brucaria (bruyère)

kal (rocher)

canto (flanc de colline, pris au sens de contrée), car l'étymologie canna (roseau des marais) ne convient pas.

kar (gros rocher)
Le redoublement du mot indique un pluriel.

littéralement "le phare", nom arabe, feu du VII° siècle alors que la presqu'île de Giens était encore une véritable île et que l'Almanarre était à l'extrémité de la pointe d'Hyères.
L'anse du port arabe avait auparavant été probablement occupée par une forteresse phocéenne, Olbia.

kuk (hauteur)
Elle fut avant tout une colonie phocéenne appelée Herakleia.

cucullus (capuchon)

comb (vallée sèche)

kar (gros rocher)

Forum Julii, colonie romaine de vétérans de la huitième légion (Octanavorum), siège à partir du IV° siècle de l'évêché de Forojuliensis.
Le port, d'origine ligure, fut pris par les Romains en 155 avant notre ère. Ils en firent le port principal de la Provence, le point central de son activité commerciale. Il pouvait recevoir 300 navires et se trouvait à l'embouchure marécageuse de l'Argens et du Reyran. Le rivage a avancé de plus de deux kilomètres depuis l'apogée de l'époque romaine.
Station sur la voie romaine allant d'Italie en Espagne par la côte, la voie Aurélienne, elle est indiquée sur la table de Peutinger sous le nom de Foro Julii.
Les restes de la ville antique sont considérables.

kar (gros rocher)

Areae, colonie romaine
Présence templière

Les îles ont été décrites par Strabon sous le nom de Stoechades (parce qu'elles sont alignées), avec les îles de Marseille.
Pline l'Ancien indique de plus que le corail des îles est très recherché.
Pomponius Mela les décrit également, sans qu'on soit tout-à-fait sûr que ce soit bien de Porquerolles qu'il parle.

peut-être l'Olbia de Pomponius Mela

liscaria (roseaux laîches, mot latin)

vient probablement de lucus (lieu sacré), oppidum à quelques kilomètres de la ville actuelle.
Là se trouvait peut-être le Forum Voconi de l'itinéraire d'Antonin et de la table de Peutinger, station sur la voie romaine allant d'Italie en Espagne par la côte, la voie Aurélienne.

oppidum dont l'enceinte est conservée

meg (montagne)

motte

nanto (vallée creuse avec rivière)

olla (marmite, creuset) + -icos (suffixe diminutif)

rig (roi, homme riche) + magos (marché agricole)

rocca (forteresse) + broccia (taillis épineux)

de Mandrianus, soldat wisigoth converti au V° siècle et martyr

Ad Turrem sur l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger, station sur la voie romaine allant d'Italie en Espagne par la côte, la voie Aurélienne.
La ville moderne s'est construite autour du tombeau de Sainte Madeleine et de son pélerinage, mais pas plus qu'à Vézelay on n'est sûr de la présence du corps de la sainte.

du nom de Torpes, intendant de Néron, martyrisé en 68, peut-être en ce lieu. La ville s'appelait auparavant Heraclea Caccabaria et devait être une colonie romaine.

forme populaire contractée de Saint Nazaire

seg (colline en forme d'éperon)

brucaria (bruyère)

tana (falaise)

Telonion, nom grec, puis Telo Marticus, capitale des Commones, nom gallo-romain, vient peut-être de tol (source), siège à partir du V° siècle de l'évêché de Tolonensis issu du démembrement de celui d'Arles.
Telo, ville d'origine probablement phénicienne, était connue de toute la Méditerranée pour sa production de pourpre de murex, très abondant dans ses eaux, et de kermès, venant de l'arrière-pays. Pour cette raison, les gouverneurs romains y firent établir des teintureries, et développèrent le port pour le commerce des étoffes teintes en profitant de la bonne rade. Le port fut détruit plusieurs fois par les Sarrasins. Le port prit son importance militaire sous Louis XII, François Ier, Henri IV et Louis XIV.
Elle est citée sur l'itinéraire d'Antonin.
Présence templière

bol (rocher à pic, qui a donné baus en provençal)

tar (falaise)

tar (rocher à pic)

var (escarpement)

ester (rocher)

mor (morceau rocheux d'une montagne) plutôt que morus (noir)

gabro (chèvre)

Apta (Julia), colonie romaine établie par Jules César, sur la voie domitienne, siège à partir du IV° siècle de l'évêché d'Aptensis
Elle est citée sur la Table de Peutinger et sur l'itinéraire d'Antonin sous le nom de Apta Julia.

Désigne un chemin pavé qui est l'ancienne voie domitienne. Le pont Julien est le pont romain où la voie passait

albus (blanc)

Avenio, Aveno Cavarum après la conquête romaine, ville des Cavares, fondée avant le IV° siècle avant notre ère, vient probablement de awa (eau).
Elle fut le siège à partir du IV° siècle de l'évêché d'Avenionensis, de la Papauté de 1309 à 1377, archevêché depuis 1475.
De 1377 à 1790, elle appartint au Saint-Siège et formait une enclave papale dans le royaume de France.
Elle est citée sur la Table de Peutinger sous le nom de Avennione.
Ce sont les papes qui en firent leur capitale qui firent ériger le palais et les remparts qui ceinturent la ville. Ils servent à défendre la ville des attaques ennemies, mais aussi des terribles inondations du Rhône et de la Durance.
Présence templière

balma (grotte)

balma (grotte)

balma (grotte)

amarina (osier, mot occitan), zone marécageuse aujourd'hui asséchée

amarina (osier, mot occitan), zone marécageuse aujourd'hui asséchée, au confluent du Rieufroid et du Groseau

petuor (quatre) + ritus (gué)

du nom d'Apollon Belenos (dieu gaulois), station romaine sur la voie d'Agrippa.
Il reste des portions de la voie aux lieux-dits lou Camin Ferra ("la voie ferrée", en patois) et la Levado ("la levée", en patois, nom fréquent de routes romaines construites sur une digue).

restes d'un oppidum gallo-romain détruit pendant la croisade des Albigeois

bona (rempart) + ialos (clairière cultivée)
La castrum médiéval a probablement pris la place d'une motte gallo-romaine

cambo (courbe d'une rivière)

Carpentoracte Meminorum, de carbento (char de combat) + ratu (plateau fortifié, forteresse), capitale des Meminiens, dont il reste de nombreux vestiges, cité décrite par Pline.
Elle fut le siège à partir du V° siècle de l'évêché de Carpentoratensis, ancienne capitale du comtat Venaissin qui dépendait d'Avignon.
Du VI° au VII° il fut transféré à Vénasque, puis rétabli à Carpentras.

Cabillo ou Cabellio, ville des Cavares, vient de chal (pente ou creux abrité du vent) + onna (source), siège à partir du IV° siècle de l'évêché de Cavallicensis.
Elle fut ensuite une station romaine sur la voie Domitienne.
Elle est citée sous le nom de Cabellione sur les gobelets de Vicarello, sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger.
Présence templière

kuk (hauteur en forme de meule).
Le redoublement du mot indique un pluriel.

gord (falaise)

Son nom peut venir de illi (groupe d'habitations, mot celtibère) ou de île. La ville est traversée par cinq bras de la Sorgue

jukk (hauteur)

malossena (mollasse, mot occitan)
La fontaine de Groseau était captée à l'époque gallo-romaine et était conduite à Orange par un aqueduc qui passait aussi à Vaison.

(Ad) Fines, station sur la voie domitienne.
Elle est présente sur l'itinéraire d'Antonin et sur la table de Peutinger.

restes d'une villa gallo-romaine

mor (morceau rocheux d'une montagne).
Le redoublement du mot indique un pluriel.

mor (morceau rocheux d'une montagne) ou morl (colline)

motte

de oppidum

Arausio, capitale des Cavares, siège à partir du IV° siècle de l'évêché d'Aurasicensis.
Elle est citée sur la table de Peutinger sous le nom de Arusione.
Elle fut ville impériale sous Auguste, colonie de vétérans de la deuxième légion sous le nom de Colonia Firma Julia Secundanorum Arausio, puis l'un des premiers évêchés dès le III° siècle, et le siège ensuite d'une principauté qui appartenait aux seigneurs des Baux, puis ceux de Châlon et enfin ceux de Nassau. Son nom vient de ar (vallée en forme de plaine) + sione (pays).
Restent visibles, entre autres: l'arc de triomphe et le théâtre, ainsi qu'une partie de l'aqueduc qui amenait l'eau depuis Malaucène.
Orange est l'une des premières villes en Gaule où apparaît sous forme de statues en bronze la représentation des Mercure et Apollon panthées, filiation directe et gallo-romaine du Panthée gaulois né dans la basse vallée du Rhône. L'une de ces statuettes d'Orange porte même la triade capitoline.
Présence templière

org (falaise)

palud (marais salé, mot latin)

vient de per (pierre dressée) ou de pertusius (passage, mot latin)

podium (motte, vient de pic, sommet pointu) + -icos (suffixe diminutif)

bori (maison isolée, forme provençale de bort, à rapprocher d'une racine indo-européenne bor qui signifie paysan). La graphie actuelle date d'une fantaisie savante du XVIII° siècle.

balma (grotte)

Comme Donzère, son nom vient de dus (rocher d'une forme remarquable) + ser (montagne allongée)

rocca (forteresse)

mora (marécage), sources abondantes.
* Cf. saints

Vasio ou Vasione, capitale des Voconces, l'une des villes les plus opulentes de la Province romaine, évêché dès le II° siècle, comme Orange, siège à partir du IV° siècle de l'évêché de Vasionensis. Son nom vient de vas (gué) ou de var (rivière et vallée en U de cette rivière).
Cette rivière est l'Ouvèze.

Castrum Valriensis, d'un nom de gentilice romain Valerius, ville probablement d'origine gallo-romaine.

vallis (vallée) + cleus (vallée creuse)
La fontaine de Vaucluse, résurgence de la Sorgue, est l'une des plus puissantes de France. Elle a donné son nom au type de sources en fontaine vauclusienne (Cf. Fosse Dionne).
A Vaucluse se trouve également la source de la Sorgue.

ved (hauteur dominante)

ven (hauteur qui domine le paysage)

ved (hauteur dominante), ancienne ville des Dauphins du Viennois.
Les murailles dans le village passent pour être les restes d'une forteresse celtique.

ven (hauteur qui domine le paysage)